4, Le Soleil de Colombie, 16 Avril 1976 Sous le projecteur PAE ACT Be LE Par Michel MONNET Docteur St-Louis, A vous de répondre! Aller chez un docteur en cas de maladie, c’est tout 4 fait normal, mais y al- ler bien portant et le ques- tionner, c’est de la temé- Cependant, il faut que vous connaissiez cet. homme, qui a été président de la Fédération des Franco- Colombiens et qui est, dans notre monde francophone, une personnalité impor- tante. Voici M. St-Louis, rité. docteur en médecine: Q - Od avez-vous fait vos études? R - A V’Université de Montréal; je suis ici en tant que médecin de famille, mais j’ai fait des études supplémentaires chirurgicales obstétrique et gy- nécologie). Q - Parmi les nouveaux médicaments, quels sont les plus merveilleux? R - Les antibiotiques, pour le moment. Ensuite, il ne faut pas oublier les stéroides, extraits de glandes surrénales, produits qui servent 4 modifier les réac- tions 4 l’infection. Q - Que préférez-vous, la médecine ou la chirur- gies R - Ma régle étant celle du moindre effort, je. préfére la chirurgie ‘qui est une discipline plus Ob- jective. < - ,Croyez-vous que les médecins soient infailli- es. R - Nous sommes exposés 4 certaines chiméres, certaines modalités de traitement: ou d’apprécia- tion. Le médecin est d’autant plus faillible qu’il est le point de mire de certains malades imaginaires. Q - Quand vos malades graves sont guéris, viennent- ils vous remercier: R - Moins de 1% des malades y pense. Q - Le fait de ne pouvoir tout guérir vous donne-t- il quelquefois un sentiment d’impuissance/ R - Absolument. Cette impression de limitation est basée fonciérement sur le fait que la médecine est encore pratiquée wa des individus et non des grou- pes. Parfois,un malade’ pourrait peut-étre @tre guéri par un collégue plus spécialisé. Q - Devons-nous avoir un ou plusieurs docteurs? R - Le systéme de groupe, bien que bon, expose 4 ne pas satisfaire le: besoin du patient 4 n’avoir qu’un seul docteur, car le contact médical est un contact .d@homme a homme. Q - L’un de vos grands maftres, Ambroise Paré, a dit: ‘‘Je le pensais, Dieu le guérit’’?! Etes-vous d’accord? R - La médecine moderne n’a aucune raison de se croire omnipotente et il faut réserver 4 la nature sa part de crédit. Certains guérissent plus rapidement. Q- Vous soignez-vous mous-méme.’ R - Non, mais j’aitendance a étre plus averti sit6t ~ japergois chez moi les symptdmes d’une mala- ee Q - Comment. conciliez-vous votre métier et votre vie de famille: _R - Ma vie de famille en a beaucoup souffert et en souffre encore. Je ne suis pratiquement jamais A l’heure pour dfner et nos occasions de rencontre so- ciales en patissent. Ma femme ad, en grande par- tie, se charger de l’éducation de nos enfants. | Q - Quand le téléphone sonne au milieu de la nuit, - quelle est votre premiére réaction, R - Je pense: ** Pourquoi ai-je choisi un métier pa- reil. . .et cela s’aggravec avec l’Age. Q - Quelles sont alors les premiéres paroles de votre femme‘ R - Elle me rappelle que je n’ai plus vingt ans et de prendre soin de moi. Q - Avez-vous un peu de temps pour faire du sport ou avez-vous un passe-temps favori! R - J’organise ma vie de maniére 4 me tenir en for- me; je pratique réguli¢rement le tennis et la pelote basque. Q- Ou passez-vous vos vacances et qu’en faites- vous R- Cela m’est difficile pour des raisons de clientéle (femmes enceintes) et de famille mais, quand je suis en vacances, j’en profite pleinement. Q - Est-ce une profession bien rémunérée. R - En tenant compte du temps passe, les heures de. travail sont parmi les moins rémunérées. Q- Votre menu préféré? R - Soupe 4 l’oignon, salade (huilet et vinaigre), bif- teak bien cuit grillé au charbon de bois, purée ou pommes de terre au four servies avec de la créme fraiche et des échalottes; comme dessert, une tarte aux pommes. Le tout arrosé d’un bon vin rouge sec. Q - Qu’est-ce que la musique représente pour vous: R - Cela me donne l’occasion de voir plus clair en moi-méme, une évgcation qui-produit en moi une gee tente profitable. * = f _physiques. La division des taches Q - Quel genre de musique préférez-vous? R - Légére, populaire, semi-classique. Je préfére les opérettes aux opéras. Q - Quel est le genre de chansons que vous aimez: R - Celles de Charles Trenet, 4 ses début, si pleines _ de poésie. Q - Outre les revues médicales, que lisez- vous! R - Comme journal ‘‘Le Soleil’’ et aussi‘‘Le Devoir’’,- le chien de garde du Québec. Enlivresde chevet, une étude de lalitterature francaise que je posséde depuis mes études classiques et les trois volumes de la phi- losophie de St-Thomas. Q - Vous avez été président de la FFC, que s’est-il passé d’extraordinaire pendant votre mandat: R - En 1970-71, nous avions un budget trés maigre et nous n’avons pu modifier sa structure. Il étaitdans mes © intentions d’attirer Ala FFCles franco-colombiens ay- ant perdu, ou presque, l’usage du frangais. . Q- Pensez-vous que certaines modifications puissent étre apportées pour mieux intéresser les franco- phones: R- La venue de la télévision frangaiser aidera sans doute 4 créer une nouvelle prise de conscience, qui pourrait étre un reméde effirare 4 l’indifférentis- me. Q- Comme tout le monde, vous avez des défauts et des qualités. Quels sont les plus marquants? R - Concernant la maison et lasociabilité, j’oublie un peu trop les anniversaires; comme qualité: la sincé- rité envers les miens et ceux que je fréquente. Q- Quand vous voyez unclient pourla premiére fois,, faites vous, comme le Dr. Knock, un diagnostic. R - Un peu, mais sans m’en rendre compte, un juge- ment assez hatif sur son état. Q - Quel a été et quel est maintenant votre grand hom- me préféré* R - Un homme qui a le courage de ses convictions, M. Trudeau. C’est un manipulateur d’hommes qui arrive 4 les unir 4 leur insu, méme si cela lui est nuisible - politiquement. ‘ll a mis A la disposition des. minorités francaises les fonds et les moyens légaux pour le bi-culturalisme. Q- La liberation féminine, ycroyez-vous, est-ce un bien ou un mal? R - Si la femme veut égalerl’homme, la famille ne peut qu’en souffrir, car la personne la plus impor- | tante au foyer, c’est la femme et la personne la plus importante au dehors, c’est l*homme. Cepen- dant, intellectuellement, moralement, ils sont é- gaux. Mais on ne peut faire fi des differences doit 6tre ob- servée pour le maintien de notre société. Q - Avez-vous le méme comportement avec vos confréres, hommes et femmes. R J’ai de nombreux consultants femmes et Bia b en elle la méme ‘confiance qu’en mes confréres masculins. Q - Le fait que les femmes sont les égales de Vhomme _ a-t-il détruit l’esprit de galanterie. R - Oui, mais pas autant qu’on le publie. Q - Etre médecin est un sacerdoce, étre femme de médecin est un esclavage. Que pense votre fem- me de cette définition? R - Elle est d’accord. plus de temps. Q - Vous fumez la Pipe, pourquoi. R - Partiellement ‘parce que c’est une habitude. De par nature, nous avons tous un réflexe de dé- gustation et il semble que sucer quelque chose soit une distraction calmante. Cependant, c’est une mauvaise habitude. Q -, Quelle est votre définition du mot «démocra- tie’. R - Un systéme établi sur la représentation soi- disant équitable- au sein d’un gouvernement établi,- c’est-a-dire avoir une voix dans la gestion des af- faires du pays Q - Une derniére question. Connaissez-vous un bon reméde pour ne jamais étre enrhumé: R - Le meilleur reméde préventif contre l’en- rouement, qui est causé par la sécheresse atmos- phérique, est un bon gargarisme et. . -Surtout. - éviter de trop parler et de trop fumer. Personne -n’est plus occupé qu’un docteur. Si donc l’un d’entre eux, lus de son métier, a pu. s’occuper de la Fédération, il est difficile pour chacun de nous de prétendre n’avoir pas le temps de faire quelque chose pour la francophonie. Et voici pour terminer -un conseil médical, un bon conseil que le Dr. St-Louis vous invite a sui-. vre: ‘LE BESOIN” DE SE SENTIR NECESSAIRE. EST L’ANTIDOTE AU VIEILLISSEMENT - J’aurais dQ lui consacrer |- Travailler sur un site OTTAWA - Le Ministre des Postes, M. Bryce MacKa- sey a annoncé l’émission d’un timbre commémoratif de 20 cents consacré a HABITAT, Conférence des Nations Unies sur les é- tablissements humains. La conférence a lieu Aa Vancouver, du 29 Mai au ll Juin 1976. Onze millions de timbres en totalité, imprimés par Ashton - Potter Ltd., de Toronto; seront émis le 12 Mai 1976. z Le timbre a été ‘dessiné par I.A.R. Mac Leod d’Ot- tawa: il représente le pro-. fil d’une ville populeuse se détachant sur un fond de nuages gris et mena- -¢ants qui cbscurcissent le ciel bleu. Une rose mul- ticolore vient d’éclore au bout d’une tige d’un vert éclatant, sortie de la chaussée; elle symbolise l’espoir qu’inspire encore l’avenir de notre univers surpeupleé. “les Postes canadiennes sont fiéres decommémo- rer cette conférence im- portante et profitable’, a affirmé M. Mackasey. ‘‘La surpopulation et la pénu- rie de nourriture sont des questions qui soulévent de grandes inquiétudes dans » le monde. Nous espérons qu’un échange d’idées pro- fitable entre les représen- tants de 125 pays permet- tra de trouver des solu- tions pratiques au pro- bléme universel des éta- blissements humains’’. HABITAT A BESOIN DE .. VOLONTAIRES \ merveilleux. - Bénéficier d’un bon df- ner chaud (gratuis). - Travailler le temps que vous voulez ( 1 heure, 1 semaine, etc) -Les volontaires auront priorités sur les embau- ches futures. . 1 Rendez-vous au: HABITAT FORUM Jericho Beach. cr Marchez, c'est gratuit! SD tee Marchez. Dés aujourd'hui. | ne a ad