’ INFO-PARENTS Oe ay, Editorial Au cours de l'année scolaire qui se terminera bientét, nous avons tous 6té témoins de la création, par voie de réglementation adoptée par le gouvernement provincial, d'une corpo- ration responsable de gérerle systéme d’éducation francophone, dans le territoire s‘é6tendant de Chilliwack au Grand Victoria. Cette corporation, appelée dans la réglementation l’Autorité scolaire, a été renommée Conseil scolaire francophone, suite a une résolution adoptée parles premiers conseillers scolaires, nommés par le ministre de I’Education. Lesattentes sonttrés élevées vis a vis du nouveau Conseil scolaire. On s‘attend a une amélioration trés rapide de tous les aspects du systéme d’éducation francophone. Que ce soit aux niveaux du transport scolaire, de la promotion, des ressources pédagogi- ques, des locaux, du support aux enseignants, des structures décision- nelles, des programmes d’étude, des services préscolaires ou encore de animation culturelle, on espére que le Conseil scolaire apportera des amélio- rations sensibles a tous ces aspects, et ce dans des délais assez courts. Tout un programme en perspective...! On a de bonnes raisons d‘étre optimistes face a l'avenir de I’école francophone. Cependant, il faut 6tre réaliste. Le Conseil scolaire ne pourra répondre aux attentes de tout le monde, sil n'est pas appuyé par tous les partenaires en éducation. Les parents, les enseignants, les administrateurs, les éléves etlacommunauté en général _ont tous un réle important a jouer dans la poursuite de la mission du Conseil scolaire francophone qui «s’engagea offrirdes services éducatifs valorisant le plein épanouissementet|‘identité culturelle des apprenants francophones de la province». La réalisation de la mission du Conseil scolaire (et parle faitméme de l’école francophone) doit donc se faire a travers un effort collectif. C’est pourquoi, nous devons dés maintenant Par Marc Gignac concentrer une grande partie de nos énergies a élaboreret réaliserdes projets quifavorisent la création de partenariats aux niveaux local et provincial; partenariats qui viserontla réalisation de la mission de |’école. Parmi les projets possibles, il en existe un qui a déja fait ses preuves ailleurs et qui pourrait 6tre facilement adapté aux besoins spécifiques du systéme d’éducation francophone de la Colombie-Britannique : le projet éducatif. Un projet éducatif, c'est quoi ga au juste? Enfaitce n'est pas trés compliqué. C’estun processus a travers lequell’6cole précise_ses fondements (mission, valeurs, buts, etc...), identifie les objectifs qu'elle veut atteindre (résultats concrets), et se dote d'un plan d’action qui inclut des activités d’évaluation. Tout le processus s‘effectue a travers un partenariat Foyer-Ecole. DE TOUT ET DE RIEN... Ce processus permet de concentrer les énergies de tous les partenaires sur l’atteinte de résultats concrets, et de coordonner leurs interventions qui s‘avérent dés lors trés efficaces. Les interventions dans les domaines tels que la promotion, le recrutement et l’animation culturelle, pourne nommer que ceux-la, ont alors plus de chance de donnerles résultats prévus. Cest pourquoi, au cours de la prochaine année, le Consortium en éducation francophone (A.P.F.C.B., Conseil jeunesse, Educacentre) orientera ses interventions vers la création de projets éducatifs dans les écoles. Le travail a déja commencé au cours de la derniére année avec lorganisation de sessions de formation en animation culturelle qui se Suite page 3 MISE A JOUR SUR LA CAUSE JURIDIQUE La cause juridique intentée par les parents francophones contre le Procureur de la Couronne de la C.-B. devait étre entendue en Cour Supréme les 4, 5et 6 juin. En prévision de ce procés, une rencontre préparatoire a eu lieu le 22 mai dernier, devant l’adjoint du Juge en Chef de la Cour Supréme de la C.-B., le juge Dohm. Au cours de cette rencontre, l'avocat du Procureur de la Couronne a demandé l'ajoumement dela cause juridique jusqu’a l'automne prochain. Le juge Dohm na pas répondu a la demande de I’avocat du Procureur. Cependant, devant la complexité de la cause qui implique la Constitution canadienne, /a loi scolaire de la C.-B. et la réglementation créant le Conseil scolaire francophone, le juge Dohm a décidé qu'il fallait prévoir 5 jours pour le déroulement du procés et non pas 3 comme initialement prévu. Comme iln’y avait pas de créneau disponible en juin, le juge Dohm a ordonné que le procés ait lieu du 8 au 12 juillet prochain et qu’un juge, ayant l'expertise nécessaire pour entendre une telle cause, soit spécialement assigné. Le juge Dohma également dit qu'il réalisait importance que le jugement | dans cette cause soit rendu avant le | mois de septembre. C’est donc dire — que le jugement pourrait 6tre rendu | avantla fin du mois de juillet. Ceciveut également dire que le Procureur ne peut plus trouver d'excuse pour retarder le proces. Au cours de la semaine du 27 mai, on nous a fait savoir que le procés se déroulera a Nanaimo, du 8 au 12 juillet prochain et que le juge David Vickers présidera le tribunal. Il aura fallu 7 ans, pour que I'action judiciaire intentée par les parents francophones, soit entendue par les tribunaux...! @ 2