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16 — Le Soleil de Colombie, vendredi ler octobre 1982

Lettres, arts et spectacles

Un auteur par semaine

Beaumarchais

BEAUMARCHAIS|Pierre
Augustin Caron de]. Paris,
[1732-1799]

Beaumarchais ne pouvait,
semble-t-il, offrir de plus
fidéle image de lui-mefne
que ce Figaro gai et intrépi-
de, avide d’aventures et
d'intrigues, maftres en ruses
de toutes sortes, auquel son
nom demeure a jamais atta-
ché. Fils d’un horloger de la
rue Saint-Denis, il fait son
apprentissage auprés de son
pere et acquiert bien vite
dans le métier une grande
habileté.

Agé seulement de vint-et-
un ans, il dispute a un rival
un systéme d’échappement
(pour régulariser la détente
du ressort dans les montres)
dont il est l'inventeur, puis,
rapidement, devient l'un des
fournisseur de la Cour grace
a lentremise de Mme de
Pompadour dont il a su
gagner la faveur. En 1755, il
achéte une charge au mari
d'une cliente qu'il épouse
peu aprés. Attaché entre-
temps 4 Mesdames, filles du
roi, en qualité de maitre de
harpe, il jouit 4 la cour d’un
erédit sans cesse croissant
qui le fait remarquer du
financier Paris-Duverney,
dont il devient l’associé, et
grace a qui il va se livrer a
de fructueuses spéculations.
Il peut ainsi acquérir les
charges de secrétaire du roi
en 1761, puis de lieutenant-
général des chasses royales

en 1763.

Espagne afin d’obtenir ré-

paration d’un affront fait a
sa soeur Lisette, mais aussi
afin de sy livrer a des
entreprises financiéres. De
retour a Paris, il se met a
écrire pour le théatre.
Nourri des théories de Dide-
rot, il donne en 1767, un
premier drame: Eugénie, qu’
accompagne un Essai sur le
genre dramatique sérieux,
puis trois ans plus tard un
second: Les Deux Amis, qui
est un échec.

Aussi bien n’est-ce pas de
la scéne qu'il tient a cette
époque sa notoriété, mais
plutét de ses démélés avec la’
justice. En 1770, en effet,
alors qu'il est condamné a
une peine d’emprisonnement
pour s’étre querellé avec le
duc de Chaulnes, commence
pour lui une suite de procés
avec les héritiers de Paris-
Duverney. L/affaire tour-
nant momentanément a son
désavantage, il se retourne

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Photographes

l'oeuvre).

seront refusées.

|

- See ex ees pose,

A vos appareils

+

Le Centre Culturel Colombien organise pour le début
de l'année ‘83 une exposition de PHOTOGRAPHIES
avec la participation de la communauté.

Contrairement a l'année dernieére, il n’y aura pas
cette fois-cide théme imposé. Ceux et celles qui désirent
soumettre des photos devront le faire avant le 30
Novembre 1982. Le nombre de photos sera établi en
fonction du nombre des participants.

Il y aura une sélection et les participants seront
notifiés par téléphone. (Toutes les photos soumises
devront porter au dos le nom, Iadresse, le numéro de
téléphone de l’exposant, ainsi que le titre et le prix de

Les photos devront étre soigneusement présen-
tées, de préférence encadrées et toutes devront étre
munies d'une systéme d’accrochage, faute de quoi elles

L’exposition aura lieu du 13 janvier au 17 février 1983
au Centre Culturel Colombien. c
Information: 874-9105, Elizabeth Chedanne.

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contre le juge Goézman, sur
qui il finit par l’emporter
apres en avoir appelé a
l’opinion publique dans qua-
tre Mémoires implacables
(1773-1774).

Lui-méme: recoit un “bla-
me” pour tentative de cor-
ruption, mais le succés duj
Barbier de Séville(1775),
donné sur ces entrefaites,
achéve de le rendre populai-
re. En raison de ses multi-
ples talents, il se voit confier
plusieurs missions secrétes
en Angleterre et en Allema-
gne, puis, prenant fait et
cause pour les _ insurgés
d’Amérique, il crée une so-
ciété de commerce et de
navigation destinée a leur
acheminer des armes.

L’année suivante, en 1777,
il fonde la Société des Au-
teurs dramatiques dont il
prend la présidence, puis,
tandis que la révision des
deux proces dans lesquels il
était impliqué lui est finale-
ment favorable, il entre-
prend la publication des
oeuvres completes de Voltai-
re, qui parait 4 Kehl de 1783
41790. Il semble donc que le
succes triomphal du Mariage
de Figaro(1784) vienne a

point nommé pour couron-.

ner cette étonnnante carrieé-
re.. La piéce contient de
vives critiques contre l’ordre
régnant, et pourtant elle
recoit dans tous les milieux,
& commencer par |’entoura-
ge du roi, un accueil enthou-

ee os.

L’antique malédiction

Toutefois la fortune litté-
raire de Beaumarchais tou-
che a son terme, car les
oeuvres qu'il donne par la
suite, un opéra_ philosophi-
que: Tarare(1787), et un

drame s’inscrivant dans a

prolongement du M

La mére coupable(1792), ee
testent-indiscutablement un
tarissement de son inspira-
tion. Lorsqu’éclate la Révo-
lution, de nombreux griefs
pésent sur lui, en particulier
son entremise infructueuse
dans l’achat de 60,000 fusils
a la Hollande.

Considéré comme émigré a
la suite d’une mission a
l’étranger, il méne une exis-
tence misérable 4 Ham-
bourg. Il rentre a Paris en
1796, mais prématurément
vieilli, il meurt trois ans plus
tard.

:

OR () ELD 0 > SD 0 <> () D> (<> 0 D> © <)> 0)

Catherine Lombard est née
le 28 avril 1955 4 TAZA, au
y®Maroc. Elle s’inscrit en 1974

aux Beaux-Arts et recoit, en

1978, une bourse pour par-

faire ses études en Angleter-

re. En juin 1979, elle obtient
le Dipl6me National Supé-
rieur d’Expression Plastique
et continue cependant jusqu’
en 1980 a suivre les cours de

Yatelier de Peinture des

Beaux-Arts de- Paris(atelier

de Matthey). Depuis elle se

consacre a la peinture tout
en enseignant l’expression
plastique par intermittence.

Elle a exposé réguliére-

ment en France depuis 1973

et participé cette année au

Salon de Printemps du Fes-

tival Francophone de Van-

couver. Un article paru dans

“Paris-Normandie” du 8

mars 1980 rendait compte

ainsi de son art. “Le jeu de
la création exige une techni-
que sans bavure. Lombard
manie la couleur avec assez
d’adresse pour prendre des
risques et garde assez de
cran pour jouer sur la com-
position qui devient une
forme quasi-théatrale. Une
note d’humour parfois donne
une autre teinte. Cette
peinture émotionnelle parle

Baillault au 874-9105.

Héléne Ouvrard
Anne Hébert

Yves Thériault

Lucienne Gravel
Francois:Dorin

Pierre Moustiers

Au Centre Culturel Colombien
Exposition
Catherine Lombard

au coeur avant de toucher
Poeil...” :
Vernissage le 7 octobre
Au Centre Culturel Colom-

bien, 795, 16@me avenue
Quest a Vancouver, du lundi
au vendredi de 9h00 a 17h00.
Le samedi sur rendez-vous.

Pour toute information,
contacter Elizabeth Chedan-
ne au 874-9105.

Offrez-vous des «Nuits blanches»»

- Le Centre Culturel Colombien présente tous les vendredis,
samedi et dimanche a partir du 8 octobre 1982, 4 20h30, les
“Nuits blanches” de l’auteur russe Dostoievsky, dans une
mise en scénede Michel Forgues. Dans_les principaux réles,
Chantal Baril et Charles Migneault(notre photo).

_ “Les nuits blanches” par le Théatre du Clin d’Oeil.
Renseignements et réservations: contacter Jeanne

Nouveaux livres -—————_——

La noyante

Kamouraska

Les chambres de bois

La femme Anna et autres
contes

Les Gravel

Foire du bricolage: sur
les terrains d’exposition du
P.N.E., 8 Vancouver. Mer-
credi 6, jeudi 7 et vendredi
8, de 17830 4 22h30, samedi
9, de 11h00 e- 22h30 et
dimanche 10, de 11h00 a
21h00. Entrée: $5.00 pour
les adultes, gratuit pour les
enfants de moins de 12
ans.

A Vancouver, au Soft Rock
Café, festival de jazz, orga-
- nisé par Radio-Canada, du 5

au 11 octobre.

En Ville

Alyssa Kathleen Went
worth, jeune pianiste de 15
ans, donnera un récital
dimanche 3 octobre 1982, a
11h00, au Q.E. Playhouse,
630, rue Hamilton, a Van-
couver. Entrée:$1.50.

Premier Festival Interna-
tional de film pour enfants: _
97 film de 24 pays. tous les
jours a 10h00, 13h00, 16h00
et 18h30 du 29 septembre-.au
7 octobre au Robson Squa-

Vea pees sfrit es
4 Cah ea BULIS j

‘tand,

Cocorico

Yves Montand triomphe

Le tout New-York et la communauté francophone sont
venus applaudir Yves Montand au Metropolitan Opera
House de New York lors de sa “rentrée” aux Etats-Unis

aprés une absence de 20 ans.

De nombreux Frangais qui

n’avaient pu assister aux deux spectacles du chanteur-com-
médien a l’Olympia de Paris, sont venus en charters
spéciaux pour entendre leur idole.

La critique
newyorkaise,
d’ordinaire
féroce, a dans
l’ensemble
bien accueilli
la prestation
de Montand.
“Montand est
un artiste
classique qui
a autant le
droit de se
produire au
Metropoli-
tan Opera
que Placido
Domingo.
Montand
peut se per-
mettre les cii-
chés car Mon-
c'est
Paris...” é-
crit le “New-
York Post”.
Le “New-
York Times”
estime que
“Montand est
un pur par-
fum de mu-
sic-hall pari-
sien. . ._C’est
une . excur-
sion dans le
monde dispa-
ru de Mauri-
ce Chevalier,
Charles Tre-
net, Edith
Piaf =

I eats le yard authenti-
que et imbattable d’un Paris
de réve qui ne peut étre
découvert sur aucune carte.”

Rappelons a tout hasard
que Montand se produira a

Los Angeles le 17,18 et 19

octobre. Les billets valent
$15 et $20. Mais ils ne
représenteront pas Ja plus
grande dépense de la
soirée!

Ils brolent d'amour pour
«La Guerre du Feu»

“La Guerre du Feu”, une
grande épopée(pré)histori-
que décrivant les premiers
pas de nos lointains parents
alors qu’ils combattent - et
se combattent - pour la
maitrise du feu, réalise avec

$20,000,000 de recettes la
meilleure performance de
tous les films francais a
Yaffiche aux Etats-Unis.
“Diva” (a l’affiche 4 Vancou-
ver) remporte la 2éme place,
avec $3,500,000. :

Un chantre de la francophonie

Léopold S. Senghor

Dans un entretien au quoti-

dien frangais “Le Monde”,
Léopold Sédar Senghor, an-
cien président du Sénégal,
déclare:

“Une de mes convictions
est quil.ne s’agit pas de
-remplacer l'anglais comme
premiére langue de commu-
nication internationale. La
super-puissance américaine
n’est pas prés de s’affaisser.
Tl est question de se placer
au second rang, mais surtout
de faire adopter le francais
comme langue de culture .

Il y a actuellement quel-
que trente-trois pays, sur les
cing continents, qui se ser-
vent du francais comme
langue nationale, comme lan-
gue officielle ou comme lan-
gue de communication inter-
nationale et ils sont préts a
se joindre a la France pour
élaborer, ensemble, une
“communauté organique”.
Celle-ci aurait un double but:
d’une part, défendre, déve-
lopper et illustrer la langue
francaise 4 travers le monde,

mais d’autre part et en

méme temps, défendre, dé-
BS DISIAOCG

velopper et illustrer les lan-
gues des pays africains, asia-
tiques et océaniens pour en
faire des langues de culture
qui apporteront leur contri-
bution, irremplagable, a 1’é-
dification de la “civilisation
de l'universel”,

Succes des livres
de poche

La production francaise de
livres au format de poche est
en expansion comme en té-
moigne le répertoire de tous
ces ouvrages disponibles en
1982 que vient d’éditer le
Cercle de la Librairie.

Selon ce répertoire, la
production des ouvrages de
poche, qui était de 114
millions de volumes en 1980,
a atteint 129 millions de
volumes en 1981.

Le nombre des éditeurs
n’a augmenté que légére-
ment (3 éditeurs de plus en
1982), alors qu’on enregistre
plus de 1 000 titres nou-
veaux et que le nombre
d'auteurs a es: de
200.

SARGSYQUIIY OS Suva es.