VOL. 4 NO2 LE COURRIER SOCIETE D'HISTOIRE DES FRANCO-COLOMBIENS 225-1555, 7e avenue ouest, Vancouver, C.-B. V6J 1S1 (604) 732-1452 QUATRIEME ANNEE Vancouver, C.B. Canada DEPOT LEGAL JUILLET 1991 ISSN 0840-9536 ETIENNE MARCHAND Quand les livres d’ histoire nous relatent la découverte de nos rivages de Colombie Britannique, ils font tou- jours référence aux capitaines au long cours comme Sir Francis Drake, Jean- Francois Galaup comte de La Pérouse, James Cook ou George Vancouver. On oublic souvent un navigateur fran- ¢ais du nom d’Etienne Marchand qui, comme ces autres marins de renom, avait une passion qui le dévorait: l’aven- ture. En I’an de grace 1755, naquit a Grenade, ile des Antilles alors fran- gaise, Etienne Marchand qui réalisa ses réves de jeunesse les plus fous et devint capitaine au long cours de la marine marchande frangaise. En cette année de 1788, la France est a la veille de grands bouleverse- ments, mais 4 1’autre bout du monde, sur son orgueilleux navire, livré aux caprices des océans, le capitaine Etienne Marchand continue ses explorations au nom de son roi, Louis le X VIéme. Cette méme année, le capitaine Marchand, revenant d’une course au Bengal, croisa sur la route de Sainte- Héléne son vieil ami le capitaine Por- tlock. Comme a l’habitude, quand deux navigateurs se rencontraicnt, cela se terminait dans un bouge avec un verre: de rhum en main et chacun racontait ses aventurcs. C’est 4 ce moment que Etienne appris que le commerce de la , pelleteric entre la cOte nord-ouest de? Amérique et la Chine peut étre d’un rapport fructueux. En cffet, les riches marchands chinois achétent a prix d’or ces fourrures et une escale en Chine devient nécessaire dans la course au gain des navigatcurs. intéressés au développement culturel, social e¢ bistorms de la céte canadienne du Pacifique. Directeur de la Publication: P. Bouchard de Montmorency Ako e © S.H.F.C. 1991, CANADA NAVIGATEUR FRANCAIS Aoit 1789, Paris est a feu et a sang, la révolution entame son par- cours qui durera dix ans. A Marscille, les nouvelles venant de la capitale, mettent des semaines 4 parcourir les deux cent douze licues qui les sépa- rent, et, dans l’ignorance de ces évé- nements, Etienne Marchand qui n’est seulement un bon marin mais aussi un excellent vendeur, persuade la Mai- son J.& D. Baux, riches commercants marseillais, a financer une expédition dans le lointain pacifique. Un navire de trois cents tonneaux, le «Solide», fut construit spécialement pour cette course. Il pouvait emmener un équi- page de cinquante hommes, soit onze officiers et trente-neuf marins. Pierre Masse et Prosper Chanal étaient les second capitaines et Claude Roblet(*) le chirurgien du bord. (*) Claude Roblet publia plus tard un journal sur l’expédition. Assistante 4 la conception : Marie-Paule Biscaino Tous droits réservés pour tous pays * All rights reserved worldwide 1 Vol. 4 no 2 LE COURRIER DE LA SOCIETE D'HISTOIRE, Juillet 1991 Teer a SSS SSS SSIS SSS SSS SSS SSS SiS SSS 6 PIQUIO[OD ap [210g ary