LU ee 7 yes 6 Le Soleil de Colembie, vendredi 23 avril 1982 Société Historique Franco-Colombienne. Figures du Passé suite Recherches historiques d’Alexandre Spagnolo Pourtant certains Chefs Indiens de Quesnel, Soda Creek, Fort Alexandria, Williams Lake, dont leurs populations étaient en contact permanent avec les colons blancs(contre- bandiers sur les bords), ne voulaient pas entrer en conflit avec ces colons et avoir des ennuis, au sujet de leur...trafic illicite. En effet, il était illégal de vendre aux Indiens des boissons a base d’alcool, tt les contrebandiers demeuraient presque impunis, lorsqu'appréhendés du fait du laxisme des Autorités. Les Chefs Indiens, de bonne foi, étaient concernés par ce léme: ils voulurent trouver un moyen pour faire punir contrevenants, ils pri¢rent le Pére McGuckin d'intervenir auprés des Autorités afin qu’ils prennent des mesures sévéres a cet égard. Le Pére McGuckin savait comment s’attaquer aux contrebandiers. Un jour, il rencontra un de ces costauds avec plusieurs bouteilles de boissons alcoolisées qui voulait pénétrer dans la réserve de sa région: il s'y opposa vivement, celui-ci devint violent, mauvais et dit au prélat: votre soutane vous eee Réponse du Pére McGuckin: pas autant que vous le croyez, c'est plutét la force de mon bras droit: il accompagna ces mots par un puissant coup de poing qui envoyal’individu mordre la poussiére. De nos jours, le brave Oblat aurait été derriére les barreaux d'une prison... Le Pére McGuckin, durant toutes ses longues années parmi les tribus indiennes de la Colombie-Britannique eut d’excellents rapports avec celles-ci, et-en contrepartie, elles en eurent avec |’Eglise quant au niveau religieux. FANTAISIES INDIENNES: Traiter avec les Indiens n’était pas toujours sur du velours. A certains moments, les Missionnaires n’arrivaient plus od donner de la t&te devant l’énorme tfche qui les incombait. Le Pére Francois Marie Thomas, dont nous avons oublié la biographie, avait déja signalé ce fait 4 ses supérieurs et fait mention dans ses Mémoires, jamais publiés. Plusieurs jeunes Indiens, par exemple, quittaient subrepti- cement I'école pour aller c r dans les foréts ou pécher dans les riviéres, en somme faire l’école buissonniére souvent au cours de longues absences au sujet desquelles les parents fermaient les yeux: donc, toute évangélisation, tout enseignement se perdaient. Le célébre Pére Adrien-Gabriel Morice, lorsqu’il vient, en 1882, dla Mission Saint-Joseph, des Cariboo, il signala au Pére McGuckin, qu'il dQt refuser le baptéme a un grand nombre d'Indiens de la tribu des Chilcotins, 4 cause d'une grande méconnaissance, et de la foi, et de I’éducation 4 cause de ces fuites a jet continu. Si, le bien-8tre spirituel avait, dans une certaine mesure, des .. hauts et des bas, parfois négligé ou peu suivi, les Pére James-Maria McGuckin (1835-1903) | Missionnaires s’occupaient du bien-étre matériel: toutefois, le Pére McGuckin avait son point de vue qui consistait 4 ne pas mettre en premier lieu l'intérét méme de I'Indien, en tant qu'individu, comme d'autres de ses collégues qui mettaient en avant la nécessité d’harmoniser les relations des Indiens avec les Blancs et leurs lois. LE PERE MCGUCKIN PROTECTEUR DES INDIENS: Le Pére McGuckin s’occupa d’avoir une entrevue avec le Dr. Isratl Powell, le Commissaire aux Affaires Indiennes afin de connaitre son point de vue au sujet du probléme des réserves indiennes. Sa réponse fut qu'il y avait une difficulté entre les Gouvernements Fédéral et Provincial concernant la quantité de terres a allouer A chaque famille indiennne: en tout cas, il n’est pas question de lui donner autant que réclamé. | Notre précédente publication a fait allusion a la pétition du méme genre sur le probléme des répartitions des terres aux Indiens, émanant de l’Oblat “révolté” Charles Grandidier qui relevait que l’octroi des 320 a la famille indienne était maigre a cété des 320 a la famille d'un colon blanc: probablement ce fait, devait provenir que l’Indien n’étant pas essentiellement cultivateur, vivant'de chasse et de péche, la terre n’était pas, dans une certaine mesure, un élément de grande condition de vie du moins, a cette époque assez reculée. McGuckin profita de son entrevue pour demander au Dr. I. Powell que le gouvernement procure des médicaments aux Indiens, par le truchement des Missions, afin d’alléger les finances de ces derniéres, toujours endettées. ‘Mgr. D’Herbomez et le Pére McGuckin renouvelérent leur | pétition en l’adressant au Conseil des Affaires Indiennnes, & Victoria, pour son intervention auprés du Gouvernement Fédéral, et au besoin auprés de la Reine d’Angleterre: car, il s'agissait de défendre les intéréts vitaux des tribus indiennes, non seulement de la province, mais du pays entier, d’éviter ainsi en cas d’exaspération, des conflits armés. Qui pouvait mieux de s’occuper et de défendre ces aborigénes de leurs revendications vitales, si ce n’était les Missionnaires, experts, hommes de culture, imbus d’altruis- me et surtout, pleins de foi. LE PERE MCGUCKIN A NEW-WESTMINSTER: En 1882, lorsque la Mission Saint-Joseph, de Williams Lake(Cariboo), fut bien établie, et que quelqu’un d’autre était en mesure d’assumer la reléve, McGuckin, alors agé de 47 ans, fut...rappelé 4 New Westminster, qui durant son absence avait poussé comme un champignon, les Oblats étaient par conséquent trés surchargés de travail. Nous avons relaté précédemment quel’Evéque Louis Société Historique ‘ Franco-Colombienne => Société Historique Franco-Colombienne ——_. (9, est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 D'Herbomez, aprés sa consécration, avait en vue une nouvelle ére de développement a soumettre a ses collaborateurs Oblats-Missionnaires 0.M.I. Voici, comment il concrétisa cette orientation nouvelle: de transférer la Mission Saint-Joseph d’Esquimalt(Ile de Vancouver) fondée en 1858, 4 New Westminster. Esquimalt était un lieu propice a l’époque, parce qu'il avait une base navale anglaise qui rayonnait de l'océan Pacifique 4 l’océan Indien. Le siége du Gouvernement Provincial était (ii l’est toujours), 4 Victoria. Le nombre de colons augmentait sensiblement. Enfin, les communications maritimes étaient plus rapides avec l'Europe via San Fransico, des navires assuraient deux voyages mensuels. Procédons a une digression historique, bréve d’ailleurs, au sujet de New Westminster. Vers 1850, le site d'un village qui n’avait pas encore de nom, devenu plus tard New Westminster, la Cité Royale, capitale provinciale de 1860 a 1868, puis cédée a Victoria, ce site, donc, avait des prospecteurs, des chercheurs d'or de tout poil, des Indiens; c'est 1A que le Pére Léon Fouquet O.M.I. décida qu’une deuxiéme importante Mission avait les possibilités de se développer en terme ferme(mainland). De retour 4 Esquimalt, le Pére Fouquet dressa un rapport circonstancié étayant son idée, qu'il présenta 4 son Supérieur Louis D’'Herbomez. Cette deuxiéme Mission était impérative afin de pouvoir retirer des Péres Oblats du Territoire de l’Oregon, dont la sécurité était menacée a la suite du meurtre du pasteur protestant, le Docteur Marcus Whiteman, son épouse et ses proches, perpétré par les trés agressives tribus des Cayouses et Yakimas, pour des raisons autant futiles qu’entachées de sorcellerie. Cet événement sauvage souleva l'ire du Gouvernement américain, qui envoya une force expéditionnaire armée pour venger les leurs et punir les coupables, et, ce fut la création de réserves contrélées dans la région. Toutefois, il fallut laisser la le Pére Fayol et le Pére Charles Grandidier. Y Le Pére Léon Fouquet ne perdit pas son temps, et ce fut la fondation‘de la Mission Saint-Charles, du prénom de Charles de Mazenod, fondateur de l’ordre des Oblats O.M.I. et Evéque de Marseille. A cette époque-la, ledit site était couvert d'une forét dense, d’arbres énormes, entre 60 et 90 métres de hauteur. Le Pére Fouquet trouva des Indiens imbus d’alcool, des prospecteurs colons blanc illettrés, corrompus par la “civilisation”, ce qui fit écrire au Pére Fouquet: une immoralité qui aurait fait rougir Sodome et Gomorrhe, les paiens de Rome, les Tures de Constantinople. Le crime régnait. (a suivre) A092 CRVMZEZ 12345678 910NR eso nt eur wor — HORIZONTALEMENT 1—Doigté de cuir de calfat de la dentellitre. — Roman- Cier suisse. 2—Affectueuses. 3—Article. — De l'Irlande. 4—Germandrée aromatique. — Elevé. §—Genre de poissons. — Pron. pers. — Tesson. 6—Tendus. — Fille d’Inachos. — Pron. pers. 7—Moment pendant lequel on attend. — Sert 4 encoura- 3 Venue au monde. — Borner, limiter. 9—Chef d’une paroisse. — Préfixe. — Masse de neige dur- cie. 10—Inf. — Pour ouvrir ou fermer. — Solennités. 11—Foulé, serré. é ‘ *12—Toute ouverture en creux (pl.). — Ville allemande,— Petit cube. VEKTICALEMENT i—Remise d’une chose. 2-Pilote. 3—Adv. de lieu. — Esquiver. — Fleuve d’ttalie. 4—Oblat Marie Immaculée. — Ville des Pays-Bas. — Non préparé. : 5—Grosse moulure. — Marque le pluriel. — Prés de. 6—Ville d’ Allemagne. — Unité de volume pour le bois de chauffage (pl.). 7—Arme a jet a pointe aigué. -- Période. — La sienne. §—Embarras, soucis. — Incendie. 9—Apre au toucher. — Qui concerne les brebis. 10—Bravant. — Ombellifére vivace. 11—Divinité de la Fable (pl!.). — Premiére femme. 12-Sa sainteté. — Qui appartient au globe JOUEZ AVEC NOUS Solution page 4 le bon motif Un méme motif spparalt sur chacun de ces 4 personnages ; LE CHIFFRE COMMUN Quel chiffre se trouve dans tous les ecereles 2