genre a 6tre publié tuitement dans les milieux intéressés. Il fait suite a4 deux tomes saire des termes médico-hospitaliers" et au "Vocabulaire dela langue des assurances sociales et des assemblées Une expérience de francisation Suite de la page Aussi le personnel administratif a-t-il demandé que, malgré l’éloignement du siége social, les cours de francais soient intensifiés, pour éviter que soit compro- mise la mobilité des employés au sein de l’entreprise. Gertains administrateurs craignaient que l’ignorance du francais he nuise a leur avancement. La deman- de‘ ayant \été agréée, 37 dirigeants de ‘la région de la Gatineau ont suivi, depuis 65, un cours intensif de 30 semaines. au rythme hebdomadaire de 28 heures. Peu de diplémés anglophones sem- blent attirés par une carriere 4 |’ Hydro- Québec, méme si l’entreprise dispense a ses frais des cours de francais. Sans _ doute est-ce di a des facteurs analogues A ceux’ qui jouent, en Sens inverse. pour le jeune diplémé francophone -& égard de la plupart des grandes en- treprises. établies au’ Québec: |’appren- tissage. d’une nouvelle profession et, en méme temps, d'une deuxiéme langue de travail, ainsi que l’inquiétude quant aux chances de promotion. Les communications avec l’extérieur . Dans ses relations avec 1’extérieur. l’Hydro-Québec. doit tenir compte de Yunivers technologique _ nord-ameéri- cain, dont elle dépend étroitement. Sur ce plan, les impératifs techniques et économiques semblaient vouer & l’échec toutes les tentatives d’emploi du fran- ¢ais. A ; ‘Les communications avec |’extérieur ‘ressortissent 4 deux domaines distincts: ‘les relations avec la clientéle et les re- lations avée les fournisseurs. Lorsque THydro-Québec vend, la langue du client s’impose, qu’il s’agisse de parti- culiers ou d’entreprises. _- Par contre, 1’Hydro-Québec. _lors- qu'elle achéte, détermine sa propre politique a l’égard des fournisseurs. ; Quand elle s’adresse au marché québe- : cois, elle fait ses appels d’offres “en francais; dans les autres cas, elle les rédige dans les deux langues. Lors- qu’elle utilise le francais, elle envoie également la version anglaise du cahier des charges pour habituer. le fournis- seur aux termes francais correspon- dants. Depuis*l"adoption de cette mesu-~ re. on a constaté que les fournisseurs utilisaient davantage les termes fran- ¢ais. ; En outre, I’Hydro-Québec a pris |’ini- tiative d’exiger des plans et devis bilin- (gues pour ses commandes; la version francaise, le cas échéant, a priorité sur da version anglaise et elle fait foi. C’est un des cas importants oi l’Hydro-Québec a établi une politique officielle en ma- tiere de langue. Certaines compagnies. par exemple la Northern Electric, ont commence a s’adapter a cette exigence. Pour y parvenir,-elles doivent non seu- lement mettre sur pied des services de traduction, mais s’assurer le concours de techniciens ,de langue francaise. En conclusion, les mesures prises par l’Hydro-Québec ont permis d’accroitre- Vusage du francais dans l’économie qué- bécoise. L’Institut de recherche ‘de I’Hydro-Québec d La demande d’électricité s’accroit de (7 &@ 8% par année‘ en 1985, on aurait ‘€puisé toutes les possibilités d’aména- jgement hydro-électrique _rentables. ‘compte tenu du coit actuel et prévisi, ible de l'électricité et des distances. ‘Aussi l'Hydro-Québec s’est-elle tour- née. vers (l’énergie thermique, créant une centrale a.Tracy. Elle a aussi’ entrepris la construction d'une centrale nucléaire a Gentilly avec la coopération ‘de la Commission de contréle de l’éner- igie atomique et grace au concours fi- ‘nancier du gouvernement fédéral. Enfin. ‘elle a décidé de fonder un institut de re- icherche -qui a exigé un investissement initial de $30 millions. On prévoit que. d'ici 10 ans, il faudra a peu pres doubler ‘cette somme. Cet institut se consacre- ira & la recherche pure et-appli use dans sles domaines du transport et de la con-: ‘version de l’énergie. Ce sera le seul) centre canadien de recherche au sein de: ‘cette industrie, et certains domaines d’étude, tel celui de la pile & combus- tible, sont d’intérét mondial. ‘ ; _ L'Institut de recherche sera terminé ‘en 1971 et mobilisera environ 200 cher- cheurs de toutes langues et de toutes: origines. I] contribuera, en collabora- ,tion’avec les universités, & la formation ;d’un personnel technique et scientifique -hautement qualité et il lui offrira d’in- ‘téressants débouchés. La langue des ‘rapports internes sera le francais: pour des rapports avec l'extérieur, on adop- tera celle du client. zt _ Conclusion * ,, La transformation radicale dans l’em- ploi des langues effectuée & |'Hydro- uébec est un cas particulier. Elle ne faurait étre étendue a l'ensemble des. erandes entreprises du Québec,' les con- itions différant considérablement de lune @ l'autre. Nous pouvons ‘tout ‘de: méme tirer de cette expérience’ quel: ues enseignements utiles. On est _ dabord frappé par le ptofond change- ment d’attitudes en matitre de langue survenu depuis la nationalisation. de, 51083 soci: ; L’enquéte BRAZEAU-DOFNY . fait état du scepticisme qui régnait -alors 4 propos de l'adoption “officielle du frangais comme langue de travail. & tous les niveaux de |’entreprise. La‘ prépon- dérance de l'anglais dans les secteurs technique, commercial et administratif en Amérique du Nord apparaissait com- -me un obstacle insurmontable. On invo- ‘quait particulitrement la nécessité de communiquer avec l’univers anglophone environnant.: Dans ce contexte, la fran-: cisation semblait peu réaliste, et on craignait qu'elle ne transformat |’Hydro- Québecenuneenclave. _ en Or, Putilisation, du francais comme. ‘langue de travail a réussi, et les craintes ‘initiales se sont révélées sans fonde- ‘ment. On est doric en droit de se deman- der si la langue anglaise n’était pas ‘maintenue pour ja seule raison que tra- ditionnellement les cadres supérieurs avaient été formés d’anglophones unilin- gues, et si le poids des traditions et les circonstances historiques ne s’étaient ‘pas substitués aux veritables exigences ide la situation. iy ' Ce sont surtout les rapports dynami- ‘ques entre supérieurs et subordonnés qui font assuré le succes de l’opération. ‘Lorsque la haute direction d’une entre- prise rompt avec certains usages, les employés peuvent étre disposés & acce iter le changement, mais, pour étre effi- jcace, cette rupture doit s’accompagner |d’efforts méthodiques et soutenus, et de ‘mesures concrétes.: Dans le cas de l’Hy- idro-Québec, le défi était de taille; aussi a-t-il fallu faire preuve d’originalité et (d'esprit inventif, et consacrer des res- “sources considérables & ce qui était, en -|Amérique du Nord, un nouveau langage ‘technique. L'histoiré de l'Hydro-Québec souligne d'une certaine facon le rapport étroit entre la demande et l’offre de personnel ~ ,qualifié. L’usage en-matiére de recrute- ment et de langue de travail semble -avoir contribué, autant que la formation ,technique, a la division des taches entre les deux groupes linguistiques. Les fran- ‘Ycophones n’occupaient pas les postes cles,-mais cela n’était pas. nécessaire- ment attribuable & uin manque de forma- ltion technique et.’ administrative. S’ils {n'ont pas été formés autrement dans les ‘écoles. professionnelles, c'est aussi a Fe use du peu de débouchés qui s’offraient (A eux. f | Pour le moment, !’Hydro-Québec est ain cas unique. Les expériences ainsi que des efforts des autres entréprises s’ins- crivent dans une conjoncture différente. bey ei aiehee se situe a 1'avant- garde, car elle s’est engagée sur des, \voies nouvelles et a démontré que cel- iles-ci étaient praticables et pouvaient: conduire a des résultats. C’est 14 peut- '@tre son apport .le-plus’ important dans le domaine qui nous intérésse, soit celui de lalangue et delaculture: ~. ~ , 1).A titre de comparaison, ERAN aa rio avait en 1967 un actif de $3,320 millions et un. chiffre. de vente. de’ $389 millions ‘498° imillfards de kilowatts:teute). L’Hy- Uro-Québee ‘et 1’Hy: Hetio servent des Mais la _ ‘chientéle de cette derniére, soit 2,240, particuliers, entreprises ou miunicipalités, est plus concentrée que les 1,646,300 clients de l'Hydro-Québec. : 2) Commission a puisé ses renseigne- ments sur ce sujet dans ‘‘La communication linguistique & l’'Hydro-Québec”’, étude effec- tu par Jacques Brazeau et Jacques Boys et soumise & l’Hydro-Québec en mai 1 - 3) On a dd réunir sous une méme admi-' nistration 12 entreprises’ privées et une cin- quantaine de coopératives d’électricité, inté- grer autant-de conventions collectives et de régimes de pension, adapter le réseau de distribution et d’approvisionnement, ordon- ner les tarifs suivant un systeme unique. ea Hydro-Québec § ‘Le Devoir” , Montréal. - Les pharmaciens parleront mieux francais grace au glossaire des termes pharmaceutiques Un "Glossaire des termes pharma- ces jours der- niers par les Labcratoires Ayerst qui en ont remis un exemplaire au prési- dent du Collége des pharmaciens du ceutiques" a été lancé Québec, M. Jacques Gagnon. C'est le quatriéme volume du et distribué gra- délibérantes", Le but de ces publications,a dé- 55 pages ciens universités du "Glos duction. ‘FALCON ~K ACHETEZ CHEZ NOS ANNONCZURS FAIRLANE MUSTANG -K THUNDERBIRD contenant 155 fiches des principales expressions en usage dans les milieux pharmaceutigues. Tiré a 2,000 exemplaires, l'ouvrage sera dis- tribué gratuitement 4 tous les pharma- du Québec, aux administrateurs: d'hépitaux, aux directeurs médicaux, aux bibliothéques des hépitaux, des et des instituts de tra- FORD TRUCKS « GALAKIE « claré le président des Laboratoires Ayerst,est de promouvoir le respect de la langue frargaise. "En assurant la diffusion de nos ouvrages, nous es- pérons contribuer au ~bon usage de la langue frangaise dans les milieux ot stexerce notre activité" a dit M. Gly- de Gregory, président de la maison Ayerst. = he Le glossaire est un volume de AUSGROVE FORD sates L1p VANCOUVER 9, c.B. 2300 RUE CAMBIE . a Pour tous vos besoins FORD. # Dans votre langue préférée. Demandez M. R.B. CORMIER av No 872-5162’ Le Soleil de Vancouver, pege 5,9 janvier 1969 7 Si vous cherchez un emploi : d‘accord pour les favoris, mais attention aux cheveux longs WASHINGTON- Les hommes d'affaires amé- ricains semblent devenir de plus en plus tolérants en- ce qui a trait aux barbes, aux mini-jupes et aux autres "folies" passageres de la mode qu'af- fichent leurs employés; mais par ail- leurs, ils refusent d'engager les per- sonnes exhitant le "mod look". Une enquéte récente sur la di- rection des entreprises et le fossé entre les générations montre que les employeurs modifient tranquillement leurs "lois" concernant _le’bon gott et l'habillemert;per contre,il semble encore plus str pour un employé qui ne veut avoir aucun probléme avec le patron, d'adopter des tentves conserva-— trices. 3 L'enquéte,commanditée par 1! Ame- rican Society for Personnel Adminis- tration et le Bureau of National Af- ‘fairs Inc., réunit les réponses de plus de 150 directeurs du personnel américains.Les résultats sont les sui- vants; - Prés de 80% des employeurs refuse+ ‘raient d'engager un applicant "barbu", -et choisireient pluté6t un individu ‘bien rasé,si ces deux personnes repré- sentaient par ailleurs les m@€mes capa- ‘cités.Par contre, 80% des employeurs ‘stobjecteraient Ace qu'un employé qui travaille d@j& pour eux porte la barbe. : - Presque 60% des compagnies pour- raient rejeter la demande d'emploi d'une femme qui viendrait faire appli- cation en mini-jupe;45% d'entre elles n'ont ‘pas d'objection 4 ce que leurs -employées. portent la mini-jupe,et 41% ntont pas @tabli de réglement dans ce sens, mais suggéreraient de la modéra- ‘tion dans les cas extrémes. - Environ 90% des employeurs ignore- raient un applicant portant les che- veux sur les épaules et le méme pour- centage s'cbjecte a ce que ses emplo- ¥és portent les cheveux aussi longs. - Les longs favoris et les moustaches ont gagné la faveur populaire. Seule- ment 2% des compagnies refuseraient d'engager une personne portant la moustache, alors que toutes sont d'ac- cord pour accepter les favoris. - 50% des entreprises défendent for- mellement 4 leurs employées de porter des blouses transparentes. 33% ont quelques petites restrictions a faire & ce sujet, les 17%° qui restent, et n'indiquent aucune objection, pren- nent soin de souligner: "exception faite des cas extrémes", - 47% des employeurs accepteraient une applicante noire portant une coif- fure "Zoulou", et seulement 41% lors- qu'il s'agit d'un homme.42% des compa- gnies considérent une telle coiffure comme un ‘facteur négatif povr les deux sexes, alors que 16% d'entre elles refuseraient tout simplement d'engager un homme affichant ce genre de coiffure, et 11% refuseraient une femme dans le m@me cas. EO ee ee ee ee ee