—16 Le Soleil de Colombie, vendredi 15 mars 1985 «C armen» Suite de la page 11 choisi dés le début de placer mon film et mes personnages dans un contexte réel, expli- que-t-il. Et c’est pour cela que jai décidé de tout tourner en décors naturels.” Cette exigence de réalité correspond d’ailleurs tout a fait a la personnalité de Rosi, réalisateur plus connu jus- © qu'ici pour ses films politiques (“L’affaire Mattéi’, “Cada- vres exquis”). “Carmen” par- fois en patit, notamment lors- que la caméra, trop avide de Saisir tous les détails d’une scéne parfaitement réglée, en oublie légéreté et fantaisie. Et l'on se prend a imaginer ce qu’un Milos Forman (“Hair”, “Amadeus”) aurait pu tirer de certains passages, en par- ticulier les fétes qui parsément le film. iv Conseil de la radiodiftusion et des Canadian Radio-television and T ions C AVIS Avis public CRTC 1985-43. Télédistribution de sé- quences-annonces de services spécialisés américains. Suite aux avis publics CRTC 1984-1 et 1985-6 des 5 janvier 1984 et 10 janvier 1985 respectivement, le Conseil a autorisé la télé- distribution, sous la forme de signaux non codés, de séquences-annonces de ser- vices spécialisés et de télé- vision payante canadiens, sous réserve de certaines dispositions, dont l’exigen- ce que ces séquences- annonces ne soient pas distribuées au cours des périodes ot ont lieu les principales évaluations na- tionales des cotes d’écoute. La télédistribution de sé- quences-annonces de ser- vices spécialisés améri- cains est autorisée sous réserve des exigences sui- vantes: Les séquences- annonces ne peuvent étre distribuées par les télédis- tributeurs au cours des périodes ot ont lieu les principales évaluations na- tionales des cotes d’écoute, telles que celles menées par le BBM et Nielsen. De plus, le Conseil exige que la programmation distribuée au cours des périodes de séquences-annonces com- prenne seulement des émissions faisant partie des services d’émissions spécialisées présentement offerts aux abonnés. La présentation et le contenu de cette programmation doivent aussi respecter les mémes normes auxquelles doivent se conformer pré- sentement les radiodiffu- seurs conventionnels. Des séquences-annonces sous la forme de signaux non co- dés peuvent 6tre distri- buées par des télédistribu- teurs au canal servant normalement a la distribu- tion des services améri- cains d’émissions spéciali- sées ou a tout autre canal de programmation spécia- lisée ou qui est actuelle- ment inutilisé, autre que le canal communautaire, a la condition que ces séquen- ces-annonces n’entrainent pas le retrait d’aucun ser- vice canadien actuellement offert. Cette autorisation est accordée pour une pé- ridde d’un an. Le Conseil examinera les résultats de ces séquences-annonces au cours de cette période afin de déterminer s'il y a lieu de renouveler |’autorisa- tion et, le cas échéant, en vertu de quelles modalités et conditions. Canada _ Mais “Carmen” a d’autres atout, ses décors notamment si bien servis par une photo- graphie trés belle, chaque période de la journée ayant son ton et sa couleur spéci- fiques. Quant aux interpretes, ils permettent a Rosi de rester fidéle a son exigence: respec- ter l’oeuvre tout en l’adaptant a l’écran. On peut regretter que Placido Domingo - Don José - fasse preuve dans son jeu d’acteur d'une raideur qui altére sa connaissance parfaite de la _ partition. Mais Ruggierro Raimondi - le tor- réador - est parfait dans son réle. Il a maintenant, il est vrai, une grande expérience du cinéma (il a non seulement tourné dans le “Don Giovan- ni” de Joseph Losey, mais aussi dans “La vie est un roman” d’Alain Resnais) . Reste le meilleur du film, ~ son unique atout si les autres n’existaient pas. Dans le réle de Carmen, Julia Migenes - Johnson est du début 4 la fin éblouissante, passant par tous les registres, affichant sensualité totale que la camé- ra sert avec ferveur. Elle sait jouer a merveille de son corps, et la scéne de séduction dans la prison est a cet égard un trés grand moment. Carmen, telle que Bizet l’avait imagi- née, est une femme libre qui n'est heureuse que dans la provocation et la révolte. Julia Migenes - Johnson en est la parfaite image. Film frangats, sous-titré en anglais au varsity, 4375 10e Avenue Ouest. A 20h00 du- rant la semaine. Samedi - dimanche: 14h00, 15h00, 20h00. Jazz Michel ~ Petrucciani a Vancouver Le pianiste de jazz francais Michel Petrucciani sera a Vancouver le 26 mars au Western Front. I] sera accom- pagné par un contrebassiste danois, Palle Danielsson, et un batteur américain, Eliot Zigmund. Agé de 22 ans, Petrucianni, qui est originaire d’Orange, a émigré aux Etats-Unis il y a quatre ans et est rapidement devenu un personnage légen- daire. Sa petite taille (atteint d'une maladie des os, il ne mesure qu'un métre) et ses énormes qualités ont attiré lattention sur lui. Souvent comparé a Bill Evans, McCoy Tyner et Keith Jarrett, Petrucciani ne renie pas ces influences. Et s'il a eu une formation classique a ses dé- buts, il se consacre a présent totalement au jazz dont il est aujourd'hui considéré comme l'une des grandes vedettes. Le 26 mars au Western Front Theatre, deux specta- cles a 19h30 et 21h30. Billets: $10.00 en vente au Western Front Theatre, 303 - 8e Ave. Marcel Marceau, le plus grand nom du mime, se produira a guichets fermés le 17 mars a Vancouver au Queen Elizabeth Theatre. Marchel Marceau, qui vient d’étre nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, s’est vu aussi attribuer une subvention de la ville de Paris pour réouvrir son Ecole Interna- tionale du mime. “Le Crabe-Tambour”, de Pierre Schoendoerffer, sera présenté en version francaise, sous-titres anglais, 4 la Ciné- mathéque Pacifique, 1155 Ouest Georgia, le 21 mars a 19h30. > 4.0 ¢ une. age tae A a a HE Nous étions une trentaine, samedi dernier, a visiter, en frangais, le parc Stanley: acenouptne! qui voulaient en savoir plus et anglophones qui voulaient entendre parler francais. Nous avons vu un aigle a téte lanche, de vieux cormorans, trés sages, qui ont déja choisi leur place; nous avons appris que trois couples de saumon remontent chaque année le ruisseau Beaver. Une question pour finir: avons-nous ici une forét pluviale? non, mais climaxique. Quelle est la différence entre le crébe mile et le crabe femelle? Jacques Sirois, biologiste, du ministére de la faune et de la flore, nous I’a expliquée. C’était sa derniére visite, Jacques quitte notre province pour le Yukon. PAS DANGEREUX, LES METEORITES (SHS) Quels sont vos risques de recevoir un - météorite sur la téte en promenant votre chien ce soir ? Minimes, répondent trois chercheurs de l'Institut Herzberg du Conseil national de recher- ches du Canada, Ian Halliday, Alan Blackwell et Arthur Griffin. Environ 24 000 météorites pesant entre 100 grammes et 10 kilos tombent chaque année sur la terre, ont calculé les chercheurs. La- dessus, 19 000 péseraient 100 grammes et a peine 830 atteindraient les 10 kilos. Et la majorité tombent dans les océans ou sur des régions non- peuplées. Pour évaluer cette pluie de météorites, les chercheurs ont analysé les données provenant de 60 caméras automatiques qui ont enregistré pendant neuf ans le passage des météorites au- dessus d’un territoire de plus d’un million de kilométres carrés dans l’Ouest canadien. Alhance francaise L’art esquimau Par Roger Dufrane Une Thulé lointaine, blan- che et aux ciels gris, sans arbres ni rossignols. De petits hommes trappus, bruns, aux yeux bridés y vivent. Coura- geux et sensibles, attaches a leurs légendes, ils font sortir de leurs glaces et de leurs songes la fleur la plus pré- cieuse, celle des beaux-arts. Quand ils parlent de l’étran- ger ils disent “le pays de homme. blanc”. On les ap- pelle Inuit ou Esquimaux et ils descendent des Mongols de Sibérie. Or, nous sommes allés, le mercredi 6 mars au soir, a l Alliance Frangaise de Vancouver, admirer des gra- vures figurant leurs activités quotidiennes, les animaux qui les entourent, et leurs songes et leurs symboles. Gravures sur pierre ou sur bois, on voyait, entre autres, des oi- seaux, des femmes 4a la cou- ture, un arc-en-ciel, des péle- rins emmitouflés comme des ours. Un joueur de tambour, noir comme une pierre de l’Alaska bondissait en bran- dissant un instrument léger comme un cerceau. L’Esquimau chasse pour vi- vre, pour vétir et nourrir sa famille. Durant les longues journées de rafales neigeuses, cantonné dans l’igloo familial, parfois, comme au Cap Dorset dans une maison il se rappelle 1985 nous, envoie tes nom, age, et adresse a: a-s Jean Boudreau 104 - 853 Richards Vancouver, C.B. V6B 3B4 Carretour Jeunesse Le Comité Jeunesse Provincial profite de l’Année Internationale de la jeunesse pour planifier un rallye provincial qui regroupera les jeunes francophones de 9 a 25 ans de la Colombie britannique. On se prépare une fin de semaine de ‘fun’ et d’apprentissage ou on aura la chance d’échanger nos connaissances ainsi que d’apprendre aux divers ateliers qui seront offerts. Si ca t’intéresse de passer la fin de semaine du 17 au 20 mai avec La Fédération des Franco-Colombiens lage de pierre et sculpte le dur minéral. Quelques Esquimaux, trés habiles de leurs mains, doués de génie créateur, sont au- jourd’hui connus des “blancs”. Par exemple: Liawak, Pauta, Akeeah, et Kenojuak, dont un court mé- trage nous a révélé la techni- que. L/artiste entaille, au ciseau et au marteau une énorme pierre plate. La fem- me a tracé l’esquisse de ]’oeu- vre: ses réves de fileuse et de mére. L’homme“proméne au rouleau la couleur sur les creux. Il y dépose une large feuille de parchemin, d’ou sort devant les enfants et les vieux ébahis, un chef-d’oeuvre de vigueur et de grace, mira- cle de subconscient et d'amour. L’'Inuit taillait au- trefois la pierre, la corne, l’os, l'Ivoire. Aujourd’hui, il a appris de l’homme blanc la gravure. Il s’y adonne, hors la chasse et la péche. S’il est doué, cela lui donne un petit suppleé- ment de _ revenu. L’Art Esquimau se pratique depuis des millénaires, quoique con- nu des blancs depuis une tren- taine d’années seulement. Sur ~ la fin des années quarante, il s'est répandu dans le monde occidental. Retournant dans > la .nuit douce de Vancouver, jai pu, de la voiture qui me ramenait, contempler les lu- miéres de la ville. Et j'ai pensé a ce petit peuple, dont la langue et les moeurs nous paraissent insolites. Je voyais les Inuit avancer parmi les neiges éternelles. Ils passent ce qu'on a nommé des siécles plus tard le Détroit de Behring (quelle idée ont ces blancs de planter leurnom sur ce qui fut découvert avant eux!) Ils parcourent, d’une géné- ration a l’autre (Il en a failu des naissances et des décés!) tout le Grand Nord, de l’Alaska au Québec. Et pour- quoi cela s’il vous plait? Parce quiils sont hommes comme nous, doués d’un coeur et d’une ame, et en quéte de ce que nous cherchons tous: une vie moins dure et le bonheur! Frédéricton,. capitale du Nouveau-Brunswick, a été fondée le 22 février 1785. L’université du Nouveau- Brunswick, située dans cette ville, célébre elle aussi son bicentenaire cette année. Lox s hii,