n er DE COLOMBIE Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 25 VENDREDI 18 OCTOBRE 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Rencontre Benoit Bouchard 4 Vancouver Par Annie Granger La Fédération des Franco-colombiens, son président Pierre Lapointe et son directeur général, Marc Roy rencontraient pour la premiére fois le nouveau Secrétaire d’Etat, Benoit Bouchard “tet de la visite éclair de ce dernier. Auto-financement, éducation, Expo 86 étaient au menu de ce rendez-vous. = “Nous avons fait avec lui la révision de nos dossiers explique Pierre Lapointe; nous lui avons en quelque sorte vendu la Fédération. Il a été trés impressionné par notre auto-finan- “cement, par la Société Avant-garde et la facon dont nous avons réduit notre budget, mais je lui ai bien fait remarquer que l'année prochaine, nous présenterons au Secrétaire d’Etat une augmentation de budget. Il y a Expo 86 ce qui occasionnera pour la F.F.C. plus de dépenses, question ressources et €quipement. On lui a dit de se préparer”. Le dossier de l'éducation en Colombie-britannique a évi- demment eu sa grosse part de discussion, un dossier que M. Bou- chard connait plus particuliérement, puisqu'il a enseigné et été directeur de Cegep au Québec. La Fédération des Franco-colombiens a fait part de Colloque Le temps des solutions Le troisiéme colloque sur les communautés minoritaires de lan- gue officielle se déroule cette semaine les 17, 18 et 19 octobre A Ottawa et Hull. Intitulée “les minorités, le temps des solutions” et organisée par le Commissariat aux langues officiel- les, cette réunion permet de rassem- bler pour la premiére fois les repré- sentants des communautés minori- taires francophones et anglophones de toutes les provinces et territoires. Dans le rapport annuel présenté au Sénat et Ala Chambre des députés en juin dernier, le nouveau Commis- saire aux langues officielles, D’Iber- ville Fortier, présentait un bilan de la réforme linguistique au pays et offrait un schéma d'orientation a donner a cette réforme. Ses analyses et ses recommandations portaient entre autres sur le réle que-1’Etat son. travail avec |l’Association des parents du programme-cadre de! francais,‘ pour essayer d’enchasser l'article 23 de la Constitution dans le “School Act” de notre province. Les préoccupations de la FFC sur les moyens alloués par le fédéral pour le programme-cadre ont été présentées au ministre, des fonds qui se perdent dans les caisses du ministére provin- cial de l’Education pour ensuite étre distribués au programme. “Nous voulons savoir exactement combien d'argent est destiné au programme- cadre”. Chaire francophone Une chaire francophone a !’univer- sité Simon Fraser a été évoquée. “On a annoncé au ministre qu’au début de l'année ou au printemps prochain, on aura ici un colloque sur le post-secondaire. Le Secrétaire fédéral peut avoir en faveur des minorités provinciales de langue officielle grace a ses propres efforts et a la concertation entre tous les intéressés. Voila donc le but de ce colloque: permettre la concertation, la consultation, l’€change de vues, et les expériences. Pierre Lapointe, président de la Fédération ° des Franco-colombiens y co-animera un atelier et y fera part de l’expé- rience vécue par la Fédération et de _son plan de développement global. Les études et les réflexions de ce colloque doivent surtout porter sur les moyens a mettre en oeuvre pour améliorer la situation de ces minori- tés. “En somme cette réunion vise 4 dégager un consensus sur la problé- matique de la condition des commu- nautés minoritaires de langue offi- cielle et sur les solutions concrétes susceptibles d’assurer leur maintien Faits divers La tetapete, la pluie. ou bien des gens malintentionnés. aren hare ‘le permis d’ prés du futur Complexe de la application apposé Vérendrye s'est retrouvé par terre et caseé en deux. Affaire a suivre... ‘d’Etat est tout-a-fait d’accord sur cette faculté francophone avec son doyen a Simon Fraser qui en a fait la demande plus tét cette année. Il est d’accord mais si la province fait sa part elle aussi” explique Marc Roy. Mais c’est encore a la Fédération des Franco-colombiens de demander, et cette derniére n’a pas tous les appuis qui sont idéals. “C'est actuellement notre premiére orientation, faire du lobbying politique provincial c’est ce que Francois Savard, agent politi- que, Pierre Lapointe et moi-méme, nous efforcons de faire.” Facile a dire, mais le lobbying auprés des services de la santé pour que les hépitaux aient des services en fran- Cais, auprés du service des permis pour pouvoir passer ces derniers en francais, n’a pour le moment rien donné de trés précis. Comme Expo 86 arrive 4 grands pas, cette foire internationale a fait l'objet de discussion avec le Secré- taire d’Etat, pour son manque de services en francais sur le site. “M. Le portrait d’un francophone Créateur d’espaces Par Frangois Bourboulon Jusqu’au 7 novembre, le Centre Culturel Colombien présente une exposition des tableaux de Jean- Jacques Giguére qui est arrivé du Québec il ya 16 mois. La-bas, ce peintre, qui qualifie son style d’hyper abstrait, enseignait les rts. “J’en ai eu assez d’enseigner car pour la plupart des gens, I’art consiste 4 faire des sous et faire parler de soi. Pour moi, l'art est plutét une question de philoso- phie: travailler en vue d’un monde meilleur”. + Jean-Jacques Giguére a un théme favori: le temps et son dépassement vers quelque chose d’autre. Pour cela, il utilise l’espace comme un moyen. Pour créer cet espace, il équilibre les formes, les lumiéres, les couleurs. Les couleurs, justement, sont la base de son oeuvre. “J’en ai assez de voir toujours les mémes, explique-t-il, le bleu, le rouge et Le bleu et le rouge le blanc. Bouchard a demandé a son direc- | assemblé et leur épanouissement, ainsi qu’a placer les autorités compétentes devant leurs responsabilités.” Personnalités De nombreuses personnalités d’en- vergure nationale participent a ce colloque a titre de modérateur ou de conférencier: le Secrétaire d’Etat, M. Benoft Bouchard, M. Claude Ryan, député d’Argenteuil a-1’As- semblée nationale du Québec, Mme Joan Fraser directrice de la page éditoriale au journal The Gazette, Me Gil Remillard, constitutionna- liste reconnu et professeur de droit a l’'université Laval, Me Michel Basta- rache, doyen associé a la Faculté de droit de l’université d’Ottawa, Me Eric Maldoff, ex-président d’Allian- uébec, M. Léo Letourneau, ex- président de la Fédération des Francophones hors Québec, Mme Jeannine Séguin, elle aussi ancienne présidente de la Fédération et enfin M. Gérard Pelletier. Le premier Commissaire aux langues officielles de 1970 4 1977, M. Keith Spicer, actuellement rédacteur en chef du quotidien The Citizen d’Ottawa y sera présent. A l’Alhance francaise La vie d’un diplomate ‘Par Roger Dufrane Mercredi soir, 9 octobre 1985, monsieur Marcel Ollivier, Consul Général de France a Vancouver, nous a régalé d’une conférence intitulée “Le vie d’un diplomate”. En route, je rassemblais le peu que je sais de la vie consulaire. La France est par excellence le pays de la tradition diplomatique, au point que_ le francais a longtemps été la langue .des ambassades, avant que ces derniéres ne devinssent polyglottes. Les consuls en espérance, a Paris, Suite en derniére page os ces couleurs, de les harmoniser”. Ce souci l’a conduit a élaborer une théorie selon laquelle les couleurs suscitent des images par elles-mémes. Dés lors, le but de Jean-Jacques Giguére est de cer- ner ce monde visuel et d'imaginer ce qui en découle. C’est pour mettre en oeuvre cette théorie qu'il est venu sur la céte ouest, avec une idée en téte : aller vers le cinéma et les décors de films. A son sens, la peinture, la sculpture le dessin ne sont que des parties d’un tout, des moyens d’expression comme la musique qui accompagne son travail com- me ses expositions. “Pour moi, raconte-t-il, la musique apparen- te a la peinture. Ce sont des symphonies. Je ne compose pas car je ne suis pas musicien, mais mes tableaux sont souvent inspi- rés de piéces comme.celui que j'ai fait a partir d™“Ainsi parla Zarathoustra” de Strauss. Jaime- rais aussi sehen: ma ; dug Célibataires en croisiéres Par Jean-Jacques Israél .Des tas de petits ennuis peuvent rendre bien désagréable l'expérience des voyages pour une personne seule, sans parler du cété émotionel et financier. Pas mal d’entre elles se sentent souvent mal a l’aise en croisiére, excursion, hétel ou restau- rant quand la majeure partie des gens semblent accompagnés. Bien entendu, les gens seuls n’appré- cient pas la lourde surcharge qui leur est souvent appliquée. Natu- rellement, le meilleur moyen pour éviter ce supplément, c'est de se ' joindre a une autre personne seule. Mais, ce n'est pas toujours possible, et partager, parfois, aboutit a des génes et méme 4a des désastres, od ‘|'échappatoire n’est pas des plus ‘simples. Résultat, les célibataires ou personnes voyageant seules se plaignent que l'industrie touristique les pénalise. Les représentants deicette industrie disent qu’ils comprennent le pro- bléme mais que la solution n’est pas évidente. Il n’existe virtuellement aucun hétel ou batiment de croisiére récemment construit offrant la chambre ou la cabine idéale pour (une personne _voyageant seule. Quand ces chambres ou ces cabines sont proposées, elles sont en général dans les pires conditions et bien mal situées dans |’édifice ou le batiment de croisiére. Ce qui signifie que, dans la plupart des cas ov I’on insiste pour étre logé seul, on aura a occuper des locaux aménagés pour 2 ou plus. Un hétel ou une compagnie de naviga- tion qui vous compterait moitié prix, dans ces conditions, ne seraient pas considérés trés fort en affaire et ne ferait pas long feu. Pour ce qui est des croisiéres, certains points sont 4 considérer. Les suppléments pour personne seule varient suivant la compagnie choisie. le navire, la date de départ et la classe de la cabine. D’aprés nos renseigne- ments pris auprés de l'association des croisiéres internationales, la compa- gnie de navigation des Princesses (“Princess Cruises”) offre un nom- bre important de cabine pour célibataire avec 10% de supplément sur le prix de base, par personne, d'une cabine double; quant aux croisiéres francaises Paquet, le sup- plément varie de 20 a 50% par cabine. Cependant, pour la plupart lasurcharge va de 50 4 100% du tarif Suite page 6 Obligations familiales M. Otto Jelinek, ministre des Sports, a annulé un rendez-vous avec des ouvriers d'une ustne de chaussures menacés de perdre leur emploi sous le prétexte de rester aux cétés de sa femme apres les funérailles de la mére de cette dernieére. Seul petit probléme: les millions de téléspectateurs qui regardatent le. soir méme le match de base-ball des Blue Jays ont pu voir M. Jelinek dans la tribune offictelle, aux cdtés du Premier mentstre. Les explications embarrasséesdu ministre des Sports n’ont toujours pas convaincu les ouvriers qui avaient des soucts plus importants que le sort des Blue Jays. Oncle Archibald