6 - Le Soletl de Colombie, vendredi 13 mars 1987 ae Rouler en motocyclette et survivre Incroyable! Dans 45% des cas d’accidents de la route entre un motocycliste et un autre véhicule, ce dernier est responsable pour accident... A partir du fait €noncé on peut se dire qu’il est inconcevable et inacceptable que les autres véhicules ne portent pas attention aux motocyclettes sur la route. Cependant que pouvons-nous faire pour éviter de se faire coincer entre des tonnes de métal lancées. a plusieurs dizaines de kilométres a l’heure? Laissez-moi vous suggérer quelques trucs. Avant tout il faut se rendre a Vévidence que la — survie en motocyclette dépend largement de votre habileté a vous rendre visible aux autres usagers de la route et ce, en tout temps. Cela veut aussi dire ne pas apparaitre derriére une voiture a 200 kilométres a lT’heure en espérant freiner a temps. Une des facons les _ plus élémentaires utilisée pour deve-. nir hautement visible c’est de rouler avec votre phare allumé. Des études récentes prouvent qu'un véhicule circulant avec les phares allumés est 142% plus visible par une belle journée ensoleillée. Vous et votre bolide représentez souvent une silhouette mince et foncée difficile 4 discerner dans le décor, plus spécialement lorsque les conducteurs ne portent pas attention. Vos phares allumés seront certes un indice rassurant, mais les automobilistes ont besoin d’un peu plus pour vous discerner a) votre vitesse d’approche, b) la, distance a laquelle vous vous situez. Un casque noir, veste de cuir et motocyclette noire vous rendront pratiquement invisible. Si vous désirez réellement que l'on vous voit choisissez des couleurs voyantes pour votre habit. de motocycliste. Les couleurs jaune, orange et rouge’ sont les meilleures; les couleurs fluorescentes sont deux fois plus efficaces que les mémes couleurs dans des teintes réguliéres. Soyez: brillants - soyez vus! La nuit vous devez prendre deux fois plus de précaution pour étre visibles. Les matériaux réflecteurs souvent appelés rétro- réflecteurs sont les plus efficaces. Les petites particules composant le matériel reflétent la lumiére a sa source, créant une image 200 fois plus brillante que de la peinture blanche. La nuit une moto et son conducteur dans des_ habits foncés seront visibles d’une voiture 4 17 métres; 37 métres lorsque vous étes habillés de jaune; 153 métres lorsque du matériel réflecteur est utilisé. Faites votre choix... La solution “invisible” Circulez comme si vous étiez invisible. Méme si vous faites votre possible pour que les gens vous voient, agissez en vous imaginant que ces derniers ne vous voient pas. Vous prenez une _ chance lorsque vous vous fiez sur la vigilance des autres. Dans l’éventualité d’une collision vous avez trop 4 perdre. Les accidents moto-autres véhicules se produi- sent le plus souvent aux intersections. I] est plus prudent de ralentir aux intersections que d’espérer que les gens vous voient. Dans bien des cas, les automobilistes' impliqués dans des accidents avec des motos n'ont pas connaissance qu’une collision s’est passée 4 cause de la grosseur du véhicule. Par surcroit la phrase la plus commune est “Je ne lavats pas vu!” Mais dans la majorité des cas il est trop tard pour faire quoi que ce soit. Voici quelques acrobaties qui discréditent les motocyclistes aux yeux des automobilistes et des policiers : ® Le “zig-zag” entre les voitures lorsque la circulation est bloquée. Les motocyclistes n’ont . aucunement le droit de se faufiler entre deux voitures en aucun ¢ Les départs sur une roue - sans commentaire... @Les tuyaux bruyants. © Les dépassements style “balle de fusil”. Souvenez-vous que la majorité des gens ne sont jamais montés sur une motocyclette et beaucoup deviennent nerveux lorsque vous apparaissez dans leur champ de vision. Je vous recommande un cours de conduite préventive pour augmenter votre vigilance. d’échappement Mon premier match de hockey Suite de la premiére page copain Stéphane Gasse, chroni- queur sportif a l’Orient-Express, supporte stoiquement le feu nourri de mes questions, qui se succédent a un rythme de plus en plus infernal. : Je vois tout. Tous ces petits détails inutiles sur lesquels les caméras de télévision ne s’attar- dent jamais: les charmants pas de deux de l’arbitre, qui saute comme une puce pour éviter la rondelle, tandis que son collégue tente de s’applatir comme une feuille, bras en croix contre la bordure de la patinoire pour laisser passer les joueurs. Le petit geste d’un Canuck, qui pousse dans un coin le baton que vient de laisser tomber un Canadien. Le superbe plongeon de ce specta- teur, qui tente en vain d’attraper au vol une rondelle qui finit sa course dans la foule. Et méme un bout de bretelle, un morceau de sous-vétement qui dépasse d’une tenue mal ajustée. Je vois tout, je ressens tout. Et tout ce qu’on voit a la télévision sans le ressentir vraiment me fascine, m’envotte. Le flot des joueurs qui déferle sur la patinoire au début du match, comme un pot de peinture qui se renverse sur la glace blanche. L’alignement des casques, quand les joueurs attendent sagement leur tour sur leur banc, taches de couleurs alignées comme _ les perles d’un collier. Puis le jaillissement des joueurs qui se ruent sur la glace au moment des échanges. Jaunes et rouges les casques, jaunes et rouges les joueurs. Et roule la foule. La foule venue en nombre encourager les Cana- diens, son équipe favorite. Mais une foule versatile, qui mugit “Go habs go!” (1) puis rugit de plaisir quand Richard Brodeur effectue un superbe arrét réflexe. Mais décidément, je ne suis pas encore un spécialiste du hockey. Ce coup de poing déplacé, suivi d’un combat de boxe qui manque de dégénérer en bagarre généra- le? Je n’ai rien vu, rien entendu. Et cet enchainement étonnant: passe, superbe lancé, magnifique arrét du gardien, amoncellement des joueurs qui commencent a se battre consciencieusement? Rien “compris! Et la foule qui hurle pendant le combat: est-ce de la fureur? de l’étonnement? de la consternation? ou des _ cris d’encouragement? Je n’en sais rien, ne comprends rien... Je n’ai rien compris mais jai tout vu, méme le sanctuaire: les vestiaires. Vous imaginez le silence pesant de la défaite, ou de bruyants cris de victoire? Erreur! L’ambiance est au grand calme dans le vestiaire des Canucks, qui savourent pourtant une de leurs rares victoires de la saison. Car ici, c’est le royaume de la propreté: un grand bac pour les bas sales, un autre pour les sous-vétements (a ne pas confondre avec un seau rempli de chewing gums, juste a cété), et une énorme machine 4 laver le linge, qui tourne déja a plein régime, moins de dix minutes -aprés la fin du match. Un match s'achéve. On nettoie tout et on recommence aprés-demain... [1] - Habs abbréviation de “habitants”, nom donné aux Canadiens de Montréal depuis le début du stécle. LE SERVICE CANADIEN DES FORETS LA SAUVEGARDE DE epuis plus de 90 ans, le Service Canadien des foréts voit a la mise en valeur du secteur forestier de notre pays. Nos foréts représentent un apport de 33§ milliards 4 économie canadienne. Vous pouvez compter sur le Service Canadien des foréts pour promouvoir les anada. Sa contri- bution a la protection de l'environnement et E sociaux et économiques du pays profitent 4 tous les Canadiens. ressources forestiéres du aux objecti Pour plus d’information sur le Service Canadien des foréts, écrivez-nous. @ Service Canadien Canadian Forestry des foréts Service Canadien des foréts 351, boulevard St-Joseph _ Hull, Québec KIA 1G5 Canada