ae ene ee Serer enema nen ee aoe eee Ce VOL. 13 No 31 VENDREDI 28 NOVEMBRE 1980 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE ‘No 0046 _ 25 CENTS Jules Léger, Gouver- neur Général de 1974 a 1979, vient de mourir, a Ottawa, a l’age de 67 ans. — . | _NéaSt-Anicet, Québec, Sules Léger avait débuté comme journaliste pour ~ Le Droit d’Ottawa. Aprés - avoir enseigné a l’Univer- a ce une carriére diplomati- sité d’Ottawa, il commen-. ME: Léger n’est plus ! = que en 1940. Il devient Secrétaire du Premier Ministre Mackenzie King, et celui du Premier Minis- tre Louis St-Laurent. Et de 1974 a 1979, il est Gouverneur Général. Avant sa mort, M. Jules Léger avait terminé un livre sur sa charge de Gouverneur-Général et extraits de ses discours. Za Entente fédérale-provinciale en éducation... La redistribution des Thierry CLEMENT “Une entente devrait étre signée entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, en ce qui concerne l’enseignement du _ frangais, au début de l’an prochain.” C’est ce qu’a affirmé M. Francis Fox, Secrétaire d’Etat Le Ministre du Secrétariat d’Etat effectue une tournée dans les provinces dans le but de mettre au point une nouvelle entente entre le fédéral et le provincial, au sujet de l’enseignement du francais. Par la méme occasion, il donne conférences de presse sur conférences de presse pour donner le point de vue d’Ottawa sur le projet du rapatriement de la constitu- tion. L’éducation en francais Si M. Francis Fox a souligné qu’iln’y avait pas lieu de craindre un change- - ment a court terme de la politique du fédéral en matié- re d’éducation, il n’en a pas ‘moins rappelé quelques re- “recommandations du rap- port Laurendeau’ Dunton C’est ainsi que le gouverne- ment fédéral, d’aprés cette étude, ne devrait payer que Les parents du P.C.F. s‘organisent les cofits additionnels concer- nant l’enseignement du frangais. “Les accords signés jusqu’a aujourd’hui, dit Francis Fox, ne réflétent pas ce concept-la. Les provinces n’aiment pas ce concept-la, car il nous donne un droit de regard sur les livres de comptes.... ce que nous n’avons pas aujourd’hui. On n’a pas le droit de suivre le dollar que l’on dépense. Ce que nous voulons, c’est avoir ce droit.” La coupure de $40 millions semble symboliser cette orientation que veut donner le gouvernement fédéral aux provinces. Si, 4 court terme Ottawa ne menace pas lenseignement du francais et affirme qu’elle continuera d’apporter son soutien finan- cier, il reste que le moyen et long terme est plus indécis. Les discussions actuelles en témoignent. [suite p.4] liére réunion provinciale _ L’Association des Parents du Programme-cadre de Frangais [A.P.P.C.F.] vient de tenir sa premiére réunion provinciale a Vancouver, regroupant une trentaine de parents de la Colombie britannique. Cette nouvelle association [l’APPCF n’a été lancée qu’en mars dernier] regroupe aujourd hui 135 _ membres et a pour but principal de promouvoir le P.C.F. Selon Mme Danielle Jeffery, directrice de V’A.P.P.C.F., cette réunion aura permis de “discuter des différents problémes que rencontre le programme- cadre de francais dans chaque région et de chercher les solutions 4 apporter.” ' “Notre tache, dit-elle, est surtout de garder le contact avec les parents dans les régions pour pouvoir réaliser des actions fortes permet- tant de faire progresser le B.C. _ LA.P.P.C.F. a.récemment envoyé une lettre au ministé- re de I’éducation demandant a ce que le P.C.F. soit _ implanté au niveau du secon- daire dans toute la province mais également que soit formée une sorte de commis- sion scolaire francophone qui veillerait au bon fonctionne- ment du P.C.F. en Colombie britannique. Pour la directrice de VA.P.P.C.F. “il est - aussi important que le ministére de l'éducation définisse clai- rement le contenu du P.C.F. et-du programme d’immer- sion pour que soit évitée toute confusion.” A Vernon, le probléme se pose avec acuité. Bien que la commission scolaire a établi le P.C.F., il ne reste pas moins vrai que les anglopho- nes forment en grande majo- soaaRR NARS ‘Présidant l’Assemblée, Mme Jeffery, directrice de PA.P.P.C.F. rité les classes... c’est ce qui explique pourquoi les cours ne se passent pas complé- ment en francais. Les parents francophones de Vernon ne veulent pas de ce programme dilué “Mi- anglophone -mi-francophone’ C’est done pour établir clairement cette différence entre le Programme-cadre de francais et le programme d’immersion que l’APPCF se pose en interlocuteur valable des parents auprés du minis- tére de l'éducation mais aussi auprés des commissions sco- laires. Son siége est situé a Kamloops (A.P.P.C.F. 2270 Greenfield Av. V2B 4P38. Tél.: 376-3972), mais les parents de chaque région peuvent se regrouper auprés du comité local du program- me-cadre de francais. Afin que l'information arrive aux parents, |’A.P.P.C.F. publie réguliérement un bulletin regroupant les derniers développements et progrés du P.C.F. Colombie britannique... _ prochain. _ Redéfinir l'enseignement La tournée, en Colombie Britannique, du niinistre de V’éducation, M. Brian Smith, se poursuit 4 Langley. C’est au cours de ces rencontres que M. Smith recueillent les suggestions des parents. A l’issue de la ‘tournée des résolutiens seront prises en ce qui concerne l’enseignement du frangais en Ces résolutions ne seront divulguées que Ian le ministére Suite p.4 d’Ottawa, au cours de son passage cartes a Vancouver. La coupure de $210 millions 4 $170 millions [soit $40 millions] ne remet pas en question Penseignement du francais. Toutefois, M. Fox a précisé que “le réle d’Ottawa devrait changer & Pavenir.” Francis Fox Jeudi dernier, le Centre Culturel Colombien a présenté Aaron Skitri, musicien francais de luth baroque et de guitare , un des rares luthistes professionnels 4 donner des récitals. Le spectacle s’est dérou- 1é en deux parties: La premiére consacrée au luth baroque, la seconde a la guitare. Le luth, instrument de musique a cordes pincées, une dizaine de cordes, et faites en boyau, a un besoin continuel d’étre accordé, selon la tempéra- ture de la piéce; et jeudi, sur 10 minutes de musi- que, 7 ont été consacrés a accorder cet instrument: quelque peu ennuyant! La premiére partie a bien dégu: le Vieux Gaul- tier: La Vieille Alleman- de, Courante, Tombeau de Mezangeau et Suite en ré Mineur, prélude, Menuet 1, Sarabande. J’aurais aimé voir M. Skitri presenter son instrument et les mor- ceaux qu'il avait choisis. Heureusement la secon- de partie, la guitare, a rattrapé le spectacle. Elle nous a permis de décou- vrir son talent. Des mor- ceaux comme Mallorca d'Isaac Albeniz, Choro da See de Agostino Le luth... un art bien difficile Annie GRANGER Barrios, 3 valses vénézue- liennes et surtout Guajira d’Emilio Pujol nous ont fait pardonner la géne et la timidité de Skitri. devant son public de Vancouver. Je me demande quand le public apprendra a applaudir aprés chaque morceau et non pendant! _ Ilest toujours difficile d’avoir du silence dans les salles de concert, mais jeudi la présence d’un petit bout de 2 ans qui faisait partager sa joie n’a pas aidé, particuliére- ment sans micro sur la scéne. “L'interprétation musica- le est un des arts les plus difficiles 4 définir, en raison “Jouer une piéce sur un instrument ancien consis- te a se conformer au doigté de l’époque, ouver- ture vers la recherche d’une phraséologie musicale plus complete, nous permettant de mettre aisément en appli- cation les inégalités dont parlaient Jes anciens. Ainsi, chaque type de musique aura son atmos- phére réelle, qu'elle soit folklorique ou savante. Une oeuvre ne conserve toute sa force expressive que sil’on tient compte du cadre dans lequel elle a été écrite.” a | ite s