4, Le Soleil de Vancouver, 11 janvier 1974 Au lendemain du premier jour de la nouvelle année, . Pespoir, la tolérance, la bonne volonté, l’intention, le ferme propos, sont autant de voeux qui partent d’un for intérieur sincére et dispos. Autant de voeux qui n’atten- dent que crise, catastrophe, guerre ou coup d’état pour s’estomper dans un nuage poussiéreux qui nous. dira bien vite que 1974 sera une année comme une autre, pas pire, pas meilleure. Pareille disette d’oprimis- me, si elle était généralisée, suffirait A plonger l’opinion publique dans une torpeur maladive. Pourtant, a4 l’ana- lyse, il n’y a pas loin de vie 4 trépas. Qu’on se rappelle les espoirs misés sur 1973, qu’on regarde ce qu’ils ont connu comme déboires, et les bonnes paroles accompa- gnant la lancée de 1974 per- dront de leur crédibilité. En fait, il en est de méme 4 chaque année, et chaque nou- veau calendrier qu’on accro- che au mur n’est qu’une page d@’histoire de plus 4 écrire, et il est connu que I’histoire se répéte. Est-ce 4 dire que nous tour- nons en rond, comme de vul- gaires poissons d’aquarium. Pas tout A fait, mais cela reste A démontrer en gran- de partie. Personne ne peut nier qu’il y a évolution vers une forme de devenir col- lectif, qui pourrait s’appa- renter & un avenir meilleur, mais chaque pas en avant est immédiatement suivi ou précédé de ce qu’on pour- Commentaire par André BRETON diffusé le 19 décembre 1973 CBUF-FM » Vancouver rait appeler un pas en arri- ére et qui est constitué par un événement a consonnan- ce négative. Voila pour la routine... Un autre aspect de la ques- tion réside dans l’impuis- sance devant laquelle se re- trouve |’individu qui affronte les situations. Que peut, en effet, chacun d’entre nous, devant la guerre du Moyen- Orient, le drame du Chili, le suicide Irlandais ou Ja crise énergétique. Cher- cher une réponse est’ une démarche que plusieurs ont mise au rancart. Le citoyen du XXe siécle a développé une nouvelle forme de com- bat social: l’indifférence.Et ainsi va la-vie.... Faudra pourtant s’ensor- tir, collectivement, morts ou vifs. Parce que, réagir, quand on est 4 la merci de 1’événement, comme dans le cas de la crise du pétrole, devient une faculte illusoi- re. Le rationnement de l’es- sence n’est pas une solution, c’est une mesure de déses- poir. L’éducation, la cons- cience collective auraient constitué la médecine pré- ventive qu’une situation pré- visible commandait. Com- ment se fait-il qu’on doive constamment subir 1’événe- ment plutdt que de le domp- ter, de le traiter propre- ment. L’exemple est mul- tiple. Pourquoi les’ Améri- cains, en 1972, ont-ils élu Nixon, connaissant sa cam- pagne louche depuis plusi- eurs mois. Comme l’a dit McGovern, le candidat dé- tin; ’ engagement, fait, parlant de l’affaire de Watergate: ‘*Tout cela était prévisible, mais je ne peux m’en réjouir’’. Bien sor, il s’agit de leur probléme et pas du ndtre, mais quelle nation, quelle société n’a pas péché par pareille bé- tise. Faudra pourtant s’en-sor- collectivement, morts ou vifs.. . .Mais pour cela, il faudra remonter aux sour- ces de notre optimisme et de notre idéologie sociale. Si vraiment la liberté, 1’é- galité et la fraternité des peuples et des individus nous apparaissent comme une va- leur absolue, alors 1’indif- férence devra faire place A l’individua- lisme au sentiment d’appar- tenance collective, 1l’absen- téisme au militantisme. Le changement sera bienvenu, les idées seront accueillies, avec le sourire, la jeunesse sera faite moteur du pro- grés. En bref, il faudra se _ reprenser, chacun de nous, par en-dedans. Alors, alors seulement, 1974 aura des chances d’étre un peu de ce que l’on veut qu’elle soit. Mort d‘un_ pionnier francais de l’aviation PARIS - L’un des premiers aviateurs, M. Gabriel Voi- sin qui, avec son frére Char- les, fut émule et rival des fréres américains Wilbur et Orville Wright, lesquels ré- ussirent 4 faire voler le pre- mier avion de type conven- tionnel en 1903, est décédé A l’aAge de 93 ans dans sa maison de Tournus, dans le centre de la France. M. Voisin et son frére a- vaient suivi de deux ans les fréres Wright en faisant dé- coller un appareil de leur fabrication en 1905. Aprés Carpes de trois livres au bout d’un an HAMBOURG - Le Centre fé- déral de recherche sur la péche peut se vanter d’avoir obtenu d’étonnants succés dans l’élevage des poissons d’eau douce. A l’institut d’Ahrensburg, (RFA) des carpes ont été réguliérement gavées dans un bassin d’eau tiéde: au bout d’un an de ce traite- ment, elles atteignent le poids respectable de trois livres. Dans les classiques étangs ot grandissent nor- malement ces poissons, un tel poids n’est atteint qu’au bout de trois ans. Les chercheurs d’Ahrens- burg se sont souvenus que avoir construit quelque 10,400 avions durant la pre- miére guerre mondiale, M. Voisin s’était lancé dans Vindustrie automobile,pro- duisant des voitures qui por- taient son nom et dont la construction cessa en 1936. ces gros poissons comesti- dles 4 la chair estimée ont été introduits dans les eaux européennes au Moyen Age. Ils sont en fait originaires des eaux tiédes de 1l’Asie Mineure. Dans les bassins d’élevage d’Ahrensburg la température de l’eau est constamment de 23 degrés, a peu prés comme _ dans les cours d’eau asiatiques. Replongées pour ainsi dire dans leur milieu d’origine, les carpes se développent 4 un rythme fantastique. On voit sur la photo le résul- tat: les deux carpes ont un an; celle du haut a grandi dans un étang normal et el- le -pése 3 quarts de livre; celle du dessous a été ga- vée dans un bassin expéri- mental A eau chauffee et elle atteint le poids respec- table de 3 livres et demie. Il est impressionnant votre bouledogue. Est-ce qu’il se lai: is) se approcher? ~ , — Bien sar, autrement il ne pourrait pas mordre, Le college communautaire Quel avantage en tirer? Le systéme des colléges. communautaires. a Voila une splendide réalisation quiest partie d’une grande idée. ce, condaires. qui fonctionnent dans le: taires etd’un grand nombre Il s’agit d’un réseau de colléges répartis dans la provin- cadre de campus universi- d’autres centres communautaires afin de mettre 4 la portée de chaque colombien les avantages d’une éducation de niveau secondaire. - C’est bien beau mais en quoi cela peut-il vous intéresser. Aprés tout, il se peut que cela ne vous dise rien de suivre des cours d’enseignement général ou technique 4 plein temps. Vous avez peut-étre déja terminé vos études au collége ou 4 l’université. Ou enzore, vous n’avez pas de dipléme d’études se- Qu’importe. Si vous i2 voulez pas étudier 4 plein temps, pourquoi pas 4 temps partiel. Il existe une gamme compléte de programmes - | a ee ee ee ew. en ie we em ee) ee Oe ae -— = DEPARTMENT OF EDUCATION ! Division of Post-Secondary, 1 Parliament Buildings, Victoria, B.C. i] ‘ “ , NOM. 6 0) eee, “e)&.:01e\-ef-e) e\en0\ 0) 2, 0° e910 eae ADRESSE 0) en (e) 9: 0 0: 0 0 0-@ 2 05.0 0 Ba ere) ° 1 VILLE OU VILLAGE .’2 . 2. eeeeeees Veuillez m’envoyer davantage de rensei- 'onements sur le collége communautaire tle plus proche de mon district. ‘y compris la formation professionnelle - qui ne manqueront pas de re- lever votre compétence et de vous profiter, soit dans votre car- riére, soit dans les affaires. Ou bien encore, pourquoi ne pas choisir une activité de votre choix dans notre liste imposante de programmes récréatifs. Avoir un dipl0me d’études secondaires. Notre systéme spécial de ‘*Readmission des Adultes’’est probablement en mesure de vous étre utile dans ce cas. Vous avez certainement.un tas d’autres questions au sujet des colléges communautaires. Nous serons plus qu’heureux de vous fournir les réponses. Vous n’avez qu’A découper le coupon ci-aprés pour recevoir tous les détails nécessaires. DEPARTMENT OF EDUCATION GOVERNMENT OF BRITISH COLUMBIA, VICTORIA, B.C. The Hon, Eileen Dailly, Minister ' , CODE POSTAL ee ec ee oe ee ewe ee ee ew ee | eRe ee ee ea A y H