Il est temps de penser a vos annonces pour Néel Appelez vite au (604) 730-9575 EOP uvelles en Pages 3 et 4 al Courier 28me casse/Second Class Malm 0046 1645, S8me Ave. 0., Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. adresse électronique : 102627.2172@compuserve.com vol 29 n° 27 Vendredi ler novembre 1996 60 & resides Bloc Québécois: Perte d’aéme post- referendaire PAR MAMADOU GANGUE Le dernier sondage Léger et Légerdonnantle Blocquébécois 42% et les Libéraux fédéraux 39% au Québeca provoqué un véritable vent de panique au sein du parti souverainiste .fédéral..C’est. plus. qu’unecommotion: Aussitét, une cel- lule de crise a été organisée pour tenter de conjurer cette dégringolade. La perte de vitesse du Bloc Québécois inquiéte les milieux souverainistes. La baisse de sa cote d’amourauprés des Québécois sem- ble étre intimementliée aux difficul- tés qu’éprouve le Parti Québécois a Québec. Le gouvernement Bouchard, a la veille de son Sommet économi- que “salvateur”, se trouve aux prises avec la dure réalité d’un parti au pouvoirqui doit en plus faire face a la gestion publique au quotidien avec les ingratitudes que cela suppose; il se doit de maintenir également la foi souverainiste de la population. Diffi- cile équilibrisme. Les embiiches €prouvées par le P.Q n’aident certainementen rien le B.Q. qui, lui aussi, est confronté 4 un sérieux dilemme politique. Di- lemme qui touche 4 son existence en tant que Parti. Un Parti dont la durée initiale devait étre éphémére, car devant juste préparer l’accession 4 la souveraineté du Québec, se trouve victime deson succés d’alors etse voit parachuter au rang d’ opposition offi- cielle d’un parlement ot il devaits’oc- cuper 4 reprendre les “billes québécoises” suite 4 un oui au réfé- rendumde 1995. C’est depuis l’échec du réfé- rendum que le Bloc Québécois acom- ~ mencé a perdre son ame et a devenir4 fant6matique. Le départ de Lucien Bouchard a précipité cette descente auxenfers. Orphelin de Bouchard, le BQ doit se définir une seconde vie quand les signauxen provenance de Québec sont plutét domestiques. Le Parti Québécois, enreléguant aux calendes grecques toute idée de référendum, vient duméme coup d’enlever au parti frére fédéral un cheval de bataille.Sa vision politique, accés sur ]a souverai- neté et rien que la souveraineté du Québec, limite son horizon canadien. Sinon il aurait aisément pulorgnerdu cété des Maritimes et de ]’Ontario frangais pour devenir le Bloc Cana- dien. Mais son état civil commandait des restrictions. Le drame du Bloc Québécois c’est peut-étre d’étre pas- sé de mode et en politique les saisons sont parfois courtes etnon cycliques. En pointant du doigt le leadership de son chef Michel Gauthier, on veut oublier que la vie du Parti devait étre éphémére.O) 111 ans apres sa mort, le souvenir de Riel hante la Chambre des communes OTTAWA (APF) - Louis Riel, fon- dateur du Manitoba, risque de demeu- rer coupable pendant encore long- temps du crime de haute trahison. Un projet de loi présenté par le député bloquiste Mme Suzanne Tremblay visant a annuler|la déclara- tion de culpabilité du chef métis pen- du le 16 novembre 18854 Régina,a été fraichement accueilli par les Libé- ‘ raux et les Réformistes. “Louis Riel a été pendu pour s’étre battu pour défendre des droits que nous reconnaissons tous -aujourd’huicomme légitimes: ledroit pour une population de se gouverner elle-méme par un vote au suffrage: universel et parun gouvernement res- ponsable... la reconnaissance des (VOIR "RIEL” EN PAGE 5) = a daient les sculpteurs de Sumer ou de Babylone, lV’immo de Colombie-Britannique Expo Malraux Pxoto: HaRLINGUE/RoGER VIOLLET André Malraux en 1933, «A toutes les oeuvres d’art qu’il élit, le Musée imaginaire apporte, sinon l’éternité que leur deman- que leur demandaient Phidias et Michel-Ange, du moins une énigmatique délivrance du temps.» Le Musée imaginaire. (Re- vue Label France, No. 25) Voir texte en page 9. Livres : l’ignorance, désormais taxée a moitie. Le gouvernement fédéral vient de décider d’abandonner la perception de la Taxe sur les Pro- duits et Services (TPS) sur les livres destinés aux bibliothéques, aux 6ta- blissements scolaires, aux univer- sités et aux organismes a but non lucratif. En effet, 4 compter d’avril 1997, Ottawa leur accordera une ristourne sur toute taxe pergue a l’achat de livres. Décriée dés son instauration, la TPS sur les livres continue de soulever le courroux de la population en raison des consé- quences sur le niveau de culture de l'ensemble de la société canadien- ne. Mais aujourd’hui, Ottawa ne bat en retraite qu’a moitié. I! continue malgré tout a imposer la perception de la méme taxe aux particuliers. Les milieux éducatifs et les groupes de pression engagés dans le com- bat contre l’analphabétisme n’ap- plaudissent en fait que d’une main © devant ce geste. Ils préférent mettre l’accent sur le maintien de la taxe imposée aux particuliers en tant que frein a l’instruction individuelle, pa- lier important vers la sensibilisation ala lecture a une échelle plus popu- laire. : L’inquiétude réside plus dans cette volonté persistante d’im- poser une taxe sur une industrie culturelle qui constitue un pilier es- sentiel du savoir dans une société od Il’analphabétisme continue tou- jours de ronger ses couches |es plus vulnérables. Récemment, la Semai- ne Nationale de l’Alphabétisation est venue rappeler que l’illettrisme, loin ~ d’étre en voie de disparition, est plutét en hausse. Les pouvoirs publics sont, comme d’habitude, moins enclins a (VOIR "LIVRES" EN PAGE 16)