6, Le Soleil de Colombie, 21 Novembre 1975 Paris: La ville éternelle CARNET DE VOYAGES Kay ALSOP, -. Reporter au journal ‘‘Le Province’’ nous narre la fin de son voyage en France et nous donne ses’' impressions d’anglophone - Extraits traduits par M. BATUT - Il ne faut pas croire que Paris soit un mélange de la mode d’Yves_ St-Lau - rent, d’amoureux enlacés se promenant sur_ les Champs - Elysées et de parfums voluptueux.. .et bon marché. Comme par- tout ailleurs dans le mon- de, les choses ont changé et si le Louvre attire tou- jours son contingent de touristes et s’il y a encore des élégantes dans les rues et des Parisiennes avec le ‘‘chic’’qu’on leur connaft, beaucoup de jeu- nes portent le méme_ uni- forme de chernisiers fleu- ris, ‘‘jeans’’ ou longues jupes et sandales 4 pla- te-forme élevée. Quand aux parfums, ils ont toujours la méme qualité, mais sont trés chers. Le gouvernement doit fai- re la guerre au franglais, tel que ‘‘hot dog’’, ‘‘after- shave’’, ‘‘pressing’’etc. . Mais il y a des choses qui n’ont pas changé. Par exemple, la mére de _ fa- mille va encore, dés_ le matin, acheter le pain frais et croustillant chez le boulanger du coin, pour le petit déjeuner de toute la famille. Les chiens se proménent, en laisse, a- vec leur propriétaire, tous deux anxieux de voir la ‘‘trotte’’? vite finie. D’au- tres chiens, eux, sont as- sis prés de leur maitre, dans son taxi, a cause des agressions possibles, surtout la nuit. Certains agents, eux, se proménent a quatre, peut-étre pour la méme raison. Quand j’e- tais 14, il y en avait de nombreux pres du Palais des Champs - Elysées; j’ai _les parcs aussi accueillants aux ma-_ lu dans ‘*France-Soir le lendemain qu’ils étaient la pour protéger le Prince d’Arabie Séoudite . La Seine coule encore, majestueuse, sous les Ponts de Paris, reflétant Notre-Dame et les arbres du Boulevard Henri IV. Et sont toujours mans et leurs enfants, aux pigeons quémandant des miettes de pain. La crise de l’énergie fait que le gouvernement de- mande aux Parisiens de faire des économies de lu- miére (d’eteindre les vitri- nes des magasins apres 22h.) mais les Champs-E- lysées brillent de tout leur éclat, pour la satisfaction des touristes. Cependant, vous pouvez toujours admirer l’Arc de Triomphe, magnifique le soir, la Place des Vosges, Le Marais avec ses mai- sons si élégantes, aux tons rosés, et aussi tous les magasins de la rue du Faubourg St-Honoré et Montmartre. Et ou, en dehors de Paris, pourriez-vous trouver un guide aussi galant pour vous dire, bien qu’arrivant aprés une journée detrain, fatiguée, les traits tirés, vos bagages 4la main: Pour VOUS, charmante madame, le meilleur des taxis est 4 votre disposition. . .Et peut-étre, plus tard. . .et vous grimpez dans le vehi- cule vous trouvant comme Grace de Monaco, au moins! Je ne sais pas ce que c’est, mais les Frangais ont leur facon bien a eux. Et Paris, en Avril ou en Aofat, n’est comparable 4 aucune autre ville dans le monde. Plus les choses changent, plus elles restent les mémes. N’est-ce pas les Francais eux-mémes qui !’ont dé- crete! L’inflation est bilingue et les«-“cravates —d’ Hermes coatent $25.00 et si vous allez chez le coiffeur, il vous fera payer pres de 50 francs (pourboire com - pris) pour lavage et mise en pli); en province c’est moins cher, environ la moitié. Naturellement, les ‘‘grat- te-ciel’’ poussent comme partout ailleurs. ln 0 Ot vp | [1 © IN mm wn is se avin Littérature EVASION ‘*‘EUPHORI . QUE”’ sur la Planéte Mars (dédié au docteur Corné- lius, une création imagi- naire de Gustave Lerouge) La grippe actuelle se tra- duit par un enrouement qui casse la voix et la bizar- rerie des médications fait le reste. Gustave le Rouge créateur du célébre doc - teur Cornélius’’ soignait ses patients lecteurs par la science-fiction. . .Une pi- lule toutes les trois heu- res et un chapitre de Le Rouge. Boum! Le Rouge et Jean de la Hire (quin’écri- vit pas que les ‘‘ Trois Boys Scouts’’, bien que ce fut un fameux roman d’aventures) sont les deux mamelles de la S.F. francaise. ..onpeut ne pas les aimer, mais un lecteur de S.F. francaise ne peut, par contre, les i- gnorer. Ces deux écri - vains populaires étaient peut-étre des suiveurs de J. Verne,. Ils furent, en dehors de l’ancétre J.V., les deux premiers écri- vains francais 4 utiliser des éléments scientifiques modernes. La S.F. est un ‘*média’’ populaire, comme un au- tre (CTV, journaux, etc..) On peut y mettre le mes- sage que l’on veut, a tra- vers un récit d’aventure, du moment cu’il y a intru- sion d’un théme scienti- fique quelconque. Je crois que c’est la recette. La Ma- gie de la littérature _fan- tastique, le Merveilleux des légendes et des contes de fée, c’est la baguette magique moderne, la Fée électricité et l’ogre atomi- que. . .Voila le secret de la S.F. Le message passe, le lecteur fait le reste... d*Evasion et heureusement, dans les nays libres, il y a la cri- tiqus. Dans les autres pays aussi, d’ailleurs. .. La Science Fiction a son prix Goncourt du nom de Hugo Gernsback, a- méricain, et le premier donc 4 commercialiser le genre. C’était l’A4ge d’or de la S.F. Deux grands courants : Voptimisme de ] Jules Verne et le pessimisme de l’anglais H.G. Wells. Les deux, cependant, étaient pacifistes. Quoique Ver - ne... Un martien enrhumé vous dira: ‘‘Slurpf - Glupf’’... c’est Platon qui, il y a en- viron 2.000 ans, écrivit la premlére histoire de S.F. avec un-récit intitule Cri- tias ou Timée. Ancétre de lV Utopie, créateur de lalé- gende de 1’Atlantide. Le colonel. Churchward découvrit des colonies de l’Atlantide, - notamment en Amérique du Sud. Des chercheurs . érudits comme l’allemand Froe - benius et Denis Saurat.. passérent leur vie 4 la re- cherche de I’fle des At- lantes. $ Ce continent fabuleux a aujourd’hui ses archéolo - gues, Daniel RuZzo, entr’au- tres, Sa revue 4. Paris, ‘“‘Atlantis’’et des milliers d’ouvrages lui furent con- sacrés. Pierre ‘Benoit se couvrait de gloire en écri- vant ‘‘l’Atlantide’’, un trés beau roman. I] situe l’fle disparue, non pas sous les eaux, (généra- lement les Iles Agores), - mais ne plein Sahara. Au sec. . .Antinéa sareine des sables, hanta les réves de plus d’un officier de TREE RESP Se ae Me Tm -découvrait ses in Pay i Sahay ig ina a te" VArmée. d’Afrique; et é- galement les éerans des salles obscures. (J. Fey- der --1921-- 1’Atlantide). - Cinéphiles, la cinémathé- que nous l’offrira peut-6- tré, un jour. Inch Allah! - .-Mais l’anglais veillait! Rider> Haggard, sérieux concurrent pour P. Benoft. A-Antinéa surgie des sa- bles, cet auteur opposa ‘*She’’ un fantéme de fem-- me formidable. Cet glais distingué, voyageant pour le ‘*Colonial Office’’ sujets de livres en bourlinguant. De ses explorations au Mexi- que, il ramena une er il- le de Montezuma’’, et; pour relever un pari, il écrivit; ‘‘Les mines du Roi Salomon’’. Tous ces bou- quins sont basés sur le théme des civilisations disparues. Les Améri- - cains préparaient leur grosse artillerie avec le célebre Edgar Rice Bur- roughs, dont nous parle - rons la prochaine fois. - CANADA Suite de la p. i M. Barton a recomman- dé que 1’ONU lance un nou- vel appel cette année pour obtenir un accord qui met- te fin Aa toutes les expérien- ces d’armes nucléaires. Comme moyen pratique d’en arriver 1a, il suggére que les deux surpuissan- ces, ainsi que les autres états nucléaires, s’enten- dent sur un accord inté- rimaire pour mettre fin aux expériences d’armes nucléaires, du moins pour une période déeterminée. M. an- . oT a NS ae EE ae eS ok ea Barton s’étonne qué ~ RADIO - CANADA Suite de la p. 4 “le cas des écoles canadien- nes ou _ 1l’importation de production étrangere a trop souvent dominé, du moins jusqu'a present. Grace a ce nouvel accord, les oeuvres d’artistes ca- nadiens, peu importe leur forme, seront ainsi plus accessibles 4 tous les Ca- nadiens. Conclusion Compte tenu de ce quipré- céde, il ne fait nul doute que au chapitre de la franco - phonie canadienne, Radio - Canada est de toute éviden- ce un instrument 4a la fois valable et efficace. Son ac- tion vient se greffer a celle ‘du Secrétariat d’Etatet, de part et d’autre, c’est un meilleur épanouissement de la collectivite canadien- ne - frangaise qui est re- cherché. La radiodiffusion en lan- gue francaise constamment amélioree, le développe- ment continu de program- mes. d’activités scolaires pour la population étudian- te francophone, 1l’établis - sement et 1l’alimentation d’un réseau de centres de diffusion de la culture ca - nadienne - francaise, le soutien d’organismes bé- névoles, voués aux inté - réts socio - éducatifs, cul- turels et linguistiques des communautés minoritaires de langue officielle, tels sont les principaux élé- ments d’une politique fé - dérale axée sur le déve = loppement et le rayonne - ment de la _ francophonie canadienne. - : se aint oxic ses RE Yay sca Stk a Sesh tee eee ee RaLial eee isos Se ae SR. na LRG By Deis gas