EA Ee ae a a ee ET a re ssn sn Nh ann Aan eet meen resnae anne comen cibe et cnunne eerste eran rameeerare ets tome ee teens ee Jet ener et sant LO tt tte ett gE I a ea ee a eS eee be ProGris JUIN 1996 Pourquoi le marché du travail differe-t-il des autres PAR DAVID BOND De toute évidence, le marché du travail différe du marché des pro- duits. Dans ce demier, personne n’a a se préoccuper de savoir si |’auto ou la boite de céréales qui fait ]’objet d’une vente éprouve de |’attrait ou de |’aversion pour |’endroit ot elle est expédiée. Par ailleurs, le proces- sus de fabrication est lui-méme divi- sé en différentes étapes dont chacu- ne est destinée 4 produire un bien donné doté de caractéristiques pré- cises. Dans le cours normal des opérations de vente et d’achat de marchandises, le marché renvoie un flot continu d’information qui a un effet direct sur la production du pro- duit que l’on désire commercialiser. Si les ventes de ce dernier chutent, le fabricant réduira ou mettra fin a sa production. Si les ventes grimpent en fléche, il en accélérera la produc- tion le plus rapidement possible. Les différents secteurs responsables de fournir les composantes du produit adapteront également leur rythme de production a celui du fabricant et cela dans un délai relativement court. Ce processus contraste singuliérement avec celui de la de- mande et de Ja production de «capi- tal humain», le terme utilisé pour désigner les compétences, la forma- tion et la capacité de jugement que chacun d’entre nous a pu acquérir. Que dire de l’homogénéité du «capital humain»? Contrairement aux céréales que nous mangeons au petit déjeuner ou aux grille-pain, i] n’existe aucune norme absolue vi- sant 4 assurer l’homogénéité du capital humain. Mémesi les respon- sables des différentes professions aimeraient nous faire croire le con- traire, nous savons trés bien que Fisheries and Oceans Canada Coast Guard i ve Péches et Océans Canada Garde cétiére DEMANDE D’EXPRESSIONS D’INTERET, DELIVRANCE DE PERMIS POUR LES EMBARCATIONS DE PLAISANCE La Garde cétiére canadienne vient d’entamer une vaste campagne de consultation auprés des personnes qui s’intéressent a l'amélioration de la sécurité nautique au Canada. Les trois éléments clés de cette consultation sont : ¢ la modemisation du systéme de délivrance des permis pour les embarcations de plaisance (navires non commerciaux) * le perfectionnement des connaissances de |'exploitant d'une embarcation de plaisance ¢ l'amélioration de l'application des réglements concemant les embarcations de plaisance Afin de permettre a la Garde cétiére de déterminer la faisabilité et les méthodes relatives € un systeme mieux rodé, nous invitons les intéressés et les organismes des secteurs privé et public a manifester leur intérét a I'égard de la mise sur pied et de l'exploitation d'un SYSTEME DE DELIVRANCE DE PERMIS POUR LES EMBARCATIONS DE PLAISANCE. Les lignes qui suivent ne doivent pas étre interprétées comme une « demande d’offres de service » au sens commercial ou contractuel, mais plut6t comme une invitation s'adressant & des personnes qui veulent bien préter leur concours en vue de formuler des options avec la Garde cétiére. A l'heure actuelle, pres de 200 bureaux locaux de Douanes et Accise assurent un service de délivrance des permis pour batiments d'un bout a l'autre du pays pour le compte du ministre des Transports et du ministre des Péches et des Océans Canada. Il s’agit d'un systéme administratif manuel ot sont inscrites quelques données sur un formulaire au sujet du propriétaire d'une embarcation pour laquelle un permis a été délivré. Ces permis sont remis sans frais aux demandeurs. Seul le bureau original d’émission du permis de Douanes et Accise en fait "administration. Peu fiable et périmé, le présent systéme est en place depuis prés de soixante ans. Il n'offre aucune capacité automatisée d’extraction de données aux fins d'opérations de recherche et de sauvetage, d’exécution de la loi et de différentes questions et transactions des propriétaires de bateau. Présentement, ce systeme compte quelque 1,8 million de batiments. Sont tenus d’avoir un permis : les embarcations de plaisance dont la jauge au registre ne dépasse pas 20 tonneaux, non immatriculées en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada, et équipées d'un moteur de 7,5 KW (10 HP) ou plus; les autres types de batiment (c’est-a-dire navires 4 passagers, navires de péche et de charge) dont la jauge au registre ne dépasse pas 15 tonneaux, non immatriculés en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada, et équipés d'un moteur de 7,5 KW (10 HP) ou plus. La Garde cdétiére examine quelles seraient les améliorations a apporter au Réglement sur les petits batiments touchant notamment aux embarcations de plaisance. Figurent parmi les améliorations envisagées, l'automatisation du systéme et, dans la mesure du possible, la prestation d'un service d'information et d’accés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, d’un bout a l'autre du pays. L'objectif fondamental est de transmettre des renseignements fiables et d’actualité, d’assurer un service pour lidentification d'un batiment et son propriétaire et, enfin, de permettre l'analyse de statistiques en matiére de sécurité. Les parties intéressées sont invitées a présenter une expression d’intérét qui comprendra : une lettre d'introduction décrivant leur expérience ou celle de leur organisme, les composantes essentielles et le personnel; un sommaire (trois pages au maximum) sur la fagon dont elles prévoient fournir un service de délivrance de permis pour embarcations de plaisance, y compris les secteurs ou régions qu’elles comptent servir au Canada; une preuve ou un renseignement en matiére de viabilité financiére. Les expressions d'intérét seront acceptées jusqu’a 17 h (heure d’Ottawa) le vendredi 19 juillet 1996 et devront étre acheminées a |'adresse ci-aprés : Dossier de délivrance de permis pour les embarcations de plaisance, a Vlattention de S. Martin, Péches et Océans Canada, piéce 735, Tours Centennial, 200, rue Kent, Ottawa (Ontario) K1A OE6. Davantage de précisions pourront étre obtenues auprés de Susan Martin, directrice des marchés publics. Le numéro de télécopieur est le (613) 991-4643. Canada marchés? tous leurs membres ne sont pas éga- lement doués et compétents. Ceux- ci doivent respecter certaines nor- mes afin de faire partie de ces profes- sions, mais les avocats, au méme titre que les médecins et les compta- bles d’ailleurs, présentent entre eux de nombreuses différences, tant en ce quia traital’habileté, aujugement ou a l’expérience. Il en va de méme pour |’ensemble de la population. Il est facile d’ obtenirdes ren- seignements sur le prix et sur la de- mande de grille-pain, de valeurs mobiliéres ou de tout autre genre de produit. Il en va autrement pour le marché du capital humain ow |’accés a des renseignements sur la qualité et l’uniformité du prix (c’est-a-dire du revenu) ainsi que sur la demande est beaucoup plus restreint. En ef- fet, mémes’il existe desnormes quant au salaire minimum et aux taux horai- tes dans certains secteurs syndi- qués, il n’en demeure pas moins que, dans Ja plupart des cas, les données sur le revenu des particuliers ont un caractére privé. D’ailleurs, lors des recensements canadiens, ce sont le plus souvent les questions relatives au revenu qui restent sans réponse. Il arrive également que deux personnes occupant le méme em- ploi, mais vivant dans des régions différentes, neregoivent pas leméme salaire. La différence peut étre attribuable aux conditions de mar- ché particuliéres 4 une région, a la discrimination ou a une foule ~ d’autres raisons. Il n’est pas toujours facile de déterminer la rémunération qu’il con- vient d’accorder pour des talents ou des compétences particuliéres, qu’il s’agisse de payer les services d’un joueur de troisiéme but au base-ball, d’un fleuriste ou d’un soudeur. C’est le processus de pro- duction qui constitue Ja plus grande différence entre les marchés de mar- chandises et le marché du travail. A peu de choses prés, la fabrication d’un grille-pain se résume 4 |’acqui- sition et 4 |’assemblage de différen- tes composantes. I] en va autrement de la formation d’un chef cuisinier destiné 4 travailler dans un grand restaurant. Selon toute vraisemblan- ce, ilne recevra pas une formation de base congue spécialement pour sa- tisfaire aux exigences de ses futures fonctions. Comme tout le monde, il grandira et il ira 4 1’école. Son évo- lution sera influencée par le bagage génétique dont il aura hérité de ses parents, par son environnement social et économique ainsi que par les différentes expériences qui mar- queront sa vie. Il n’est pas possible d’accé- lérer ou de réduire la «production» de chefs aussi facilement qu’il serait possible de le faire pour celle de grille-pain. Pour ce que nous en savons, ceux qui deviennent des chefs ont pu développer, assez t6t au cours de leur vie, un gotit marqué pour les plaisirs de Ja table et de la cuisine. De toute évidence, la forma- tion de base d’un cordon bleu est un processus qui s’étale sur plusieurs années. Pourtant, méme ceux qui montrent des dispositions pour cet- te occupation pourraient ne pas percevoir les messages émanant du marché selon lesquels il y a une demande accrue pour ce genre de travail. Les éventuels chefs pour- taient également se heurter aux pres- sions sociales. «Ne devient pas un chef cuisinier. Devient plutét un médecin, sinon que vont penser ta famille et tes amis.» II existe une autre différence importante entre le marché du travail et le marché de produits. Elle réside dans le fait que la production d’un nombre détermi- né de travailleurs types constitue un processus trés complexe, qui ne peut étre aisément modifié, et qui est sou- mis 4 ]’influence de facteurs sociaux, économiques et culturels. Finalement, la répartition des différents éléments constitutifs du capital humain ne peut étre détermi- née par les producteurs. Une auto n’a pas voix au chapitre lorsqu’il s’agit de déterminer l’endroit ot elle sera utilisée, mais il en va autrement dans le cas de personnes. Ce n’est pas une mince tache que d’essayer d’inciter des travailleurs 4 déména- ger. Peu d’entre nous accueillerions avec plaisir l’idée d’adopter un lieu de résidence complétement différent de celui auquel nous sommes habi- tués. La plupart des gens ont des idées bien arrétées sur le genre d’en- droits qui leur convient et sur ceux qui ne leur conviennent pas. De toute évidence, les diffé- rences entre les marchés de produits et le marché du travail sont profon- des. Toute cette problématique est 4 repenser si nous voulons améliorer | l’efficacité du marché du travail. La semaine prochaine nous - examinerons certaines des contrain- | tes particuliéres 4 la production de | capital humain. O CeBulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires | | _ gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef 4 la Banque Hongkongdu Canada, exprime!’opinion personnellede!’auteursurles derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle dela Banque Hongkongdu Canada et desonconseil d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux nin’est publié dans!’intention de fournir des conseils financiers. Nousrecomman- dons aux lecteurs de communiquer avec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans!’autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. Privatisation de l’oleoduc Sarnia-Montreal- Le gouvernement fédéral vient d’accepter l’offre de la Compagnie Pipeline Inter-pro- vincial (CPI) et lui céde ainsi ’oléoducacheminantdu pétrole brutdeSarniaa Montréal (connu aussicomme]’oléoduc 9). «Les gouvernements ne sont pas la pour posséder et exploiter des oléoducs et cette décision lais- se l’oléoduc 9 dans les mains de son constructeur et de son exploitant, CPI» a déclaré Anne McLellan, ministre des Ressour- ces naturelles. En acceptant |’of- fre de la CPI, le gouvernement fédéral a renoncé a son option d’achatdel’oléoducenéchange d’une série de contreparties, no- tammentledédommagement du gouvernementpour certains pas- sifs associés a l’oléoduc ainsi qu’ un paiementcomptant. Au milieu des années 70, afin de réduire la dépendance de l’est du Canada envers les im- portations de pétrole brut, le gou- vernement fédéral a demandé a la CPI de prolonger le systéme de pipeline jusqu’a Montréal. En vertu de cette entente le gouver- nement était responsable de tout déficit et détenait l’option de l’acheter. O X i rm pF Dre BE PROGRES EGIEGUT soctenctiscootcreesttettits eps Jacques Baillaut Administration et gestion . Tony Cao InfographisMe ........-.sseccsescesssersseseseseerss ... GaétanLaquerre Directeur du marketing et des ventes....... Jean-Charles Guay Conseillére en Publicité ...........csecsseesecenees Danielle Dufour Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Seme avenue Ouest, Vancouver, C.-B. V6} IN5 Tél. : (604) 730-9575 Fax : (604) 730-9576 Impression : Horizon Publications Fondé en 1994 par Jacoues Baillaut (ESS