Le Moustique Volume3 - 1° édition Janvier 2000 Il y a quelques années, en France, il avait été demande aux enfants de construire de nouveaux mots en remplacement des anglicismes. L'idée était d'éviter des créations intellectuelles au goiit douteux (souvenez-vous de la tentative : malheureuse de remplacer pipeline par oléoduc). L'idée était excellente car chacun sait combien il y a de fraicheur dans I'esprit d'un enfant. Pour "chewing gum", l'un d'eux avait proposé "machouillon" qui a malheureusement été abandonneé pour gomme chicle. Un anglicisme qui a bien tourné est le mot "marmelade". Annie Bourret nous raconte que la poutine québécoise a son origine dans le mot pudding et qu'avant de devenir un mélange de frites et de fromage, c'était effectivement un dessert. Une origine plus lointaine le rattacherait au mot latin pulti (purée, bouillie). Mot qui aurait donné par la suite potringa, marmelade en vieux frangais. Et d'ou vient marmelade, alors ? De Marie d'Ecosse, voyons ! Chaque fois qu'elle fuyait Elisabeth premier (premiére ? Lisez auteure, autrice ou auteuse), elle se retrouvait en France de l'autre cété de la Manche. Dans ce genre d'aventure, ce qui lui déplaisait le plus était le mal de mer carabiné qu'elle s'offrait a chaque traversée. A son dernier retour, juste avant de perdre définitivement la téte, étant plus malade que jamais, son cuisinier francais lui avait préparé un reconstituant qu'il avait baptisé la "Marie malade". Prononcé a l'anglaise (car on sait que l'anglais n'est en fin de compte que du francais mal prononcé), c'est devenu la marmelade qui est, soi-disant, un mot d'origine anglaise Le chapitre qui ma paru le plus instructif est sans conteste "Toutes griffes dehors" ov elle nous raconte trés bien qu'une langue évolue naturellement et qu'elle ne peut étre altérée artificiellement. C'est le premier coup de coeur qui l'emporte quoiqu'en pense l'Académie. Petit livre a garder a son chevet. A consulter de temps en temps, juste un peu avant de s'endormir. Histoire de se rappeler qu'on fait toujours des fautes et que l'on peut toujours apprendre. Jean-Jacques Lefebvre Autant en rire! On pouvait lire dans «Le Soir» du 19 juillet 1949. (Belgique) La vente des alcools et spiritueux était interdite, depuis 1880, dans I'Etat du Kansas. Au cours des 32 derniéres années, la possession d'un dé a coudre méme d'alcool était punissable de prison. Cette vente est, aujourd'hui, autorisée, mais par bouteille seulement dans les magasins ayant une licence.