Juscriptions et Province d'origine Année | Québec | C.B. Amérindiens Ontario | Autres [mane | ausbes [OB _] [Oniario [Autres fers [30% [wee = RT TOR 1980 Source: Penticton Farm Labour Pool, South Okanagan Registrations 1977-1984. Au cours des derniéres années, le nombre de travailleurs agricoles francophones a dimi- nué mais constitue encore une partie importante de la main d’oeuvre, jointe recemment par les personnes originaires des Indes. En 1995, une étude sur le terrain, commanditée par les Minis- teres provinciaux et de l'emploi et de l’agriculture indiquait que la langue maternelle des tra- vailleurs agricoles dans l’Okanagan était 38% anglais, 32% francais et 28% punjabi. Bien que |’attrait de l'Ouest pour les jeunes voyageurs était une raison importante de l’arri- vee des Québécois et Québécoises, un autre phénoméne, plus profond, a aussi favorisé leur ac- ceuil sur les fermes de Okanagan. La main d’oeuvre locale n’a jamais été suffisante pour les récoltes. Les producteurs de fruits de la vallée ont toujours eu besoin de main d’oeuvre immigrante, employant des Chinois au tournant du siécle, des Doukhobors russes durant les années 30 et des Japonais durant les an- nées 40. Au début des années 50, il y eut une pénurie sérieuse de main d’oeuvre agricole au pays. En conséquence, les gouvernements du Canada et du Portugal ont signé une entente permet- tant l’immigration de milliers de travailleurs agricoles portuguais. Plusieurs s’installent dans Okanagan et achétent leur ferme, si bien qu’il manque a nouveau de travailleurs dans les an- nées 60. La situation devint critique et plusieurs écoles secondaires doivent fermer leurs portes pour permettre aux étudiants de travailler a la recolte de pommes (voir les Oliver Chronicle du 8 octobre 1964 et Kelowna Daily Courier du 15 janvier 1966 et 20 septembre 1966). Les fermiers discutaient du probleme aux assemblées annuelles de leur association. En 1965, les delegués ont demandé d’obtenir de la main d’oeuvre asiatique. L’année suivante, il était question d’Esquimaux et en 1967, de Mexicains. Les requétes pour obtenir des immigrants n’étaient pas fructueuses. A l’'assemblée des producteurs de fruits de janvier 1967, le ministre provincial de l’agriculture F.X. Richter fait le commentaire suivant: “La solution au probléme réside a l’intérieur du Canada, possiblement en faisant venir les travailleurs sans emploi du Québec” (Kelowna Daily Courier, 25 avril 1966). Idée visionnaire? Signe avant-coureur? Toujours est-t-il que 10 ans plus tard, les tra- vailleurs agricoles québécois font leur apparition dans les vergers de l’Okanagan. Certains y sont restés pour se batir une vie. Copyright 1998 Mario Lanthier. Une recherche sur les travailleurs agricoles de l'Okanagan, 1880 a 1960, peut étre consultée sur Iinternet a http://royal.okanagan.bc.ca (Royal British Columbia Museum, 1995). Choisissez "research projects" et entrez "ethnic" comme mot clé.