L ondres, 1961. L’avocat Peter Benenson apprend un matin par la presse que deux étudiants portugais sont condamnés 4 sept ans de prison pour avoir levé leur verre en l’honneur de la liberté. Indigné, il se rend a ]’ambassade du Portugal pour protester. Mais il réa- lise vite qu’un geste individuel ne suffit pas et entreprend de mener une campa- gne publique qui souléve un intérét con- sidérable. C’est le début d’un mouve- ment mondial de solidarité, Amnistie internationale. Son objectif: faire libé- rer les prisonniers d’opinion, ot qu’ils soient. Outremont, le 4 octobre 1982. Dans un foyer du quartier, un groupe de mem- bres de la section francophone d’ Amnis- tie tient sa réunion mensuelle. Ce. groupe local est dit «d’adoption» parce qu’il s’occupe de trois prisonniers: Diego Taruselli (Uruguay), Ernst Benjamin (Haiti) et Matanda Isel (Zaire). Le déno- minateur commun de ces trois person- nes: comme les deux étudiants portugais, ils n’ont pas les mémes opinions que leur gouvernement. Par |’envoi de lettres aux autorités respectives de leur pays, le groupe d’Outremont tente de les faire remettre en liberté. Amnistie exige la libération de ces hom- mes et de ces femmes, prisonniers d’opi- nion qui, selon la définition retenue par l’organisme, sont « emprisonnés, détenus du seul fait de leurs convictions politi- ques ou religieuses ou pour toute autre raison de conscience,.ou encore a cause de leur origine ethnique, de leur sexe, de leur couleur ou de leur langue, a con- dition qu’ils n’aient pas eu recours ni. incité a la violence». Sont-ils nombreux ces prisonniers d’opi- nion? Malheureusement oui, ils sont quelques centaines de milliers, disper- sés partout dans le monde, aussi bien dans les Etats de droite que de gauche. A l’expérience Amnistie a pu constater que « la répression ne connait ni les fron- titres des Etats, ni celles des idéologies... » Droits de ’ homme, droits d’un homme Amnistie rassemble environ 300 000 _adhérents, répartis dans quelque 150 pays. Plusieurs de ses membres s’enga- gent plus a fond en s’intégrant a un groupe d’adoption. Au Canada, Amnis- tie compte 16 000 membres, dont 6 000 du cété francophone qui comprend 23 groupes locaux. L’originalité et la force d’ Amnistie vien- nent de ce que la lutte pour les droits de homme n’est jamais abstraite. C’est manifestement le cas pour les groupes locaux qui ont adopté un prisonnier. Mme Christiane Pflieger, responsable du ~ comité d’adoption de Longueuil décrit ainsi les liens qui unissent un groupe et un détenu: «On s’attache 4 ces person- nes, ces gens vivent, existent et ont besoin de nous. Méme si nous ne ren- controns jamais le prisonnier, il s’agit d’un travail trés concret ayant une part _ individuelle en ce sens qu’en adoptant un prisonnier, on devient par le fait méme responsable vis-a-vis de cette personne. » Le caractére concret de la lutte pour les droits de |>homme se fait sentir aussi a l’occasion de campagnes sur des pays, d’actions spéciales, d’appels urgents: chaque fois, le membre est invité 4 agir en vu d’un objectif concret, identifié, personnalisé. Canada TA LSE NE Be sicanaca Projets spéciaux de relance Ministére des Travaux publics Goverment of Canada Le Soleil de Colombie, vendredi 22 juin 1984 —7 ‘amnistie sans répit Pression d’opinion, l’action d’ Amnistie tente toujours d’étre légale, par de cons- tantes références a la Déclaration univer- selle des droits de "homme. Elle se veut également impartiale, en dénoncant tous azimuts les violations des droits de l’homme, et internationale, en adoptant pour régle que l’action en faveur des pri- sonniers doit toujours s’exercer de l’ex- térieur et de partout. D’ailleurs, les grou- pes locaux ou d’adoption s’occupent généralement de prisonniers de pays d’idéologies différentes: capitalistes, socialistes ou non alignés. Sans ces régles, Amnistie serait rapide- ment associée a un groupe politique par- tial et, de ce fait, discréditée et baillon- née en un rien de temps. C’est ce qui explique que, si l’action concréte est for- tement décentralisée, |’information, elle, est centralisée 4 Londres ou se trouve le secrétariat international. Son réle est d’abord de vérifier, puis de diffuser les informations qui lui parviennent sur les prisonniers. Rien n’est publié avant d’étre scrupuleusement contrdlé. Dans la méme veine, il est interdit aux grou- pes d’entrer d’eux-mémes en contact avec les grandes organisations interna- tionales comme le Comité international de la Croix Rouge, la Confédération mondiale du travail, etc. De la méme facon, on établit des gardes- fous lorsque les membres doivent écrire une lettre ou envoyer un télégramme a un chef d’Etat ou a un ministre. Ainsi, — dans une sorte de petit guide de rédac- tion qui est remis 4 chaque membre, on indique qu'il faut « éviter 4 tout prix le ton provocant et la rhétorique (...), par- ler des autres prisonniers dont le groupe exigible. APPELS D’OFFRES ~ LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entre- rises ou vervices énumérés ci-aprés, adressées au hef, politique et administration, Travaux publics 2 Canada, Piéce 200, 9925 — 109 rue, Edmonton, Alberta, T5K 2J8, tél.: (403) 420-3218, seront recues jusqu’a 11h30, M.D.S.T., a la. date limite deéter- minée. On peut se procurer les documents de soumission par l’entremise des bureaux des fej ats _ tement a l’adresse ci-dessus, sur versement du dépét extrait de la revue «Justice Magazine». services Cet article a été Transports Canada LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou umérés ci-aprés, au . des et endossées avec le nom du proj fe gig ah du contrat, seront recues jusqu’a la date limite c s’occupe, afin de montrer qu’Amnistie ne limite pas ses critiques aux actes d’un seul gouvernement (...), écrire des let- tres bréves, circonstanciées et surtout courtoises ». Trois combats Conjointement a la lutte pour la libéra- tion des prisonniers d’opinion, Amnis- tie travaille a l’abolition de la torture et de la peine de mort. Réalité quotidienne dans la plus grande partie du monde, la torture, lit-on dans le Guide pratique a l’usage des membres et des groupes, constitue «un phénoméne qui a pris des proportions effrayantes au cours des dix derniéres années. (...) Outre les moyens classiques tels que les coups, les brilu- res, l’arrachage des ongles, la suspen- sion prolongée par les poignets ou les chevilles, la semi-noyade, les tortionnai- res modernes emploient des procédés d’une technologie élaborée: chocs élec- triques, méthodes raffinées d’agression psychologique, drogues pouvant provo- quer des hallucinations, des réactions de terreur, des spasmes, des vomissements et méme la paralysie. » Ce ne sont ici que des mots qui prennent un tout autre poids lorsqu’on tente de s’imaginer les scénes de torture qu’il évoquent. Quant a la peine de mort, Amnistie la condamne parce que, en plus d’étre une négation du droit a la vie, elle n’a pas un effet de dissuasion. Qui combattre? Tels sont les combats d’Amnistie, qui n’agit pas contre des gouvernements mais contre leurs politiques répressives. Cette volonté de demeurer fidéle a ce principe, comme celui de n’adopter que des per- sonnes non violentes, attire d’ailleurs beaucoup de critiques 4 Amnistie qui, selon ses détracteurs, devrait «se mouil-_ . ler» davantage contre les gouverne- ments. Peut-étre. Mais quel est l’orga- nisme politique capable aujourd’hui d’obtenir la libération quotidienne de cing prisonniers d’ opinion? Transport Canada al LA COOPERATIVE D'HABITATION RIVER WOODS Nord Vancouver disposera bient6t de nouveaux logements a prix abordable, grace a la cooperative d'habitation “River Woods" Une cérémonie officielle de levée de la premiere pelletée de terre aura lieu dimanche, le 24 juin, a 16:00 H, rue Hamber, pour marquer le début des travaux entrepris par cette coopérative pour construire 90 logements unifamiliaux. La SCHL est heureuse de participer a ce projet qui permet au gouvernement du Canada de respecter l’engagement qu’ila pris d‘améliorer les conditions de logement des Canadiens. “SCHL agence canadienne de 'habitation iw Société canadienne _ Canada Mortgage : d'hypothéques et de logement and Housing Corporation Lhonorable Roméo LeBlanc Ministre S Projet : remplacer la chaudiére 4 eau chaude, PROJET Contretine 2 at de Williams Lake, C.B. Pre national do Bani, Alberta : : tee eae etal arc nation 4 eau t travaux connexes Autoroute Trans-canadienne le ga J paseo de TBdifice Pont, ruisseau Carrot, km 2.45 aussi le changement dune Guuntaies Pont au-dessus d’une riviére en cascade km ~compléte a eau chaude domestique 12.3 : avec source de chaleur interchan- : ike Coaetin ot ae ae Date limite : 11 juillet 1984. E Dépét : 100.$ Demandes sur lee soumissions : Lan pnrenholz, On peut se procurer les documents de soumission par Ea ce Naren, 9 iad, l’entremise de la Piéce 200, 9925 — 109 rue, Edmonton, Dépot 50.00$. Le afférent aux plans alberta; Piéce 632, Edifice Harry Hays, 220 — 4éme tcl he fait sous forme d'un Avenue, SE, Calgary, Alberta; ainsi qu’au 1166 rue este log ines hig Baerga Alberni, Vancouver, C.B. On peut aussi consulter les Shc peace idea ‘documerits en documents de soumission auprés du bureau des bon état dans les 14 jours ae avaux publics du Canada de Banff, Alberta; ainsi suivront la jour de ouverture qu’aux bureaux de Sawer aon oer pomeianions. — . ae = 2 : Ia Proce 811 P.O. Box 2) Bi ro Baran, Vi ae CB Veron Le dépét afférent aux plans et devis doit atre établi a ok en Aiea neti Sore etanigae otb Yordre du Receveur général du Canada. I sera rue Oak, Vancouver, C.B.; aux Services de di des plans en rembourse sur retour des documents en bon état dans ae Te iivetle, Bamnaby, er : ——— des patie it qui suivra le jour de louverture des CB: et a Association ae Sib ng Quesnel, 170 seeded soumissions. , Le Ministére ne s’engage a accepter ni la plus basse ni Sapa sin Se a “eon aucune des soumissions. spécifiée sur les documents de Ie Ministere ne sengage & scoopter nila plos base ni ancuie autre des soumissions. Canada