TIT — as] VOL. 19 No. 45 VENDREDI 20 MARS 1987 Portrait d’une Francophone Maia, artiste voyageuse pe ae Ba Sarde er sav) oa sillonnent le fond des mers. Maia, c'est Dominique Sevin, = provengale qui manie le couteau et le marteau avec une telle adresse que méme les pierres les plus dures prennent un contour harmonieux et esthétique. Par Lise Brousseau ‘Je n'avats jamats révé faire de la sculpture. A 20 ans, tout ce qui mintéressait c’était de partir pour toujours, quitter Avignon ou je suts née et faire le tour du monde sur le pouce,” révéle Dominique Sevin en_ guise d’introduction. Pendant qu’elle se raconte, elle retire sa casquette, ses .lunettes, son /. Masque et son cache-oreilles et de monstre, se transforme soudaine- ment en un personnage rayon- nant, aux gestes ronds et a la verve intarissable. Dans son petit atelier mal éclairé de la rue Parker dans 1’Est de la ville, elle explique son cheminenemt vers la sculpture. C’est a vingt ans, dans les années 1970, que Dominique rompt les liens avec la monotonie de sa vie. Elle ira vivre dans des kibboutzs israéliens, travailler dans un hétel prés de la Mer Rouge, séjourner en Allemagne Suite page 2 parfots, par ~~ comlene: rie, d’utiliser une de ces laques ou gels qui me permettent de les disposer comme je len- tends. Malm’ena pris. L’autre jour, jat frolé Vapoplexie en lisant ce qui était écrit sur le flacon. Jugez vous-mémes : Rigidé Le laque parfait longtemps maintien firme. Style sans résidu ou causés aux cheveux par le soleil et Séteindre. Attention Contenu inflammable, ‘gardez éloignez de toute flamme ou ‘cigarette allumée. Ne pas vaporisez prés des yeux, nezou bouche. BIO-TEC COSMETICS INC. Toronto, Canada Le plus étonnant, c’est le nom du produit : Rigidé, avec un bel accent atgu bien snob sur le “e”. St vous voyez ce que ca veut dire, écrivez-mot vite : mes cheveux _—_attendent OUjOUTS... Oncle Archichauve éscilleux. PABA alde prévenir dégats Société d’habitation de La Vérendrye «Le Normand»: la construction peut commencer “Le Normand” asenti le vent du boulet. Lundi 16 mars, le projet de complexe d'habitation de la Société de La V: obtenait l’'aval du Bureau des permis de développement de la de Vancouver. Mais l’architecte devra remanier son projet pour. tenir compte des régles d’urbanisme. Par Charles-Henri Buffet Le deuxiéme projet de la Société d'habitation de La Vérendrye avait été lancé en décembre dernier. La construc- tion de ce complexe de logements sociaux devrait commencer prochainement sur la 16éme Avenue, un bloc a l’ouest du Centre culturel colombien. Mais pour sortir des cartons, le projet devait obtenir l’aval du Bureau des permis de développe- ment de la municipalité de Vancouver. C’est chose faite depuis le lundi 16 mars. Mais opposition d’un groupe d’habi- tants du quartier a bien failli faire capoter le projet. Ils étaient prés d'une douzaine ce lundi a ’'Hétel de ville, venus dire leur opposition au projet. ‘Je suis venu mnstaller ict a cause de la vue, affirmait un résident de la 17éme avenue. Sz cet immeuble de quatre étages est construit en face de mes fenétres, jene verrat t plus les montagnes, et je devrai déménager.” “Mais ily a pire, enchainait un autre résident: le projet va détrutre le caractére du bloc, ilét de maisons particuliéres dans un ” océan dimmeubles.” Ce. que craignent en fait les voisins, c'est que la construction de cet immeuble crée un précédent - dans ce quartier ow la spéculation va bon train et ov les projets immobiliers fleurissent a un rythme accéléré. Du coup, ils lui reprochent, en bloc, son esthétique qui n’a rien a voir avec celle du quartier - “Ma maison ressemblera a un garage quand cette monstruosité sera construite” - intrusion dans leur vie privée qu'il représente - “Par une lucarne, ils auront une vue plongeante sur mon living...” méme son caractére social - “Je ne suts pas contre, mats cela apporte souvent des troubles.” Cette levée de boucliers a semblé un moment faire vaciller le Bureau, mais les aspects positifs ont fini par l’emporter. “Si Von ratsonne en termes de bien public, a résumé un des conseillers, ce projet d’habita- tions a faible loyer, développé par une société basée dans le vowsinage, est. strement une bonne chose.” Marc Roy, directeur général de la Fédération des Franco- Suite page 2 Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 30 CENTS X-Richard Brodeur, vedette et Cassandre “ga Tamuse Saree Pre 98 8° empéche ce Ban Seng Stuer Cassandre. gr Par Charles-Henri Buffet Vendredi 5 mars 1987. Richard Brodeur est un héros. Les Canucks viennent, pour la deuxiéme fois de la saison, de battre les Canadiens de Mont- réal. Brodeur, qui n’a encaissé qu'un but, obtient les trois étoiles de la presse. Presque imbattable, il triomphe. Mais dans _ les vestiaires, harcelé de questions par les journalistes, il se montre sceptique. “Nous avons joué un match excellent, dit-il. Mats cette victotre n’aura aucun sens si nous ne battons pas les Kings de Los Angeles demain soir. Une bonne équipe doit étre capable de se motiver dans toutes les occastons, pour tous les matches...” Le lendemain, les Canucks seront battus par les Kings... -héros _année-la, on m’a donné beau- Mai-juin 1982. Richard Bro- deur est une vedette. On l’appelle King Richard, on dit “Brodeur zs my brother” : les Canucks, a la surprise générale, jouent en finale et sont 4 deux doigts de remporter la coupe Stanley. La presse, le public sont unanimes : Brodeur, exceptionnel dans les buts, est l’artisan de ce victorieux. Mais Richard Bro- deur garde la téte froide : “Nous, les joueurs de hockey, Leni deventr du jour au lendemain des ou des xzéros. Cette coup de crédit pour cette réussite. Mats je n'ai jamais oublié les gars a ont travatllé avec mot. L’équipe de 1982, c’était un bon Suite en derniére page Au nom de Merzisen et de la FFC Par Lise Brousseau La pluie a cessé de tomber sur le quai de False Creek, le Capitaine Madock et le pére P.G. attendent anxieusement le petit bateau qui aménera la future mariée vers son tendre. élu. Puis, la voila, - accompagnée de “ses proches”, toute de blanc vétue, un bouquet de fleurs a la main. Liinstant est émouvant. Le futur époux, s’améne avec sa ‘pipe bien bourrée et tend la main a sa douce moitié. La cérémonie débute avec le sermon du pére P.G. “Au nom de Merzisen et de la FFC, nous sommes réunts aujourd’hut pour célébrer les liens du mariage...” Aprés Suite page 6 is iain