TOE LT VOL.15 No.14 VENDREDI 30 JUILLET 1982 A prés la F.F.C. LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE LaF.J.C. encrise Par Annie Granger Décidément nos deux fédérations se spécialisent dans Yenfantement de crises. La crise de janvier de la F.F.C. est a ‘peine oubliée que c’est au tour de la Fédération jeunesse Colombienne de traverser elle aussi une crise presque identique. La F.F.C. avait remercié avec fracas son directeur, Jean Riou. La F.J.C. vient de “remercier” son coordonnateur, Michel Gervais. , ~ Michel Gervais Joél Prévost, vice-prési- dent et porte-parole de la F.J.C. explique ie pourquoi de ce licenciement: “C'est aux alentours du 8 juin, a la réunion sur ile du Prince Edouard, que ie Comité de direction décide de donner & Michel Gervaisirente jours de préavis. Celui-ci refuse. la raison du mécontente- ment du comité a l’encontre de Michel Gervais est le manque d’administration. Par exempie pour les camps de jour: S’ils n’ont pas marché du tout, c’est par manque 4 ’administration. Un autre exempie: les pro- vinces ont toujours voulu quatre animateurs a plein temps. Michel Gervais a toujours demandé d’atten- dre”. Autre reproche formu- 1é, celui du journal “le Temps’ qui paraissait tous les mois & l'intérieur du Soleil de Co- lombie. Il a arrété de paraitre pendant |’été. “Nous avions - auparavant un journal “Le refl&t” qui ne coftait pas cher et dans lequel les jeunes s’exprimaient. Notre coor- donnateur a donné le contrat de ce nouveau mensuel a un professionnel, Jean Doré. le “Temps” cofite cher et les jeunes ne s'identifient pas a ce journal” de répondre Ja- cynthe Rouleau, qui assure l'intérim de la coordination. Le 14et 15 aofit prochains la F.J.C. prendra une décision sur le sort du “Temps” et sur le mandat du nouveau poste du coordonnateur. : Et déja au printemps dernier, le personnel de la F.J.C. s’était mis en gréve pour protester contre son coordonnateur et le Secréta- riat_ d’Etat : les paies tardaient a venir. — : D’autres reproches sont formulés par le Conseil de direction. Celui-ci reproche a son coordonnateur le fiasco de’ l’opération 300°qui avait failli étre annulé par Michel Gervais. Aujourd’hui la Fé- dération Jeunesse Colom- bienne peut se ‘“vanter” d’atteindre le chiffre cin- quante dans le nombre de ses membres. Certains avancent Multiculturalisme Monsieur Jim Fleming, ministre d’Etat au Multi- culturalisme vient de nommer Monsieur André Piolat au sein du Conseil Consultatif canadien du multiculturalisme [CCCM]. Depuis sa constitution en 1973, le Conseil consul- tatif canadien du multicul- turalisme, se rapportant au Ministre d'état du multiculturalisme, a été pour le gouvernement du Canada une importante source de conseils. Le CCCM a contribué a V’élaboration de la politi- que du multiculturalisme et a des initiatives fédé- rales. ‘Dans sa lettre de nomi- nation, le Ministre d’Etat insiste sur l’expérience et les connaissances de M. Piolat. cing. D’ailleurs, le Soleil de Colombie n’a jamais pu avoir eguienation dun . chiffre Cette crise a l'intérieur de la F.J.C. rappelle beaucoup le conflit toujours actuel a la F.F.C.; Vancouver-pro- vince. Lors de |’élection du comité. de direction de la F.J.C., la lutte avait été trés serrée et on avait relevé un fait flagrant: ia province se levait contre Vancouver. Et suite page 16 Minorités a ay Par Mare Girot Vivre en Indien 1’ Assemblée mondiale des Premiéres Nations s’est achevée dimanche Régina aprés une semain e de travaux, auxquels ont asaisté quelque 2000 délégués de la plupart des tribus | indiennes d’Amérique, aussi que des représentants des . indigénes d’Kurope, @’Asie et du Pacifique Sud... Une revendication majeure s dominé cette importante- réunion: le droit d’étre soi-méme, et de disposer des moyens. nécessaires & la récupération et a l’affirmation de cette identité. “Les peuples indiens du Canada et des Etats-Unis sont victimes d’une forme subtile de génocide”. L’an- cien dirigeant de 1!’Associa- tion des Chefs Indiens de Colombie-Britannique, Geor- ge Manuel, ne mache pas ses mots pour dénoncer devant Yopinion publique mondiale la condition faite aux autoch- tones sur leur propre terre - “Comment est-il possible que _ dans ces pa - majorité d s si riches, une diens soit dé pendants du Bien-Etre Social pour échapper a la famine?” Effectivement, un rapport officiel de 1980 estimait le nombre des chémeurs et des -assistés sociaux a plus de 50% de la population indien- ne (contre 8% chez les Blancs). Le pourcentage de morts violentes était trois fois plus élevé que dans le reste de la population; le taux de suicide chez les jeunes était six fois plus important. L'espérance de vie était inférieure de 10 ans & la moyenne nationale, le nombre des divorces et d’en- fants naturels atteignait un ae alarmant, = ae e I’ vation du Melodies come Thelin. ment de la famille tradition- nettement. inférieur a la moyenne, et plus de la moitié des maisons n’avaient pas Yeau courante. (Pour s’en convaincre, il suffit de tra- verser le petit village de Mount Currie, au nord de Whistler). Les Indiens em- prisonnés étaient propor- Maison indienne en téle, tionnellement sept fois plus nombreux que les Blancs. Pas toujours a raison. Pas plus tard que la semaine derniére, les Indiens Micmac de Restigouche, dansl’est.du & Mount Currie(C.B. | qu’ils réclamaient des gou- vernements provincial et fé- déral $1,370,540. Motif: les dommages diis & des descen- _tes de police abusives dans la réserve,. et. notamment |’ar- Québec, ont ainsi annoncé suite page 11 La balle au bond 7 Depuis 40 ans, le Londo- _—_ Maintenant, ne cherchez nien Saati oe aba pensait que ouleur qu'il ressentait dans la jambe était due a l’arthri- te. A tort. Un récent examen au rayon-X a permis de découvrir, en lieu et place de l’arthrite, uneballe de fusil, souvenir d'une attaque allemande datant de la 26me Guerre mondiale. les tétes avant de passer dans la réalité. Oncle Archibald — Portrait d'un francophone COURRIER DE 2eme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 CENTS Bernard et la planche 4 voile Pit Ausle Gocapes Le nom de Bernard Labrosse pourrait étre synonyme de réussite. C'est pourquoi lorsqu’une chaine de du Grand Vancouver 2 télévision privée anglophone décidé de faire un “spécial” sur les entreprises bien portantes en ces temps de récession, elle s est dirigée vars Bernard Labrosse et gon école de planche a voile: Windsure Windsurfing School Lid. sere : Originaire de Montréai, Bernard arrive a Vancou- _ ver, en 1970 pour. faire du. skis; Il _patrouille Grouse Mountain pendant six ans. Mais Bernard, coii- feur de son métier (il a toujours son: saion. de coiffure sur le campus de UBC) découvre et s'impii- que tout de suite dans-un~ ~~ sport qui va devenir si pulaire qu'il est en train 3 détréner la voile: la planche a voile. Inventée par les Américains en 1967, = be then planche de surf est intro- duite au Canada en 1974 qui cie. Notre franco- phone dela sethainie parti- cipe aux dividendes de la 5 e lusieurs ca grag se omgerie les sur la plage, mais également — de- puis quelques temps — a False Creek: écoles secon- daires, centres commu- nautaires, Y.M.C.A. en- voient chez Bernard des nouveaux “mordus” de la planche. Nous ne pour- rions omettre de noter le be fi 2 iE EES et] 8 il fy se i i eee