ET RT tn Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 30 VENDREDI 22 NOVEMBRE 1985 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. Kelowna Situation délicate ‘Par Francois Bourboulon Kelowna. - En février dernier, le “Centre culturel francais de |’Okana- gan, une ancienne église situéesur la rue Bernard, était inauguré en grande pompe. Les projets abon- daient. En septembre, le Centre culturel se retrouvait dans une situation finan- ciére plus que délicate et une nouvelle €quipe prenait en mains la direction. “Nous avons pensé que nos prédécesseurs n’étaient pas en me- sure de régler ces problémes, ex- plique Camille Carreau, le nouveau président. Aux élections générales de septembre un Conseil tout a fait nouveau a été = élu pour régler les questions, tant dans le domaine financier que culturel”. Au premier rang de ces problémes, une dette dont le montant était estimé a 230,000$ dollars par le président. Une dette qui avait ssemble-t-il gonflé en raison, en particulier, du coat des rénovations, qui s'est avéré beaucoup plus lourd € prévu.. ' ss Ay potheque “Notre premier probléme est de refinancer l’hypothéque, explique M. Carreau. Mais notre batisse est zonée par la ville pour vingt ans, ce qui. veut dire qu’on ne peut pas la _transformer. Les banquiers voient ¢a avant tout, et je n’arrive pas a les convaincre que le réglement de zonage peut changer, avec l’élection d’un nouveau conseil municipal par exemple, ou par voie de pétition”. Deuxiéme probléme, selon M. Carreau, l’absence de fonds roulant dans les caisses du Centre. Pour y faire face, le Centre a accentué sa politique de location de ses salles. Réguliérement, des casinos y sont organisés par une société privée qui verse un droit de location au Centre, ce dernier récoltant aussi la recette du bar situé au sous-sol du batiment. Trois casinos ont déja été organisés -et leur popularité semble certaine, au vu du troisiéme. Pour 1986, M. SRA RAE Cou tees lespoir d’en rester 14 (“Le Centre culturel francais de l’Okanagan n’est pas une place de jeux, je tiens a le préciser, affirme Camille Carreau, et cette solution n’est que provisoire. Dés qu’on peut l’abandonner, on le fera’’). Le Centre ne loue pas sa salle qu’a des organisateurs de casinos. Toutes les deux semaines, la Kelowna Film Society y projette un film (en anglais), et les locaux sont aussi occupés chaque matin par un groupe de handicapés. Pour le mois de décembre, plusieurs journées ont déja été retenues pour des fétes de Noél. Et le président estime que le temps de location est passé de 10 a 70% des possibilités. chacun d’entre eux. réponse. - «Cher Pare Noél...» — Chaque année, prés d’un demi-million d’enfants canadiens écrivent au Pére Noél et Postes Canada organise une campagne A I’échelle nationale pour que des bénévoles assurent une réponse & Mercredi 13 novembre, le Pére Noél est venu lui méme a la Maison de la Poste rencontrer les enfants et lancer le programme annuel de lettres au Pére Noél. Ila pua cette occasion montrer qu'il parlait aussi bien francais qu’anglais et qu'il répondra aux lettres dans les deux langues. Tous les enfants peuvent donc lui écrire a l’'adresse suivante: Pére Noél Pole Nord Canada HOH OHO Sans oublier de marquer leur adresse et leur code postal pour la Le nouveau visage-provisoire-du Centre Culturel. | Autre source de financement espé-| rée, l’obtention prochaine par le Centre d’un numéro de charité qui lui permettra de recevoir des dons d’entreprises ou autres et qui rappor- terait, selon M. Carreau, 50,000$ par an. Le Centre a aussi entrepris des démarches enversle département... os loreHies Beoobiateg PE cool “on pourrait avoir un octroi de Yordre de 25,000$”, affirme M. Carreau . L’horloge tourne Selon lui, les locations pour le mois de décembre devraient rapporter 2,600$, chiffre qu'il espére voir devenir la norme et non une exception car le Centre a dramati- quement besoin d’argent. “L’horloge tourne et chaque jour compte, commente le président. Ca demande des efforts mais j’estime que pour 1986 tout sera mis en place’. Mais si l’on met a part les questions financiéres, il faut aussi se rappeler Suite page-2 Ontario La justice en Frangais Les franco-ontariens vont bientét} avoir le droit de s'exprimer en francais devant les tribunaux de VOntario. Dés le ler juillet 1986, ils auront le droit d’exiger que leur procés se déroule en francais devant la plupart des tribunaux, et le 31 décembre devant toutes les cour des infractions provinciales. Il reviendra alors 4 un ministre de dépécher, un juge francophone ou bilingue sur les lieux. : : Ian Scott, le Procureur général de la province qui a annoncé la nouvelle, a affirmé le caractére définitif de l’usage du francais dans le monde judiciaire. Qualifiant la mesure d’“excellen- te”, Serge Plouffe, président de l’Association canadienne-francaise de l'Ontario, a fait remarquer qu'elle reflétait parfaitement l’esprit de l'article 19 de la constitution cana- dienne. L’article stipule que chacun a le droit d’employer le francais ou Yanglais dans toutes les affaires saisies par les tribunaux. M. Plouffe considére que le gou- vernement du nouveau Premier ministre, M. Peterson, (libéral), vient de franchir une premiére étape, Suite page 4, ce biais, | Expo 86 30 cents Déception Par Annie Granger “Trés décevant” ont tous répondu en choeur les journalistes, venus d’Outre-Mer,des autres provinces canadiennes et méme de Vancouver. Expo 86 les avait invités pour lever le voile sur les programmes culturel, folklorique, et artistique. A part le festival folklorique un peu mieux structuré que les autres, rien de trés excitant & premiére vue: aucun nom, ni de grand nom n’a été révélé. Ils étaient venus de partout, d’Angleterre, d’Allemagne de l’ouest des Etats-Unis, de Montréal et méme d’aprés des oui-dire d’Union soviéti- que; les journalistes avaient été invités par Expo 86 pour apprendre ce mercredi-la, ce qui allait enfin se passer sur le site de l’exposition, du cété des arts. Les thémes par semaine ont été confirmés, ils vont depuis les trans- ports et les communications polaires pour la premiére semaine, au chemin de fer moderne pour la derniére, chaque semaine voyant tous les modes de transport et communica- tions défiler: par exemple, du 6 au 19 juillet, l’automobile, l’aviation du ler au 10.aout, les communications du 7 au 13 septembre. Voila pour les thémes types. Et a l’intérieur de ces’ semaines, on verra de nombreuses manifestations, certaines sur le ter- rain de l’Expo, d’autres a l’extérieur. Mais nous ne savons pas encore si les nations auront chacune leur semaine -et dans |’affirmative, les dates. Du cété spectacle, c'est sous le déme, ow avait été présenté le film sur écran Omnimax, que les journa- listes et invités d’honneur ont écouté les responsables de chaque section lire gentiment leur texte. Tout d’abord, la cérémonie d’ouverture, | > 2 mai, devrait étre remarquable puisqu’elle est préparée par des spé- cialistes d’ouvertures qui ont a leur actif la cérémonie des jeux olympi- ques de Los Angeles et celle des jeux du Commonwealth. Colloque Comme tout le monde le sait, le clou de l’exposition est toujours celle de Ramsés, qui vient de fermer a Montréal et qui a vu son 700,000éme visiteur. L’autre sera le spectacle quotidien de la Gendarmerie royale, sa trentaine de chevaux et son maréchal ferrand. Une équipe de motoristes de Chine, composée de huit hommes et de huit femmes, sera présente tous les jours pendant les six mois. | Art contemporain Cété arts plastiques, cela se passera a la Galerie d’art de Vancouver, plusieurs expositions se disputeront ses murs et des “Art contemporain”y seront accro- chées, ainsi que celles d’un peintre suédois. Une exposition nationale d’affiches y prendra éga- lement place. Le cinquiéme festival du film viendra se raccrocher & Expo 86, dans de nombreuses salles de la ville. Et pour ceux qui ont la nostalgie des trains, il y aura une exposition intitulée les “arts reflétant les voies ferrées”. Enfin, tous les soirs ala tombée de la nuit pendant les six mois de l’exposition, on tirera un feu d’artifice. Maintenant sur le site de l’exposition, la maison Xerox a un pavillon qui doit recevoir tous les jours des musiciens, des danseurs... Parmi ceux-ci, la troupe de danse de Suite en derniére page Francophones de l’ouest Par Annie Granger Organiser le sixiéme colloque du Centre d'études franco-canadiennes de l’ouest de Saint-Boniface, l'année prochaine 4 Vancouver n’est pas une petite affaire. D’abord parce qu'il faut trouver des personnes qui puissent faire des communications ou des conférences et ensuite 1986 est \l’'année de l’exposition. C’est d’ail- jleurs pour cette raison que les ,organisateurs de ce colloque ont 'choisi les dates du 18 et du 14 octobre ‘1986. Premiérement, ceux et celles qui veulent y participer pourront voir la fin de l’exposition, et | deuxiémement, les hétels seront un peu moins engorgés. L’organisation est actuellement entre les mains de deux professeurs ‘de l'université de Colombie-Britan- nique, William Bruneau du dépar- tement de Science sociale en éducation de la Faculté de l’éduca- tion et Robert Roy, de la Faculté d'éducation, section des Langues modernes. Ils avaient invité a une réunion d'information les différents organismes et associations franco- colombiens ainsi que le de francais de U.B.C. Etaient présents, outre les deux professeurs, Réjean Beaudoin, professeur de littérature québécoise du départe- ment de francais, Jocelyne Laflamme, de la Société historique 'franco-colombienne, et le Soleil de Colombie. Le Centre d'études franco- Suite en derniére page Postes Canada. Oubli princier Iln’ya pas que le Soleil [ voir les Indiscrétions] qué ait des ennuts avec Ilya trots semaines, le Prince Charles envoyatt une lettre annongant qu'il acceptait de venir inaugurer Expo 86 en mai prochain. Trots semaines plus tard, ne voyant aucune réaction du coté canadien, le service de presse de Buckingham Palace s'est manifesté pour savotr ce qui se passait. Aprés enquéte, tl semble que la lettre portant la célébre signature princiére ait été perdue. Vancouver sera-t-il privé de Lady Di 2 cause de Postes Canada? C’est la question angotssante que tout le monde se pose. Oncle Archibald