a A Ka at A a aT a tt Pierre Péladeau, le fondateur de Québecor, a appris le vendredi 2 aoit 1996, qu’il avait échoué dans sa ten- tative de prendre le contréle du Toronto Sun Publishing Corp. Des dirigeants de Rogers Communications ont préféré donnerunesuite favorable a l’offre de $410,8 millions faite par les cadres du Toronto Sun (62.5% des actions 4 $16.1’action). Le montage financier a pu se faire grace une participation conséquen- te de la Caisse de retraite des ensei- gnants de!’Ontario et dedeux institu- tions bancaires (Bank of Nova Scotia et CIBC). Le nouveau groupe ainsi constitué se trouve étre propriétaire du Financial Post, d’une série d’heb- domadaires régionaux et de quatre tabloids respectivement basés 4 Ottawa, Toronto, Edmonton et Calgary. Le Groupe Rogers Communication se dit prét 4 considérer toute autre offre supérieure ou égale 4 $16.50 l’action et portant sur la totalité des actions. Péladeau fera connaftre sa décision dans les jours qui viennent. Dans les semaines précédant la conclusion de l’entente ci-dessus mentionnée, des cadres du Toronto Sun avaient expressément manifesté leurintentiondes’opposera une prise de contrdle de leur groupe par des intéréts québécois. Le Financial Post n’a-pas lésiné dans ses attaques 4 |’encontre de Ja personne de Péladeau qu’il qualifie d’ex-alcoolique, d’antisémite et de séparatiste. Ces attaques virulentes et complétement déplacées donnent mne idée de |’état d’esprit des diffé- rents intervenants dans leur volonté de faire de la concentration verticale et horizontale une sorte de panacée. Avoir des médias suffisamment puissants pour faire facea la concur- rence internationale et garantir en méme temps la diversité des informa- tions, tel est le dilemme auquel s’ex- pose lemonde contemporain. Mémesi le Canada n’est pas enco- rele théatre de guerre 4l’américaine, m VISA Date exp.: Envoyer an: Soleil de Colombie, 1645, 5" avemme Ouest Vancouver, V6J INS, Tél: (604) 730-9575 des signes précurseurs y sont aisé- ment repérables. L’affaire Péladeau et les visées expansionnistes de Conrad Black constituent d’excel- lentes illustrations. Le paysage médiatique canadien est indiscutablement en train de se modifier. Noussommes toutefois dans une situation mouvante et transitoire. Quelle sera |’attitude de ceux qui sortiront vainqueurs de cette rude concurrence en perspective? Essaie- ront-ils d’imposer partout leurs pro- pres préjugés politiques et idéologiques? Ou, au contraire, se contenteront-ils simplement de ré- colter les bénéfices dégagés par les médias dont ils ont le contréle? En effet, 1’on peut parfaitement concevoir une situation ot le chef d’entreprise n’est essentiellement intéressé que par la rentabilité finan- ciére. Dans untel cas de figure peu lui importe |’idéologie véhiculée par le média dontila le contréle. C’est ainsi que Village Voice, un hebdomadaire new-yorkais de réputation gauchisan- te, a pu continuer dans les années quatre-vingts 4 critiquer ouvertement les actions de |’ Administration amé- ricaine en Amérique Centrale, sans provoquer|’intervention deson pro- priétaire Rupert Murdoch. Les futurs «Citizen Kane» cana- dienss’abstiendront-ils d’imposerles vues qui sont les leurs aux journalistes des médias qui seront sous leur con- trdle? Cequieststr, c’estqu’uneconcen- tration croissaate, c’est-a-dire a ter- me, le contréle des médias par un nombre de plus en plus petit d’entre- prises, peut constituer un obstacle majeur la libertéd’expression. Uni- formité du discours, marginalisation de tout ce qui va 4]’encontre de!’ ordre établi, refus de publier des faits gé- nants, disparition progressive des opi- nions controversées..., autant de limi- tes pouvant étre associées 4 ]’excés de concentration et réduisant dans des proportions considérables la marge de manoeuvre des médias. Libasse Niang. La parole est au président ENCORE LE CENTRE SCOLAIRE COMMUNAUTAIRE! Au siécle dernier, les autorités municipales de Victoria décidérent d’ouvrirun nouveau cimetiére pour y enterrer les dépouilles mortelles. Ils voulaientun terrain éloigné du centre de la ville et des quartiers résiden- tiels; c’est alors qu’ils choisirent le terrain qu’onappelleaujourd hui Ross Bay Cemetery. Ce cimetiére est maintenantcomplétemententouré de rues et de résidences. Au début des années soixante, les autorités de Victoria College, collége qui occu- pait l’emplacement actuel de Camosun College (entre les rues Lansdowne, Richmond et Foul Bay), avaient décidé de placer la future université de Victoria sur les terrains du vieux collége. Puis, elles invité- rent des experts de la Californie 4 entreprendre une étude du site. Dans leurrapport ces messieurs recomman- dérent un terrain plus vaste afin de permettre ]’expansion de la future université. «/1 faut projeter pour les centprochaines années!» nous dirent- ils, Etc’estainsi quel’on opta pour le camp militaire de Gordon Head dé- saffecté et cédé parle gouvernement ‘ fédéral pour un dollar. Depuis cette époque, |’université n’a jamais cessé de construire et de grandir et si les autorités du vieux collége avaient suivi leur premiére intention, éven- tuellement et en peu d’années, elles seseraient vues obligées de réinstaller Puniversité dans un plus grand espa- ce. Pourquoi relater ces deux faits? Pourillustrer que dans ses projets !’on doit penser |’avenirlointain et non pas seulement a |’immédiat. Mettons toutes les bonnes cartes de notre cété! Le choix de I’emplace- ment sera difficile; plus difficile en- core sera Ja conception du centre. Commentsera-t-i] congu pour répon- dre aux besoins de tous nos organis- mes francophones? Comment lecen- tre sera-t-i] viable? M. Jean-Louis Denuxa bien raison de dire qu’il faut parler dechiffre. D’abord, il fautcons- truire et cela cotite de |l’argent, beau- coup d’argent! Ensuite, le centre doit étre rentable! Cela veut dire que le centre aura des particularités qui at- tireront une clientéle payante et de- vra offrirdes services qui rapporteront de l’argent. C’est ainsi que le centre communautaires’autofinancera;c’est une nécessité absolue parce que nous ne pouvons nas et nous ne devons pas éterne]lement compter sur les sub- ventions gouvernementales! Quecela soit bien entendu! Un jour, etun jour non lointain, - déja le gouvernement nous prepare pour cette nouvelle réa- lité - cette source de finance tarira et, comme conséquence évidente, i] nous faudra trouver d’autres revenus. Pour toutes ces raisons il est trés important que chaque organisme réfléchisse longuementau projet. Comment, par exemple, la Troupe de |’ Aube voit- elle le centre? Et la Troupe de dan- seurs Les Cornouillers? Et les autres organismes francophones? Mme Robillard parle des ainés. C’est un aspect important. Y aura-t-il assez de francophones habitanta Victoria tou- tel’année intéressés Ase loger dans un foyer pour eux? Toutes ces questions soulignent l’importance de bien ré- fléchir a notre projet de centre scolai- re communautaire! Le projet nous présentera un certain nombre d’em- biches - i] faut s’y attendre mais est- ce dire que |’on doit renoncer au cen- tre?-. Non, parce qu’y renoncersigni- fie le statu quo, et le statu quo, c’est le recul 4 long terme! Notre agent de développement communautaire nous aidera 4 nous interroger, 4 nous poser les bonnes questions, a réfléchir, 4 planifier et 4 nous préparer pourla convocation des états généraux francophones de Victoria qui auront lieu les 7,8 et 9 février 1997.S’il ya uneconsultation populaire importante pour la commu- nauté francophone de Victoria, c’est bien celle-la! Cette rencontre déci- dera de notre avenir collectif. Gérald Moreau, président NOUVELLES VOIX RECHERCHEES Le «British Columbia Boys Choir» esta la recherche de garcons et de jeunes hommes, de 8 a 21 ans, pour participer a des auditions, dans le but de garnir son choeurde chant de nouvelles voix. On peut obtenir plus de renseignements ou prendrerendez-vous pourune audition en téléphonantau«BCBC» (604) 322- 5240. Les auditions setiendrontdu 25 aoditau 15 septembre prochain. CRIC AVIS PUBLIC Canada Avis public CRTC 1996-108. Le CRTC annonce son nouveau cadre de réglementation de la diffusion de publicité en faveur de boissons alcoolisées. Dans I'avis, le CRTC sollicite des observations sur les modifications quiil propose aux réglements sur la radio, la télévision et les services spécialisés et qui supprimeraient, entre autres choses, les restrictions actuelles concer- nant les personnes qui peuvent commanditer des messages publicitaires en faveur de boissons alcoolisées. Les observations écrites doivent parvenir au Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont.) K1A ON2, au plus tard le ter octobre 1996. Le texte complet de cet avis est disponible en communiquant avecla salle d'examen du CRTCa Hull, (819) 997-2429; etau bureau du CRTC a Vancouver: (604) 666-2111 ou en consultant la page d'accueil du CRTC: http://www.crtc.gc.ca. [Ne Toute corresp: 1645S, S* avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6J INS. Tél: (604) 730-9575. Fax: (604) 730-9576. E-Mail: 102627.2172@compuserve.com OPSCESM «= ==AP Ess: Tél, :(613)241-5700 | Membre del'Association Téléc. :(613)241-4313 dekpressefrancophone Fondation Donatien Fremont, Inc iL (613) 241-1017-Tekec. = (613) 241-61 Conseil de la radiodiffusionet des | Canadian Radio-television and télécommunications canadiennes Telecommunications Commission Président-directeur :JacquesBaillaut Directeur: Jean-Pierre Poissant Sécrétalre-comptable: Tony Cao Infographisme et art graphique: Serge Moreau Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Directeur du Marketing: Jean-Charles Guay. CORRECTION Réseau-Femme de Vancouver aimerait apporter les corrections suivantes, suite 4 la mention (Le Soleil du9 aoiit) dela composition dunouveau bureau de direction ré- cemment élu. Le communiqué aurait da se lire ainsi: Madame Julie Robergen’a pas été élue cet- te année, mais demeure dans ses fonctions et Madame Roselyne Lambert de Prince George demeu- re conseillére.O Collaborateurs: Christelle Artu, Jeanne Baillaut, NigelBarbour, David Bond, Yvan Brunet, Laurence Defressine, Danielle Dufour, Madeleine Helm, Annie Gagnon, Huguette Gagnon, Mamadou Gangué, Germaine Guay, Joseph Laquerrre, Claudine Lavallée, SaraLéha, Marie-Agnés Michaud, Serge Moreau, Odette Morin, Libasse Niang, Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi L'abonnement annuel cofite 28$ au Canada, 58$ a l'étranger. Le journal Le Solel! de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colomtie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat Visitez le Soleil sur I'Internet en collaboration avec CaP- Pacific Cultural Services Ltd. 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