4, TELE-SOLEIL, Vendredi 10 Décembre 1976 Renée Claude Des chansons, de la musique et des poémes d’Emil Nelligan En vedette 4 Dimanshowsoir le 12 décembre a 19 h 30 a la chaine frangaise de télévision de Radio-Canada: la belle Renée Claude dans une émission dont le theme sera «Je recommence a vivre.» Selon la formule chére & Di- manshowsoir |'artiste invitée s'entoure des artistes avec les- quels elle aime travailler, rire et s'amuser. Renée Claude par- tagera donc la vedette avec ses meilleurs copains de la scéne: Louise Forestier, Raoul Duguay, André Gagnon, Clémence Des- rochers et André Montmorency. Renée Claude chantera cing de ses plus grands succés: Je recommence a vivre, |'Inventai- ‘teront chacun un poeme Louise Forestier er en couleurs et Nelligan, Le célébre re, la Derniére Fois, RéV poate québécois, auteur du Vaisseau d'or et de tant de Poe: mes magnifiques a été chante récemment par Monique Leyrac. comme on le sait. Mais eile nest pas la seule 4 adore Nel- ligan. Renée Claude, Raoul Du- guay, André Montmorency et Clémence Desrochers sont €9% lement passionnés par les oeu- vres d'Emil Nelligan. ge ae oe ‘Is. réci- quoi 4 Dimanshowsoir | hors dans l’anthologie des oeuvres du célébre poéte québéco!s- Au programme également ae chanson de Raoul Duguay: Temps; le fameux Wow d’Anare Gagnon par son auteur et une des plus émouvantes chansons de Louise Forestier /‘Amante et I'épouse dans une interpreta : re is Clémence Desrochers André Gagnon tion désormais célébre, celle de ‘auteur accompagné par Re- née Claude. Pour corser le tout un sketch intitulé Ja Chanteuse, le poti- neur et Ja groupie interprété par Renée Claude, Clémence Desrochers et André Montmo- rency. Les téléspectateurs sau- ront ce qu’est une «groupie» en regardant le sketch dont on ignore !'auteur. Mais on peut parier... Renée Claude, André Montmorency ou Clémence Des- rochers? Cette derniére aurait inventé la groupie que person- ne ne serait étonné. Cette émission de Diman- showsoir agréablement partagée entre des chansons, de la mu- sique orchestrale et des poé- mes de Nelligan est une réali- sation de Gaston Laporte. Di- rection musicale: Yves Lapierre. G nandear Uatare Des personnalités de. chez nous grandeur nature Grandeur nature, tel est le ti- tre d'une nouvelle série de trei- ze émissions produites par le Conseil des ministres de |I'édu- cation du Canada qui prendra l'affiche de la télévision de Ra- dio-Canada le vendredi 4 11 heu- res et ce, A compter du 17 dé- cembre. Gustave Gingras Réalisée par Charles ‘Binamé — de Interimage Inc., cette série brossera un intéressant portrait de plusieurs personnalités ca- nadiennes qui ont réussi 4 s'af- firmer dans des domaines com- me la médecine, la peinture, la. Chambly qui, au cours politique, la littérature et! im dustrie: Chacune de ces ©™M!S sions s'attachera aux nombreu- ses réalisations canadiennes dans ces différents champs d'activité. émission entera un Ainsi la premiére © de cette série nous pres le Docteur Gustave Gingras: médecin qui fait figure de Proue sur la scene mondiale de la ae habilitation physique. realy sensible a la souffrance hum 5 ne, le docteur Gingras @ a. donner espoir aux millierS d Ore dicapés physiques. Ces der! its ne pouvant plus utiliser un es plusieurs de leurs membres di appris, grace a une an poussée de rééducation, oN de facon normale malgré ‘© infirmité. : s de cette a mieux le Fre- Les autres émission série nous apprendront connaitre: le 21 janvier: 3 re Marie-Victorin, un herboris'® minutieux et patient qui fut aC pére du Jardin Botanique |” Montréal et le créateur des “° cles des Jeunes Naturalistes- paul-Emile —le 28 janvier: 2, dont Borduas, peintre de géni wa la conception de |'intimé le tion qui existe entre l'art et milieu ambiant influence €9COF® aujourd‘hui les artistes. — Le 4 février: Armand Bom- bardier, I'inventeur de la Moto- neige, persévérant et infatiga ble industriel. — Le 11 février: madamé@ ape ni, la célébre cantatrice de sa carriere, s'est produite sur les plus grandes scénes lyriques de |'Europe. — le 18 février: Emily Carr, le peintre de Victoria, dont les paysages savent si bien rendre les beautés de la nature. — le 25 février: Grant McCona- chie, le coureur des bois qui a fondé la compagnie du Cana- dien Pacifique. : — le 4 mars: Marius Barbeau, lillustre folkloriste qui s’est at- taché a |'étude de la culture indienne. — le 11 mars: le Pére Lacom- be, un oblat qui a vu les rava- ges causés par l’arrivée mas- sive d’hommes blancs en terri- toire indien. — Le 18 mars: Frederick G. Banting, un homme de science a qui l'on doit la découverte de l'insuline. — le 25 mars: le sénateur Bel- court, l'homme politique qui se trouvait au coeur du probléme des écoles séparées de |'Onta- rio, au début du siécle. —le ier avril: Robert Mc- Laughlin, un fils de cultivateur qui, en 1900, devint le plus grand fabriquant de carioles de Empire britannique. — le 8 avril: Clément Cormier, cofondateur de l'Université de Moncton qui a vécu le début du réveil acadien dans la réalité canadienne. RENCONTRES La Science contemporaine et la notion d’ordre universel Le mardi, 14 décembre a 23 h 05, nous verrons et enten- drons un autre savant, Raymond Ruyer, a Rencontres. II nous en- tretiendra de la science contem- poraine face a l'énigme que pose, en somme, I'existence de |'Uni- -vers. Raymond Ruyer est profes- seur de philosophie 4 Nancy, ou Marcel Brisebois l|’a interviewé. Cet ancien éléve de Normale supérieure qui dés sa jeunesse avait rejeté toute croyance aux dogmes religieux, qui a fait en- suite des études de mathémati- ques, de physique, d’embryolo- gie et d'informatique, a récem- ment admis que la pensée scien- tifique, aprés s'’étre voulue athée, en arrive aujourd'hui @ reconnai- tre qu'une force supérieure gou- verne le monde. Cette consta- tation de taille est probable- ment l'essentiel de son livre in- titulé /a Gnose de Princeton. L'ouvrage a fait du bruit. Car existence d'une force supé- rieure réintroduit vo/ens_nolens, dans notre conception du mon. de, la notion d'ordre, si forte- ment ébranlée par les conclu- sions de récentes cosmologies qui ressuscitaient le «chaos». Un ordre quelconque suppose du reste un ordonnateur, d’ou la réapparition de. lI'hypothése créationiste dans la science actuelle, ou, en termes plus simples, la présence invisible d'un «horloger»: «Plus j'y pense et moins je puis songer...» Serait-il excessif d’affirmer que Raymond Ruyer est spiri- tualiste? «ll n'y a aucune con- tradiction, écrit-il, a considérer la Matiére comme de |'Esprit «pul- vérisé», dominable ou dominé, utilisable comme matériau par un compositeur de plus d’en- vergure...» La moindre réflexion sur |’oeuvre de ce savant et philosophe nous fait penser a la formule de Leibniz: «Peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y raméne.» Voyez Ray- ‘mond Ruyer a Rencontres, le mardi 14 décembre & 23 h 05, sur la chaine francaise de Ra- dio-Canada. Réal.: Raymond . Beaugrand-Champagne. PROPOS EX CONFIDENCES Marcel Carné nous parle de ses premiers films Le mardi 14 décembre @ 23 h 35 les téléspectateurs de la chaine francaise de Rdio-Cana- da pourront voir la premiére d'une série de quatre émissions de Propos et confidences con- sacrées au célébre cinéaste francais Marcel Carné. Aujourd’hui sexagénaire, Mar- cel Carné a débuté au cinéma dans les années 20. en tour- nant un bref documentaire inti- tulé Nogent, Eldorado du di- manche. Carné nous avoue mo- destement qu'il ne croyait pas avoir tant de succés si t6t. Mais le fait est que son petit film est remarqué et que Jac- ques Feyder |’engage comme assistant. Il fait 4 cette époque la connaissance de Francoise Rozet qu'il aime et admire beau- _coup et qui le lui rend bien. Elle jouera d’ailleurs dans plu- sieurs de ses films. Sipe ts ee as re Puis Marcel Carné fait équipe avec Jacques Prévert qui signe les dialogues de nombre de ses réalisations dont Drdle de dra- me, Quai des ‘brumes, le Jour se léve, les Visiteurs du soir, les Enfants du paradis et les Portes de fa nuit. Dés la pre- miére émission sous-titrée Mes premiers films Carné nous par- le de ses interprétes: Gabin, Morgan, Rosay, Carette, Her- _rand, Jouvet, Arletty, des suc- cés remportés et aussi des é- checs, de la critique parfois _féroce et des spectateurs qui chahutent comme lors de la «premiére» de-Drdle de drame par exemple. Dans la deuxiéme émission sous-titrée Mes films sous I'oc- cupation Marcel Carné nous dé- crit les difficiultés d'un cinéas- te durant les années de guerre tant a Paris qu’en province: la recherche des acteurs, la quasi impossibilité de’ trouver des costumes et des décors qui ne fussent pas des ersatz. Il fallait toujours recourir au marché noir et se contenter pour le décor d'une peinture qui collait aux pieds des comédiens. Mais en dépit de tous les obstacles ma- tériels et des obstructions des autorités il réussit a tourner ‘des films merveilleux comme les Visiteurs du soir, les En- fants du paradis et les Portes de /a nuit. a: a i ~ Les deux dutres Propos et confidences de Marcel Carné portent comme sous-titres Mes films de l'aprés-guerre et Mes derniers films. On sait que Marcel Carné a quitté la carrié- re de cinéaste aprés la réalisa- tion de Trois chambres a Man- hattan en 1965. C'est Jean Faucher qui a si- gné ces quatre émissions de Propos et confidences de Mar- cel Carné. eho Ree oe ce penes Oe Li —