DIMANCHE 31 MAI Ciné-Club “22h45 «Adoption » Ciné-club propose aux téléspec- tateurs de Radio-Canada, le diman- che 31 mai 4 22h45. un drame psychologique de la cinéaste hon- groise Marta Meszaros intitulé Adoption. Ce film, qui a remporté le Grand Prix (Ours d'or) du Festival de Berlin en 75, étudie les états d'ame d'une femme dans la quarantaine qui voudrait bien avoir un enfant. Célibataire a 42 ans, Kata s’est contentée jusqu’ici des visites hebdomadaires, les 5 a 7, de son amant Joska, marié et pére de deux enfants. Kata demande a Joska de lui faire un enfant dont elle assu- mera seule la responsabilité. Joska refuse, sans doute parce qu’il a peur que sa maitresse n’abuse de la situation. En guise de compensation, Kata se consacre a une adolescente délinquante du village. Anna_n’est pas de tout repos. Non contente de profiter de I’hospitalité de Kata, « Adoption » Société dak Radio-Canada es a eee eee ne ann ee renee Sélection des films de la semaine elle ‘oblige en outre a abriter son jeune amant. Provocante quand sa protectrice se veut maternelle, elle recherche une affection parentale qu'elle n‘a jamais connue mais ne fait rien pour la trouver en Kata. Finalement, le mariage d'Anna avec le gargon qu'elle aime, tout en solu- tionnant le probleme de la jeune fille, reglera celui de Kata qui se décide a adopter un enfant a la créche du village. Un critique frangais a écrit a propos d’Adoption: « Marta Mes- zaros sait de quoi elle parle. A aucun moment ses personnages ne sont superficiels ou doctrinaux. Emouvant, sensible, complexé, chacun d’eux est dépeint avec une acuité, une sensualité qu'on aime- rait avoir plus souvent dans les portraits dressés par d’‘autres cinéastes. » MARDI 2 JUIN ' Cinema 14h30 « Les Freres Karamazov » Les Fréres Karamazov, le long métrage de Richard Brooks d'une durée de 140 minutes, sera présen- té aux téléspectateurs de Radio- Canada en deux épisodes, le mardi 2 et le jeudi 4 juin a 14h30. Cette production américaine a grand déploiement inspirée du roman de Dostoiesvski met en vedette Yul Brynner, Claire Bloom, Maria Schell et Lee J. Cobb. On a dit de la réalisation de Richard Brooks: « Malgré une inévitable simplification de l'intrigue et des episodes touffus du roman, Richard Brooks a su garder, dans une com- position équilibrée, |’essentiel de la grande ceuvre russe. L’étude psy- chologique des personnages princi- paux est minutieusement conduite et mise en valeur par le jeu des gros plans. Les couleurs, rappelant celles des tableaux flamands, tra- duisent efficacement l’'atmosphere violente et tragique du récit. Film de choc dont certaines s€quences sont d’excellents morceaux de cinéma, les Fréres Karamazov est en outre magnifiquement interprété par des comédiens chevronnes. » Pour résumer tres brievement intrigue, rappelons que le roman de Dostoievski raconte I’histoire de Fédor Karamazov, ivrogne lubrique et insouciant et celle de ses trois fils: Alexis, mystique et dévoué; Dimitri, officier noceur et cupide, et Yvan, brillant journaliste révolu- tionnaire et athée. MERCREDI 3 JUIN Cinéma 23h00 « Un roi a New York » Le mercredi 3 juin a 23h00 Cinéma met 4 l'affiche un autre des chefs-d’ceuvre du célebre Charlot: Un roi a New York, version frangaise de A King in New York, réalisé en 1956 avec en vedette ‘auteur, ainsi que Dawn Addams, Michael Chaplin, Oliver Johnston et Maxine Audley. oe os Chasse de son pays par une révolution, le roi Shadhow se réfu- gie aux USA en compagnie de son premier ministre. Quelques jours apres leur arrivée a-New York, le premier ministre prend.la fuite avec - la cassette royale. Sans ressources, le roi déchu accepte, pour subsis- ter, de figurer dans des bandes -publicitaires télévisées produites par une trés jolie femme. En visi- tant une école modeéle, le monar- que en exil fait la connaissance d'un jeune prodige qui affiche des idées politiques trés avancées. Pré- texte que la Commission des acti- vités non-américaines invoque pour emprisonner les parents du gar- gon. Emu par la solitude de l'enfant, le roi Shadhow le recueille chez lui. Il n’en faut pas plus pour que les €missaires de la Commission des activités non-américaines con- voquent a son tour le souverain devant ses tribunaux. Shadhow ridi- culise .involontairement les mem- bres de la Commission en les arrosant. Il est malgré tout disculpé mais, dégotté de |'étroitesse d'esprit américaine, le roi quitte les USA pour aller vivre en France. L’histoire du roi Shadhow, c'est évidemment celle de Charlie Cha- plin, persécuté par la droite améri- - caine a cause de ses idées libérales et finalement oblige de fuir le pays en 1952 pour échapper et aux agents du fisc, et aux maccar- thystes. VENDREDI 15 MAI Ciné-nuit 1h00 « La Derniére Fois que j'ai vu Paris » Au cours des fétes qui célébrent la libération de Paris par les Alliés, Charles, un correspondant de guerre américain, rencontre deux compatriotes: Marion et Helen, les deux sceurs, et il tombe amoureux de Helen qu'il épouse. Une fois démobilisé, Charles trouve du travail a Paris et se met a écrire un roman, la nuit. Pendant que son mari cherche ‘inspiration, Helen découvre le «gay Paris » avec son pére. Helen donne bientét naissance a une petite fille mais !'evénement ne réussit pas a colmater les bré- ches du ménage qui va trés mal. Les romans de Charles sont refu- sés chez tous les éditeurs et, naturellement, son humeur s’en ressent. Le malheureux écrivain cause involontairement la mort de sa femme et sa belle-soeur Marion obtient la garde de la petite Vicky. Désespéré, Charles quitte la France pour |'Amérique ot i] devient une ceélébrité. Le film traite avec conviction d'un certain nombre de thémes intéressants comme la création littéraire et la difficulté de percer pour un écrivain inconnu et, en toile de fond documentaire, l'atmosphére de la libération et les conditions de vie assez spéciales des Ameéricains a Paris dans |'im- médiat aprés-guerre. L'horaire radio de CBUF-FM tet a i : } | | ‘