Le Soleil, janvier 1993 Pour voler |’oiseau doit vaincre deux forces: la gravité qui l’entraine vers le bas et la pression horizontale de |’air qu’il rencontre dans le tracé de son vol. La gravité est Equilibrée par la surface portante que forment les ailes. C’est cette surface qui freine la descente. A tire d’aile : Profitant des grands mouvements d’air, les grands rapaces diurnes comme les _vautours et les aigles, tour- noient pendant des heures 4 haute altitude. Par rapport a leurcorps, leurs ailes sont trés grandes. En plein vol, les gran- des plumes, appelées rémiges, sont largement écartées en éventail. Lors d’un change- ment de direction elles se relé- vent 4 leur extrémité. -Mammifére aérien : _ Ia chauve-souris _ Chez les invertébrés, les oiseaux ne sont pas les seuls 4 pou- -voirse déplacer parlevol. Lachauve- souris posséde des membres trans- formés en ailes. Une membrane, ten- _ due entre l’avant-bras, le bras, et la “main, rejoint la jambe, qu’elle en- globe complétement, et se rattache a la colonne vertébrale. Des muscles pectoraux (de la poitrine) puissants permettent les battements. Le vol des chauves-souris En vol, les ailes des décrivent une N elliptique (1). len - \ va de méme quand I‘animai, AUS upglars aes Source «LaFaune “ie ot movurs represses meet 4 Alpha/Grange-BateLere, 1976 (vol. VII. n° 110) 2 maintenir ou modifier sa trajectoire il lui suffit d’orienter ses ailes. Sises mouvements peuvent nous paraitre lents, c’est qu’en réalité il utilise le déplacement de I’air par rapport 4 son propre corps. Par exemple, lorsqu’un vent horizontal rencontre une falaise ou un mur il est dévié vers le haut. Ce courant est alors utilisé par les oiseaux bons planeurs comme les buses, } les goélands, ou les martinets. Les oiseaux ont aussi la possibilité de profiter des colonnes d’air chaud qui montent. Ils peuvent alors descendre en glis- sant en spirale le long des colonnes ca! ae Mais comme la vitesse de leur des- cente est inférieure a celle de jm lamioni€e de Bairchaud: finalementils se dé- placentvers AS haut. : - Vivre en plein vol Les martinets passent leurs journées a voler. Le soir venu, ils retournent dans leurs nids batis aux creux des ar Le colibri est un oiseau de petitetailleaurapportpoids YS, dans les crevasses de falaises, ou dans des caves in- et puissance de vol bien équi- cep = = libré. Pour aller chercher le oS nectar au coeur des fleurs, il malencontreusement a terre, effectue un vol trés rapide de itise peut quill 48 eS cask. 30 A 40 battements a la se- _ 5 C2Voler, car pres dusol ilne | conde, difficilement percepti- peu plus : pairs “(bs bles a l’oeil humain. Bien que convenablementdes ailes pour ses ailes soient rigides, il est fe te ee aT capable de les orienter dans des ailes incurvées des marti- plusieurs directions, cequilui 9°'S ¢t leurs corps effiles sont permet d’aller A gauche, a particuliérement adaptés au droite et a reculons. Le tracé V0! rapide (60 km/h). C’est de son vol en forme de huit S48 doute a cause de cela pousse l’air vers le bas,cequi 4 ils passent le plus clair de lui permet de rester juste a la leurtemps dans ]’espace. Ainsi hauteur et en face de la fleur _ ©" Tasant la surface de l’eau, dont il puise le nectar. Vol sur place ils sont capables de boire en plein vol et de se nourrir d’in- sectes volants. Ils peuvent méme faire de petits sommes en plein air alors qu’ils conti- nuenta décrire des cercles dans le ciel en volant. Pe A RG ORS RUNNIN Dans les airs, ailes étendues et immobiles, l’oiseau se laisse porter par les vents. Pour chauve-soutis Le vol battu Le vol battu est une sé- rie de battements des ailes qui permettenta l’animal des’éle- ver, d’avancer horizontale- mentetd’atterrir. Ce mode de locomotion demande une grande puissance musculaire car l’animal doit pouvoir se soulever au dessus du sol. Les ailes des oiseaux sont mues par des muscles puissants rat- tachés 4 Il’humérus (os de l’aile). Leur corps en forme de fuseau, permet de vaincre la résistance de |’air lorsqu’ils _avancent. Chez certains . oiseaux qui ont un vol battu, comme les canards et les cy- gnes, les pattes palmées ser- vent de freins a l’atterrissage. Des millions d’ailes Il y a aussi chez les invertébrés toutes sortes d’in- sectes capables de voler. Les ailes, faites de membranes, au nombre de deux ou quatre, sont également mues par de . puissants muscles dorsaux et ventraux qui leur permettent de relever les ailes, et par des muscles de forme allongée qui leur permettent de les abais- ser.