16, Le Soleil de Colombie, Vendredi 15 Octobre 1976 LA PRESSE ETHNIQUE Le premier journal eth- nique du Canada, de lan- gue allemande ‘‘Der Neus- chottlandische Kalender’’, ’ fut créé a Halifax, en 1787. En 1822 apparut un autre journal de langue alleman- de, suivi, en 1886, par un journal islandais. Sen 1906, le journal de lan- gue chinoise ‘‘Wah Ying”’ débuta 4 Vancouver. Ac- tuellement, il y a envi- ron cent-cinquante jour- naux ethniques qui ser- vent 3.000.000 de lec- teurs a travers le Canada. Il n’était pas aisé de lan- cer un journal ethnique. Le tirage était faible; une per- sonne devait. remplir beaucoup de rdles, de ma- niére 4 maintenir leplus bas possible les cofts dela production mais, d’une maniére ou d’une autre, de _ nombreux journaux survé- curent auxtemps difficiles. Le Conseil Consultatif Canadien sur le Multicultu- ralisme, fait des louanges 4 la presse ethnique pour _ part équitable tenir le coup avecténacite durant quelques périodes difficiles, mais 1l’encou- rage 4 assurer son_ salut par ses propres m»yens plutét qu’en comptant sur un soutien gouvernemental. Le Conseil suggére que la presse ethnique crée un programme de _ bourses pour former de _ jeunes journalistes qui pourrai- ent écrire dans les langues ancestrales. Le Conseil recommande que le Gouvernement Fé- déral envisage 1’établisse- ment d’un bureau 4 Otta- wa pour fournir 4 lapres- se ethnique des informa- tions gouvernementales et toute aide possible, encourage les ministéres fédéraux 4 accorder . une de leurs budgets de*publicité 4 la presse ethnique et rédui- se les tarifs postaux pour les publications com- munautaires, tout_parti- culiérement pour la presse ethnique. Mais le Conseil fait é- galement plusieurs sug- gestions pour la presse. ethnique: elle doit s’effor- cer .d’améliorer- son é- quipement et sa technolo- gie, grace, peut-étre, 4 une aide gouvernementale; elle doit améliorer ses standards professionnels; elle doit créer un Bureau de Presse Multiculturelle afin de traduire, en fran- cais et en anglais, des articles d’importance, A l’intention de la presse ca nadienne en général. - Le Conseil estime que la presse ethnique doit. étre ‘fune voix puissante en fa- veur du miulticultura- lisme’’. (Traduction d’un article paru dans le numéro d’oc- tobre, d’ENCEE, publica- tion de la Société de Ser- vices aux Immigrants. de la Colombie- Britannique ,- LES LANGUES: UN ATOUT (Suite de la page 12) coup plus nécessaire, 4 la langue francaise. En tentant ainsi de ména- ger la chévre et le chou, nous n’avons réussi qu’a décevoir les 2 groupes. Au- jourd’hui encore, nom- breux sont les Canadiens Anglais (surtout ceux que la réforme n’a nullement touchés), qui se plaignent qu’on tente de leur faire avaler le francais de for- ce. Par contre, beaucoup de francophones se plai- gnent, A juste titre, que nous avons péché par mol- lesse. Quoi d’étonnant que les chapons capons se fas- sent plumer le croupion! - En ne tenant pas compte des aspirations profondes des gens qui n’auraient pas manque de reconnaftre que nos langues sont un bienfait des dieux, nous n’avons ré- ussi qu’a ancrer plus loin encore l’idée néfaste que l’autre langue est un fléau et une source de division. Comment briser le fil qui méne au _ désespoir. Je crois qu’il nous faut d’a- bord agir vite pour éviter que le débat sur le ‘‘bi- linguisme’’ dans les airs né fasse oublier tout le ter- rain déja gagné sur tant d’autres fronts dela .ré- forme linguistique. Puis, d’ici deux ou trois mois, il nous faudraavancer pour consolider, dans Vesprit des troupes, / les deux pi- liers ‘‘francais’’ et ‘‘an- glais’’ ae esquels repo- se la crédibilité de laré- forme. Comme tous ont pu _ le constater, la querelle sur l’utilisation du _—s frangais dans les communications aériennes, querelle qui est loin d’étre finie, porte en elle les germes d’une polarisation dangereuse des Canadiens en deux camps hostiles. Le gouvernement a créé une commission d’enquéte chargée de trouver une solution. Tout Canadien -peut y contribuer en. es- sayant de garder la_ téte froide et l’esprit ouvert. Pour ce-faire; il deévra regarder au-dela des slo- gans partisans ettenter de saisir l’autre point de vue, car il y a des arguments sincéres et impression- nants chez les profession- nels des deux groupes. L’enquéte m’apparaft comme letremplin idéal pour. replacer le pro- bléme technique de lasé- curité dans son véritable contexte = sécurité avant tout, mais reconnaissance des aspirations fort le- gitimes des contrdleurs et pilotes francophones qui, soit diten passant, pas plus que leurs collégues anglophones, ne veulent laisser leur peau dans un écrasement d’avion. Le gouvernement, quant 4 lui, saura peut-étre ral- lier les modérés de cha- que camp en continuant de démontrer que la collabo- ration des professionnels, tant francophones qu’an- glophones, peut influer sur les résultats de l’enquéte. Il pourra alors chercher 4 rétablir les deux impéra- tifs essentiels de l’avan< cement des langues. Il s’agira, en premier lieu, que l’administration fédérale s’engage a4 nou- veau, et a tous les ni- veaux, dans la voie de Végaliteé des services et des possibilités de travail pour les Canadiens de langue frangaise, et cela suivant un calendrier pré- cis et serré. Cet engage- ment ne doit pas néces- sairement se faire a grands coups de discours et de débours. Ce qu’il faut, avant tout, bonne dose de pragmatis- me et d’esprit d’invention pour en arriver 4 faire comprendre au simple fonctionnaire les avanta- ges que son pays et lui- tre négligés) de Vapplication — c’est une ~ 622, rue Seymour, Van- couver) méme peuvent tirer de la réussite de la réforme _linguistique. Cela veut di- re aussi: contréle métho- dique et concret delami- se en vigueur des prin- cipes essentiellement sains du gouvernement en matiére de langues de ser- vice et de-‘travail et peut- étre méme (puisque nous, les ronds-de-cuir qui scribouillons, détestons 6- suivi systé- ‘mMatique des quelque 3.400 recom- mandations déjA soumises par mon bureau. Ottawa devrait faire tout cela l’esprit ouvert, de ma- | niére positive. dire dans la fierté. Car la fierté de faire respecter la volonté du Parlement n’est pas aprés tout une vertu dans l’art de__ faire participer . les fonctionnai- res, au lieu de les faire subir. Etlafierté de prou- ver aux Canadiens-Fran- gais qu’ils seront enfin respectés en acte et en parole est un sentiment que tous les fonctionnaires, qu’ils soient francophones Ou anglophones, peuvent partager. Une fois que le gouverne- ment engagé A renouveler et 4 Oserai-je © mince x se sera clairement — rationaliser sa vigilance a . l’égard des droits des francophones dans nos institutions, il devra don- ner aux anglophones le mé- me espoir d’un_ avenir meilleur en s’engageant plus 4 fond et pour long- temps A offrir toutes les Occasions possibles aux citoyens moyens et parti- culiérement aux enfants, de s’enrichir de l’autre langue. Voila deja six ans qu’Ottawa~ poursuit une telle ‘‘ortion -eunes- se’’, bien que de _ fagon discréte et expérimenta- le. : (Nous publierons la derniére partie du discours de Keith Spicer dans notre prochain numéro). ' 2 Lae | 5 SPECIALITE: oI SHISH KEBAB ZZ ZA Vous pouvez nous at | demander n’importe quele AY Notre chef cuisinier ‘| il se fera un plaisir de i] vous le preparer | 467 BROADWAYovest TEL. 876-7641 coin rue CAMBIE .quelqu’un a griffonneé Sur le distributeur de fares d’un bureau de eee un ‘« En derangement ’’. 2 *bncore tRien ni personne ne marche donc ici. ’? A cété, on peut lire la réponse : ** Qui, moi. Je place les érriteaux qui signalent les dé-. rangements ’’. Avis oe écriteau annonce : x Ottawa, le 4 Octane 1976 ~ VANCOUVER (COLOMBIE- BRITANNIQUE) =760905000 Le Conseil a regu une demandée présentée parJim Pattison Broadcasting Ltd., en vue de modifier com- me suit, la licence de radiodiffusion MA, accordée par la décision CRTC 75-581 le 3 Décembre dernier et permettant de diffuser l’emission de Jack Webs- ter de. 8h30 4 10h00 au jundi au vendredi: Proposed Stations - Stations Projetées CJOR Vancouver (B.C.) CKIQ Kelowna (B.C.) CHNL Kam!oops (B.C.) pe ‘ CJCI Prince George (B.C.) CKEK Cranbrook (B.C.) CJAT Trail (B.C.) CFEK: Fernie:(B.C.) A la suite de la publication du présent avis et de la réception des commentaires, le Conseil rendra sa décision a moins qu’il ne décide qu’une audience pu- blique s RMAs e. La demande peut etre examinee aux endroits suivants: 840 rue Howe, Vancouver (Colomiie-Britannique) ou au Bureau du CRTC, piéce 1601, 100 rue Metcal- ~ fe, Ottawa (Ontario). On peut présenter des commentaires sur cette de- mande en déposant une intervention écrite au bu- reau du soussigné, 100 rue Metcalfe, Ottawa (Onta- rio) KIA ON2 dont copie devra étre signifiée au requérant. au plus tard le 19 Octobre 1976. Cette intervention devra comporter un exposé clair et succinct des faits et des motifs pour lesquels 1’in- tervenant appuie la demande, s’y nee: ou propose dé la mogeier On doit s’assurer de joindre a la copie envoyée. au ; CRTC le récépissé de la poste ou le recu du messa- ger attestant que le requérant a bien recu sa copie. Guy Lefebvre Secrétaire général. Avis Public CRTC 1976-81 Conseil de ta radioditfusion gaye et des télécommunications’ Au-dessous - ee