6 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 23 février 1996 Mori athi Diegerie par PERNELLE SEvy L’adoption des chatons Zoulou et Pétunia avaient deux mois quand ils furent adoptés par une famille. Frimousse et Cupidonayanta présent acquis le droit a l’indépendance, Chinette fut rendue a son maitre. Nous ne voulions garder aucun des chatons, Diogéne suffi- sant largement 4 nos besoins en matiére de chatterie (Souvenez- vous, nous ne voulions pas de chat, nous voulions des oiseaux! Enfin, un chat... a la rigueur...). Mais les renvoyer avec Chinette dont le maitre avait des difficultés maté- rielles et une maison minuscule comportait le risque de leurdispa- rition dans la foule anonyme des “endormis” de la S.P.C.A. Nous avons donc fait confiance aux amis des chats, etnous avons averti aux quatre vents que nous avions deux magnifiques chatons préts a faire des heureux. A notre surprise, per- sonne ne futintéressé. On en vou- lait un tout noir, ou un tout blanc, ouunavecdes taches comme ciet pas comme ¢a. On ne s’occupait que du pelage, comme si chaque chaton n’avait eu que cela 4 offrir, commes’il n’ avait pas déja sa per- sonnalité propre, ses yeux et son museau particuliers. On ne deman- dait pas sont-ils affectueux? bien élevés? en bonnesanté? Onles trou- vait trop vieux. Deux mois! C’est beaucoup trop! Alors, que dire detrois mois! Non. On en voulait un tout petit, d’un mois seulement, pour que les enfants puissents’amuseraveclui. Nous avions envie de leur dire: d’abordunchatn’est pas un joueta manipuler. C’est un petit étre vi- vant prét a vous aimer, et qui vous fait confiance, aveuglément. En- suite, un petit chat d’un mois, dréle dans sa maladresse, gracieux dans tous ses mouvements, ne restera pas longtemps un petit chat d’un mois. Il enaura deux, puis trois, puis six, et davantage. Ne l’aimerez-vous plus quand il sera adulte? Peu 4 peu il fallut se rendre a l’évidence: nous avions, avec Diogéne, trois chats sur les bras. Cette Evidence fut acceptéeavecun souriant fatalisme car nous com- mencions a nous attachersérieuse- ment a nos pensionnaires. (asuivre) ‘Bureau de “West Broadway: ‘Bureau de Kerrisdale: OPTOMETRISTES Drs Rea, Archer, & Bissonnette Dr Sophie Lachambre 1668 W. Broadway, suite#104 Vancouver, B.C. V6] 1X6 2366 W.41st Avenue : Vancouver,B.C. V6M 2A4 261-8151. 733-1611. Delta School District PORTRAIT FRANCOPHONE GINETTE ST-ARNAUD : UNE ATHLETE A LA TREMPE DE CHAMPIONNE PAR LOUISE MAGNUS PRINCE-GEORGE, (C.-B.) - Ginette St-Amaud est arrivée en Colombie Britannique en 1986. Lors- qu’elle fait un retour sur le passé elle dit: “Je n’oublierai jamais, c’était l’année de |’Expo (elle était alors venue pour enseigner le frangais) ...c’étaitun voyage d’aventure” Une aventure qui devait se poursuivre a Prince-George etprendredes aspects bien intéressants. I] faut savoir que la vie de Ginette n’est pas celle de Madame “Tout le Monde”. Bien sir comme tant d’autres femmes, elle a une pro- fession. Elle est enseignante. Mais ce qui la différencie des autres fem- mes de carriére c’est que tous les jours, beau temps, mauvais temps, cette sportive émérites’entraine pen- dant des heures. Etses efforts portent fruits. Aujourd’huiles gens de Prince George sontnombreuxet fiers de dire: “NOTRE GINETTE EST DEVE- NUE UNE CELEBRITE”. Mais il ne faudrait surtout pas s’aventurer a aller le lui dire, car elle est d’une modestie remarquable. En novembre demier Ginette réalisait son réve: celui de faire par- tie del’équipe canadienne de triathlon a Cancun, Mexique, et dereprésenter le Canada au championnatdu monde. Ce futtoutun événement! Et quand on lui demande comment elle s’y est prise pouratteindre son but, ellenous explique que tout a vraiment com- mencéaseconcrétiserlorsqu’elle est arrivée a Prince George. L’histoire de Ginette est fort sympathique: Seule fille d’une fa- _ mille de six enfants, elle se souvient que lorsqu’elle était petite on la trai- tait souvent de “garcon manqué” tellement elle aimait suivre ses fré- res dans leurs expéditions sportives. Puis un jour “soeurette” s’est rendue 4 Bonnyville en Alberta en tant que monitrice de francais. Une fois son stage terminé, elle a repris sa bicy- clette pour rentrer dans son petit vil- lage de Ste-Geneviéve de Batiscan (entre Trois-Riviéres et Québec), mais pouren repartir presque aussit6t afin d’occuper un poste d’enseignante a ‘Kamloops. Aprés son premier demi-ma- rathon, elle a continué 4 courir, faire PROGRAMME CADRE DE FRANCAIS Le Conset, SCOLAIRE DE DELTA INVITE CORDIALEMENT LES PARENTS A INSCRIRE LEURS ENFANTS AU PROGRAMME CADRE DE FRANCAIS POUR L’ANNEE SCOLAIRE 1996-97. Cz PROGRAMME S’ADRESSE AUX PARENTS DESIREUX D’OFFRIR A LEURS ENFANTS UNE EDUCATION DE QUALITE EN FRANCAIS. Pour SAVOIR SI VOS ENFANTS SONT ELIGIBLES AU PROGRAMME CADRE DE FRANCAIS, APPELEZ LE 596-7101. MATERNELLE Entrée en septembre 1996 pour les enfant:. qui auront 5 ans le ou avant le 31 décembre 5996. Ecole élémentaire Richardson 11330 - 84 avenue Delta Nord 596-7481 Ecole élémentaire Cliff Drive 5025 - 12° avenue Tsawwassen 943-2244 du vélo de montagne, et du vélo de randonnée. A dire vrai Ginette prati- que presque tous les sports et cela de facon trés sérieuse: ski alpin, ski de fond, natation, escalade, canot...rien ne |’arréte. Bien ancrée 4 Prince George depuis 1992, d’abord pour y enseigner le francais, langue seconde, au secon- daire, elle est allée en 1993 joindre les rangs des enseignants duprogram- me cadre de frangais ou elle est tou- jours. ; En 1994, profitant des oppor- tunités sportives que lui offrait un . environnement adéquat, elle entre dans la compétition ICE MAN. “Il s’agissait de faire une course com- prenant3 kmenski, 10 km4la course, 5km enpatinage, 5 km la course, et 800 métres a la nage, “sans m’y étre trop préparée” ajoute-t-elle d’ailleurs en souriant. Il faut direqu’a cette époque l’entrafnement était une chose qu’elle prenait plutéta la légé- te. Mais, ayant tellement aimé 1’ex- périence ICE MAN , ellea parla suite commencé4 s’entrainer plus sérieu- sement. C’est en somme ce qui Ia conduite 4 faire son premier triathlon de distance olympique a Smithers en juin 94. Ginette avoue avoireu beau- coupd’appréhension lors decette com- pétition. L’idée de “nager en lac” dans des eaux froides et de se sentir tout a fait désorientée “ quand on s’envoie au large”, pour reprendre une expression du milieu sportif, ne présentait pas que des agréments. Maisa sa grande surprise notre athlé- te gagna ce triathlon dans la catégo- rie femmes, puis la belle petite som- mede300 dollars etpourcouronner le tout une paire de chaussures de cour- se. C’est cette victoire qui devait l’inciter 4 poursuivre ses efforts 4 travers unesérie d’événements spor- -tifs de grande importance. Au cham- pionnat canadien de triathlon a Fort Murray, Alberta, en aoit 1995, elle obtint la premiére place dans sa caté- goriece qui lui permit d’étre qualifiée pour participer au championnat mon- dial qui avait lieu 4a Cancun ennovem- bre 1995. Evidemment ces exploitsne relévent pas dela chance. Les victoi- res de Ginette représentent énormé- ment de travail et de ténacité pour ne pas dire d’acharnement. Aujourd’hui, sa récompense c’est d’avoir atteint son but. Celuide faire partie de l’équi- pe canadienne detriathlon et de repré- senter son pays au championnat mon- dial. C’est avec un beau sourire que Ginette nous confirme “Tout cela fut une expérience inoubliable”. Et le futur dans tout ca? Pour notre athléte c’est celui de se qualifier une fois encore dans ’équipe dela C.-B. en vue de représenter la province au cham- pionnat canadiena Welland, Ontario etde pouvoirse rendre jusqu’au cham- pionnat mondial de triathlon qui se déroulera 4 Cleveland, Ohio, le 25 aoiit prochain. A ce propos, Ginette est ala recherche de commanditaires pour l’aider a défrayer les frais d’équipe- ment et de déplacement que compor- tent ces nouvelles compétitions. Alors n’hésitez surtout pas 4 venir aider celle qui peut-étre pourrait bien étre la prochaine championne mondiale de triathlon. En attendant si un jour vous passez a Prince George ne soyez pas surpris d’entendre les éléves de l’éco- le King George vous dire que “leur Mme St-Amaud c’est vraiment une championne”.