aT Eee gna ne mmmemmme §8=§ POrtrait historique matiére d’éducation. Ainsi, les pre- miers ministres provinciaux publie- ront en 1978 une déclaration com- mune dans laquelle ils reconnais- sent formellement que l’éducation constitue l’instrument indispensa- ble grace auquel les minorités peu- vent assurer 1’6panouissement de leur langue et de leur culture. Les enfants des minorités de langue officielle, admettent-ils, ontle droit derecevoirl’enseignementdans leur langue au sein d’écoles primaires et secondaires, partout ou le nombre le justifie. Sur ces déclarations s’appuie la reconnaissance, au plan national, des droits éducatifs qui sont confé- rés ala minorité de langue frangaise par l’article 23 de la Charte. Les provinces canadiennes acceptent ainsi la dualité linguistique du pays et s’engagent a fournir des condi- tions favorisant 1’épanouissement de la langue et de la culture francai- ses. Bilan: l’insuffisance des mesures provinciales avant 1982 Au cours des années 1970, les gouvernements provinciaux ont donc adopté progressivement une attitude plus favorable a leur mino- rité francophone en ce qui concerne l’éducation. Pourtant, les mesures introduites par la majorité des pro- vinces ne suffisent pas encore, en 1982, A assurer le maintien des communautés francophones. Le Tableau 1 démontre cette insuffi- sance en détaillant dans chaque province et territoire l’Evolution des effectifs scolaires de la minorité “francophone pour la décennie qui sprécéde adoption de l'article 23. En effet, entre 1970 et 1981, les effectifs scolaires des minorités francophones accusenten moyenne une importante baisse de 19,6%. Pour leur part, les minorités du Manitoba, de 1’Ile-du-Prince- Edouard et de Terre-Neuve/Labra- dor marquent, en onze ans, une diminution de plus du tiers de leurs effectifs scolaires. Les populations scolaires provinciales anglophones sont certes é¢g rent en décrois- sancé mais de 9,7% soit, de la moitié du déclin des effectifs de la minori- té francophone. Cet état de choses résume la situation déficiente de 1’éducation des minorités de langue frangaise en 1982. L'adoption de I'article 23 et ses retombées L’article 23 de la Charte marque l’aboutissement logique de 1’évo- lution que nous venons de décrire: la nécessité de rémédier au déclin des effectifs scolaires de la minorité de langue francaise, l’insuffisance des mesures €éducatives provincia- les pour assurer le maintien des communautés francophones, la reconnaissance de la dualité lin- guistique du pays et l’acceptation graduelle des gouvernements pro- vinciaux del’enseignementen fran- ¢ais dans leur territoire. Nous évo- quons maintenant les conséquen- ces engendrées par l’adoption de l'article 23 en ce quia trait 4l’évo- lution des effectifs scolaires fran- cophones. Au Tableau 2, les effectifs sco- laires francophones entre 82 et 89, sont comparés avec les données du Tableau 1. Pour l’essentiel, le dé- clin des effectifs scolaires des mi- norités de langue francaise s’est arrété. Les effectifs dans les program- mes d’enseignement aux minorités de langue francaise ont d’abord diminué en moyenne de 4,2% entre 1981 et 1986. La période entre 1986 et 1988 marque par contre une nouvelle tendance: les effectifs minoritaires augmentent de 3,1% alors que les effectifs provinciaux ne croissent que de 2,4%. Conclusion En somme, les années qui suivi- rent’ adoption del’ article 23 repré- sentent une période de revendica- tions renouvellées par les minorités francophones. Ces revendications sont appuyées de seize procédures judiciaires. Depuis 1986, des pro- grés sensibles se manifestent. Les droits sont graduellementreconnus par les gouvernements provinciaux et les services ainsi offerts sont de plus en plus efficaces en regard de Vobjectif d’épanouissementlinguis- tique et culturel des minorités fran- cophones. Espérons qu’au cours des années 1990, les minorités de ae gue francaise du Canada retrou ront une bonne part de | 1 dont elles ont bénéficié at jJeur histoire? 1 début de Angéline Martel e st professe ure de linguistique a la Télé-université du Québec. de la minorité de langue francaise Evolution des effectifs scolaires provinciaux et territoriaux* entre 1970 et 1982 Province / territoire Effectifs Effectifs Changements 1970-71 1981-82 1970-1981 Colombie-Britannique 5 785 Alberta i i Saskatchewan 765 1 403 + 83,4 Manitoba 10 405 6 411 — 38,4% Ontario 115 869 94 557 — 18,4% Nouveau-Brunswick 60 679 48 614 — 19,9% Nouvelle-Ecosse 7 388 5 308 — 28,2% ile-du-Prince-Edouard 796 529 — 33,6% Terre-Neuve / Labrador 185 127 —31,4% Territoires du Nord-Ouest 0 0 Yukon 0 0 Total 196 087 157 734 -19,6% * Ecoles et programmes subventionnés en publiques. ** Données non disponibles; les ministéres de I’Education ne distinguaient pas entre les - tiérem effectifs de la minorité et ceux des programmes d’ immersion. ent par les fonds publics au sein d’écoles Source: élémentaire et secondaire, pp. 28-29. Statistique Canada. 1989. Langue de la minoritéet langue seconde dans! enseignement, niveaux Tableau 1 INSTITUT D’ETUDES PEDAGOGIQUES DE L’ONTARIO THE ONTARIO INSTITUTE FOR STUDIES IN EDUCATION 252, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 1V6 A VOTRE SERVICE... EN FRANCAIS ! CENTRE DE RECHERCHES EN EDUCATION FRANCO-ONTARIENNE Centre de documentation CREFO : bureau 6-210 consultation sur place aux heures normales de bureau liste des publications des membres envoyée sur demande info créfo, bulletin d'information gratuit agent d'information : Bernard Courte, (416) 923-6641, poste 2736 ETUDES SUPERIEURES EN FRANCAIS «Langue et éducation» et «Société et éducation» deux programmes menant au dipléme de M.Ed. de PIEPO-Université de Toronto offerts par l’entremise de l’éducation a distance (aussi ouverts aux étudiantes et étudiants de la région torontoise) Pour plus de renseignements sur les conditions d’admission, contacter Eleanor Paul, Bureau des études supérieures : (416) 923-6641, poste 2608 : ou Francoise Pelletier, au CREFO : (416) 923-6641, poste 2494 Evolution des effectifs provinciaux et territoriaux* de la minorité de langue francaise entre 1 ‘ere! 982 et 1988 Province / territoire Changement.| Effectifs. | Changements | 1981*9/1986 1988-89 1986/1988 Colombie-Britannique 1 803 +129,7% 1916 +6,3% Alberta 1595 2312 | +45,0% Saskatchewan 1 164 -17,0% 1 154 -0,1% Manitoba 5 364 -16,3% 5 676 '+5,8% Ontario 91 728 -3,0% | 94661 4+3,2% Nouveau-Brunswick 44 962 - 7,5% 45 396 +0,1% Nouvelle-Ecosse 3840 | -27,7% 3 800 -1,0% lle-du-Prince-Edouard 497 - 6,1% 507 | +2,0% Terre-Neuve / Labrador 74 -41,7 254 | +243,2% Territoires du Nord-Ouest 0 49 | Yukon - 36 55 | +52,8% Total 151 063 -4,2% | 155 780 + 3,1% * Ecoles et programmes subventionnés entiérement par les fonds publics au sein d’écoles publiques. ** Se référer au Tableau 1 pour les effectifs des minorités francophones en 1981. Source: Statistique Canada. 1989. Langue de la minorité et langue seconde dansl’ enseignement, niveaux élémentaire et secondaire, pp. 28-29 et ministéres de I’Education des provinces et territoires. Tableau 2 Z 0661 Siew g np eulEWag ‘| eWNjoA-«jeUOEN Nefuy» :uo}eoNpy