VOYAGES Le Soleil de Colombie, vendredi 20 octobre 1989 - 11 Irlande Adieu, pays des verts lutins Par Jean-Claude Boyer Suite de la semaine derniére L’auteur de l’article brosse ensuite un rapide tableau historique de la capitale qui allait devenir «le théatre passionné de la plupart des drames du patriotisme irlan- dais». En parlant de ses deux cathédrales protestantes, Shad- bolt rappelle qu’au temps d’Henri VIII, qui rejeta l’autorité du Vatican, «on entreprit de les débarasser de leurs ‘ioritures papistes’; c'est ainsi que les cathédrales jumelles devinrent des ilots de protestantisme dans une mer catholique.» «Aujourd hui, poursuit |’au- teur, Dublin ne fait guére parler de lui; c’est que les cités heureuses font rarement les gros titres; de fait, il est peu courant d’y rencontrer quel- qu'un de mauvaise humeur. Les gens rient de tout, méme de l'inflation: ‘Tiens, le coat de la vie vient d ‘augmenter de 2 pence lapinte, soupire un consomma- teur devant sa Guinness; pour en prendre une seconde, je vais devoir faire un emprunt a la banque’.» — «,.. Dublin, aujourd'hui, conti- nue de donner l’exemple d'une cité authentiquement vivante. D’aprés un vieux dicton local, les humains se divisent en deux ’ catégories: les Irlandais et ceux qui souhaiteraient |’6tre.» Pour ma part, si je ne m’inscris pas parmi ceux qui souhaiteraient étre du Dublin, j'y retournerais tout de méme avec grand plaisir.) Je monte maintenant dans le train, qui se met bientét en branle. Nous descendons vers la Manche le long de la mer d'Irlande. Devant moi, une grande fardée met un temps fou a appliquer du vernis sur ses longs ongles pointus. Toute sa personne incarne a mes yeux la vanité méme. Je m’assoupis... Un petit cri aigu de la grande pincée me réveille: elle a cru voirunesouris! Prés d'une gare, je remarque gur le rebord d'une fenétre une plante verte dans une vieille bouilloire - que lon appelait «canard» au Québec. Plus loin, j’apergois un paysan transportant sur son dos une botte de foin. Des oies se dandinent autour d'un 4ne immobile. Charrette chargée de bidons de lait. Un cheval «pique unelune», semble-t-il, prés d’un muret de pierre. Plus loin, de belles vaches brunes me rappellent ce bout de refrain qui m’amusait tant lorsque j’étais enfant: «Puis j’embrasse une grosse vache qui rgardait passer I train». Nous arrivons enfin au port de Rosslare. Le Saint Patrick Il, fier et noble (grand tréfle blanc sur cheminée verte, drapeau vert, blanc, jaune au vent), est prés de lever l’ancre, en partance pour Cherbourg. Je monte sans payer, comme je|’ai fait partout en trlande, grace €a mon Eurailpass. Installé a une table de la cafétéria pour lire un quotidien, j’entends un gros barbu conseiller a des touristes delaisser reposer leur Guinness avant de la boire. En soirée, je vais voir «TO BE OR NOT TO BE» (€étre ou ne pas étre) de Mel Brooks, comédie qui n’aurait sans doute fait rire ni Shakespeare ni Hamlet. Suit une nuit plus agitée que la mer, allongé que je suis sur le tapis peu moelleux du plancher. Samedi 15 septembre. Cher- bourg apparait au loin. Cette traversée sans histoire n’a duré que dix-sept heures, quatre de moins qu’a l’aller. En me rendant plus tard a la gare, je m’arréte devant une collection de cartes postales en noir et blanc sur «le débarquement des Alliés et la bataille de Normandie» - juin 1944, mois précédant manaissance. J’ai t6t fait de me retrouver dans le train pour Paris. Je m’empare d’un CANARD ENCHAINE aban- donné sur un siége. A la une: «Le pape au Québec: taberna- cle! [comme jurent les Cana- diensp. J’eus préféré qu'on écrivit «tabarnak», c’et été plus authentique. Quelques minutes de lecture suffisent pour «m’enchainer» au sommeil. De fil en aiguille, me voila finalement a |’Ecole Saint- Michel-de-Picpus, la seule institution-résidence de la Congrégation de Sainte-Croix (mon ancienne communauté) a Paris. Les religieux me regoi- vent comme si j’étais encore des leurs. Joies des retrouvailles et présentations (D’Amour, Lebel- tel, Badaud, Serre, Guillemois: drdles denom). Surle bureau de la chambrette toute propre qui m’est désignée, je trouve avec grand plaisir une lettre de ma famille et celle d’un ami. C’est maintenant |’heure du «diner». Hmmm, ca sent bon. Potage au poireau, boeuf, légumes bouillis et riz, salade et fromages, le tout bien arrosé de vin rouge. Fruits, «infusions». On ne tarde pas a me faire raconter les débuts de ma €clats de ‘ambiance fraternelle, tout me longue aventure. Le pére Dubé, ancien provincial des Péres de Sainte-Croix canadiens, n’a pas la langue dans sa poche... Délicatesses, bon parler, jeux de mots (je ne retiens que celui-ci: «Mme Tatcher devra régler le probléme des mineurs, sinon elle perdra sa majorité!»), rire, taquineries, rappelle !e temps ou j’étais moi-méme religieux. Sortis de table, nous regar- dons les nouvelles avidement, dont un excellent reportage sur «Jean-Paul Il chez les Hurons». Suit TOUT COMME UN HOM- ME, film que je trouve parfaitement ennuyeux. En voyant des seins nus, un bon pére marmonne: «C’que cst grivois!» Je me couche tét, ce soir-la, heureux du déroulement de mes voyages, heureux notamment de mes deux semaines au pays des verts lutins. OFFICE NATIONAL DE L’ENERGIE AVIS D’AUDIENCE PUBLIQUE TransCanada PipeLines Limited Demande relative aux droits exigibles le 1& janvier 1990 L’Office national de |’énergie (‘‘l’Office’’) tiendra une audience publique pour I’examen d’une demande, datée du 26 juillet 1989, dans sa version révisée le 27 septembre 1989, présentée par TransCanada PipeLines Limited (‘‘TransCanada’’) conformément a la Partie IV de la Loi sur I’Office national de I’énergie, visant a obtenir des ordonnances concernant les droits que TransCanada peut exiger pour les services rendus du 1& janvier au 31 décembre 1990. L'audience commencera le lundi 27 novembre 1989 a 13 heures, heure locale, dans la salle d'audience de I’ Office national de l’énergie, 473, rue Albert, Ottawa (Ontario). . L’audience sera publique et se tiendra pour obtenir la preuve et les opinions pertinentes des parties intéressées au sujet de la demande. Quiconque souhaite intervenir dans l’audience doit déposer une intervention écrite auprés de la Secrétaire de |’Office et en signifier trois copies a TransCanada a |’addresse suivante: Maitre James M. Murray Avocat principal TransCanada PipeLines Limited B.P. 54 Commerce Court West Toronto (Ontario) M5L 1C2 TransCanada fournira une copie de la demande a chaque intervenant. Les interventions écrites doivent étre déposées d’ici le 20 octobre 1989. La Secrétaire publiera ensuite une liste des intervenants. Quiconque souhaite seulement présenter des commentaires au sujet de la demande doit les présenter par écrit @ la Secrétaire et en envoyer une copie a TransCanada. Les commentaires doivent étre déposés d'ici le 14 novembre 1989. Pour se procurer des renseignements, en frangais ou en anglais, concernant les instructions relatives a |’audience (ordonnance d’audience RH-3-89) ou I’ébauche révisée des Régles de pratique et de procédure de l’ONE datée du 21 avril 1987 qui régissent toutes les audiences, il suffit de communiquer avec la Secrétaire ou le Bureau de soutien de la réglementation de |’Office a (613) 998-7204. Louise Meagher Secrétaire Office national de |’énergie 473, rue Albert Ottawa (Ontario) K1A OE5 +. Télex: 0533791 Télécopieur: (613) 990-7900 al. As-tu ce qu’il faut? Tu as entre 17 et 20 ans? Tu es citoyen canadien ou immigrant regu? Tu veux sortir du troupeau et avoir ton mot a dire sur ton avenir? Jeunesse Canada Monde est un organisme privé - sans but lucratif qui te ‘donne |’occasion de tiinitier aux réalités du développement au Canada et au Tiers-Monde. _ Intéressé?” Conimunique avec nous. Jeunesse-Canada Monde 2330, Notre-Dame ouest Montréal, Québec “H3J IN4 . (514) 931-3526 Office national des transports du Canada AVIS DE DEMANDE Référence: M 4205-P110-4-1 No. au role: 89576 WR ‘DATE: 13 octobre 1989 Région de l'Quest Western Region National Transportation Agency of Canada .- PEREGRINE AIR CHARTERS LTD. DEMANDE POUR UNE LICENCE AFIN D’EXPLOITER UN SERVICE INTERIEUR Peregrine Air Charters Ltd. a demandé a | Office national des ‘transports du Canada pour une licence afin d'exploiter, d'une base située a Vancouver, (Colombie-Britannique), un service intérieur de vols affrétés (classe 4) pour le transport de personnes et de marchandises, au moyen d’aéronefs a voilure fixe du groupe D. Une collectivité, une personne ou tout autre organisme ayant un intérét a cet égard qui s‘oppose a la délivrance de la licence peut intervenir contre la demande, en conformité avec les Régles générales de!’0 ffice national des transports. L intervention, le cas échéant, doit étre déposée au plus tard le 13 novembre 1989, et une copie doit en étre signifiée simultanément au demandeur. Conformément a l'article 13 des Régles générales de | Office national des transports, la date du dépét ou de la signification d'un document est celle ou |’O ffice ou le destinataire le regoit. La seule - ‘exception a cette régle a lieu lorsqu'un document est envoyé par poste certifiée; son dépét est toutefois acceptable si la date d‘oblitération du document ne dépasse pas la date limite énoncée dans l’avis public pour le dépét des interventions. Une preuve acceptable de signification doit étre donnée a |'Office. En cas d‘opposition, |'Office doit étre convaincu que la délivrance de la licence n’aménera pas une réduction importante du service intérieur al 'intérieur, a destination ou en provenance de tout point de la zone désignée ou ny perturbera pas la prestation des services aériens. Il appartient a |'intervenant de convaincre I’Office que la licence demandée ne devrait pas étre délivrée. Si on en fait la demande a |0ffice, on peut obtenir plus de détails de la demande et des intructions relatives au dépét d'une intervention en accord avec les régles générales de!'0 ffice national. des transports. Les demandes de prorogation de délai pour déposer une intervention ne seront accordées par! Office que dans des circonstances exceptionnelles. Toute demande al0ffice devra ‘tre déposée en la remettant au Secrétaire en main propre, ou en l’envoyant par messager ou par poste certifiée a! Office national de transports au 3iéme étage, 350-Troisigme Avenue Nord, Saskatoon (Saskatchewan), S7K 6G7, par télécopieur (no 306-975-5206). Pour plus de renseignements, priére de communiquer avec le soussigné au (306) 975-5218. Shane Stevenson Direction générale de l’entrée sur le marché et de l’analyse du marché Office national des transports Canada