Nn Sooo papenrooE ms a Te 2 - Le Sova pe Cotomsie, VENDRED! 25 suin 1993 ENFoRMATION Billet Crimes Les conférences succédent aux réunions, les colloques aux négociations sur la paix, tout cela aux quatre coins de la terre, dans un cortége de voitures rutilantes, entourées de couteux services de sécurité étalés entre les aéroports et les grands hétels, lieux de marchandages autour de tables bien garnies. La semaine demiére, c’était en Autriche que l’on discutaitune fois encore des sacro-saints droits de la personne, tandis qu’ ailleurs il était question de crime contre l"humanité et de criminels de guerre a punir. Pendant ce temps, les casques bleus, condamnés au réle d’observateurs impuissants, risquent leur peau au méme titre que les gens de bonne volonté, médecins du monde, infirmiéres, Unies, les politiciens dumonde prennent toutes sortes de décisions, prétexte a des actions bizarres, souvent contradictoires qui font perdre son latin a l"homme de la rue. Parmi les nombreux | exemples possibles, prenons la Somalie, ot les Américains, une nouvelle fois semblent vouloir tuer une mouche avec un bazouka sous !’oeil vigilant des caméras. Comme 4a la Grenade ou a Panama, sont- ils libérateurs ou meurtriers? Il faudrait, bien sir, poser la question aux victimes qui seraient encore vivantes, ou valides, si quelques jours auparavant, les Nations Unies dans leur grande sagesse avaient simplement décidé d’arréter, sans effusion de sang, le criminel de guerre local désigné. Y aurait-il du pétrole en Somalie? A lamémeheure, sur un autre continent, au Cambodge, les grandes nations se gargarisent du succés des élections démocratiques, tandis que les Khmers rouges fourbissent les armes qu’on leur a laissées. Tout le monde se souvient des millions de victimes de l’holocaustc cambodgien. _Pourtant, contrairement ala Somalie, la justice semble aveuglée et sourde au Cambodge. Serait- ce qu’aprés le Vietnam, il existe une forme de solidarité entre les criminels de guerre? Jacques Baillaut Festival francofun 93 : un entretien avec Jo Bocan “Jesuis tombee en amour avec Vancouver” - Le Soleil : est-ce ton premier spectacle 4 Vancouver ? - Jo Bocan : je suis venu chanter une premiére fois en 1986. J’étais tombée en amour avec Vancouver. En revenant, jai pu vérifier que me amours étaient fondées. Le climat et le paysage sont extraordinaires. Cette ville est fantastique : la nature en plein centre ville avec Stanley Park, la mer, les montagnes. Moi, je suis une amoureuse de la nature. Certains matins, ou au coucher de soleil, c’est féerique avec les bateaux, les montagnes et une espéce de brume rosée. Je suis tombée en extase. Si je changeais de ville, je serais heureuse d’y vivre, plus que dans n’importe quelle autre ville. - Qu’est-ce que cela représente pour toi de chanter pour les francophones de Vancouver ? - Pour moi, c’est extraordinaire de voir qu’il y a ici des gens qui parlentma langue, qu’ ils organisent un festival et qu’ils me donnent la chance de pouvoir rencontrer le public de Vancouver. - Tu écris tes chansons mais tu interprétes aussi le répertoire classique. Comment organises- tu tes spectacles entre tes textes et ceux des autres ? - Que ce soit une de mes chansons oucelle de quelqu’un, il faut queje sois amoureuse et convaincue de ce quejechante. Sic’estlecas, que je sois ou non I|’auteure de la chanson n’a plus d’ importance. Ce qui est important, c’estce queditla chanson, ce qu’elle provoque dans la téte et le coeur des gens. Au cours du spectacle que je joue a ‘Vancouver, je chante quelques unes de mes chansons et beaucoup de classiques : Brel, Piaf, Boris Vian, Richard Desjardin, Jean-Pierre Ferland. C’est un spectacle qui a déja bien tourné, avec une seule innovation 4 Vancouver : Charles Biddles chante deux de ses chansons au milieu du spectacle. «On se proméne et Charlotte nous suit». | wiower WILSON QUITTE LA POLITIQUE «C'est extraordinaire de voir qu'll y a ici des gens qui parlent ma langue. n’ai pas de gérant. | - Tu es venue 4 Vancouver avec ta fille de neuf mois, Charlotte... - Elle m’accompagne partout. Je suis venu avec ma mére, mon chum, le. shantetn Charles ile, - Te considéres-tu comme une chanteuse engagée ? - Je me considére comme engagée socialement, mais pas politiquement. Jecrois ades causes ‘et je me bats pour les défendre, avec une part de réve et beaucoup d’espoir. Mon message c’est que nous avons tellement peu de temps Avivre : soyons heureux.. Ilyaplus de fun a s’aimer qu’ se hair. c’est ce quedit chacunede mes chansons, mais avec des thémes différents, que ce soit le manque de communication entre les hommes et les femmes, le suicide ou TP environnement. - Est-ce que tu envisages une carri¢re al’ extérieur du Québec - Pour |’instant, je fais carriére au Québec. De temps en temps, on m’invite 4 l’extérieur, et j'adore ga. J’ai chanté au Maroc, et en France. Mais de 1a a vouloir faire une carriére a l’extérieur du Québec... Je ne peux pas m’en occuper moi-méme. Il faudrait quelqu’un qui y croit. Méme au Québec, c’est difficile parce queje 2 aes a travers le Québec. Bientét, nous allons au Nouveau-Brunswick. On se proméne et Charlotte nous suit. C’est merveilleux d’étre toujours ensemble. Je penses qu’onne peux pas étre une chanteuse épanouie si on n’est pas une femme épanouie dans sa vie. Moi, je me sens trés heureuse. - Quels sont tes. projets pour l’année A venir ? - L’écriture, avant tout. Cet été, nous serons a la campagne et nous allons beaucoup écrire. Cet automne, nous avons prévu une grande tournée a travers le Québec. etpeut-étre en France. Par ailleurs, J’ai un projet de tournage dans un film québécois pour 1’été. Propos recueillis par Frédéric Lenoir Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Frédéric Lenoir Journaliste : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Administration et gestion : Noélle Mathis Le Saleil Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique. Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Jean-Claude Boyer, Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi | 3 Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Tél : (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686 L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 30$ a étranger. Le journal Le Soleil de Colomble est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxime classe. No 0046. - - TPS No R 103242624