20 - Le Soleil de Colombie, vendredi 9 mars 1990 INFORMATION Le développement des droits linguistiques au Canada et dans l'Ouest canadien Plus de gris que de rose WINNIPEG (APF): La confé- rence nationale sur les droits oe organisée au début du mois de mars a Winnipeg par le Programme de contestation judiciaire a permis a plusieurs intervenants de brosser un tableau du dévelop- pement des droits linguistiques dans leur région respective. Un> climat d’intolérance qui s’envenime, un degré d’assimi- lation effarant, une plus grande francisation de l'appareil judi- ciaire, des gouvernements provinciaux poursuivis dans toutes les cours et surtout, une volonté de voir |l’autogestion scolaire se réaliser dans les faits, telles sont quelques-unes des constantes retrouvées chez les diverses communautés francophones minoritaires ca- nadiennes, _ particuliérement dans |’OQuest. En Saskatchewan, deux ans aprés la signature de l’entente fédérale-provinciale visant a promouvoir le statut des deux langues officielles dans cette province, le bureau de coordina- tion des affaires francophones qui avait été promis n’est toujours pas en place. De plus, tres peu de lois ont été traduites, ce qui était pourtant prévu dans |’entente. Des résultats tangibles con- cernant la gestion scolaire sont par ailleurs espérés des ’automne prochain. Pour Ru- pert Baudais, de |’Association des juristes d’expression fran- caise de la Saskatchewan, il vaut mieux procéder par étapes. «Si 15 pour 100 des Canadiens croient encore que le soleil tourne autour de/a Terre, quatre cents ans apres Copernic, il ne faut pas se surprendre d’en rencontrer plusieurs qui ne croient pas encore aux bienfaits de! ‘autogestion scolaire pour la minorité linguistique». Au Manitoba, on se remet a peine du jugement défavorable delaCour d’appel concernant la gestion scolaire. Selon Ray- mond Bisson, président de la Société — franco-manitobaine, «nos plus grandes victoires ont été liées a des causes juridiques. Les cas Bilodeau et Forest en attestent». Pour assurer la survie et le développement du _ frangais dans cette province cependant, cela exige plus que des organismes voués a la cause. «Cela dépend davantage de la détermination individuelle des Franco-Manitobains et des Franco-Manitobaines». Mais on vient de perdre Georges Forest. «Nous avons besoin de nou- veaux chefs de file, recrutés parmi notre jeunesse». Quoi- qu'il en soit, la bataille pour la gestion scolaire se poursuit. La prochaine étape: les négocia- tions avec le gouvernement Filmon et, ou, la Cour supréme. La minorité franco-albertaine voudrait, quant delle, trouver de quoi se réjouir. Elle n’a que de quoi espérer, pour |’instant. Espérer d’abord un dénouement heureux dans l|’affaire «Mahé». La décision de la Cour supréme est attendue incessamment; ses répercussions se feront sentir tous azimuts dans la francophonie canadienne. Se- lon Jean-Claude Giguére de l’Association canadienne-fran- caise de |’Alberta, on espére aussi voir se manifester une plus grande ouverture d’esprit de la part du gouvernement provincial et du reste de la population albertaine vis-a-vis le bilinguisme et les droits dela minorité officielle. ll n'est semble-t-il pas surprenant de constater un taux d’assimilation frisant les 63 pour 100 en Alberta présentement. En Colombie-Britannique, la francophonie éprouve surtout des probiémes d’isolement, de manque de ressources humai- nes, et elle subit elle aussi un taux d’assimilation galopant (77 pour 100). La présidente de la Fédération des Franco-Colom- biens (FFC), Yseult Friolet, précise aussi que la franco- phonie institutionnelle regrou- pe une trentaine d’organismes. La loi scolaire a été modifiée récemment, «mais elle laisse a désirer sous plusieurs aspects vis-a-vis le degré d autogestion qui nous est accordé». Apres dix ans de négociations avec le gouvernement provin- cial, la FFC et |’Association des Parents du Programme Cadre de francais viennent a leur tour de déposer en Cour supérieure la cause «Opération Loi scolaire», afin de faire respecter leurs droits en vertu de l’article 23. Le proces aura lieu au début mai. D’aprés Me Michel Doucet, président sortant de la Société des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick, il ne faut pas oublier que les droits constitutionnels ne garantis- sent pas la survie d’une communauté. «Pour que cesse le génocide, i] faut enrayer l’assimilation. Le premier pas ‘contre I’assimilation, ce nest pas le bilinguisme officiel, c'est le contréle total et complet de notre systéme scolaire. Je ne mobjecte pas au bilinguisme, mais je souhaite qu'un jour, partout au Canada, chaque jeune francophone puisse avoir acces a un systéme scolaire francophone a tous les niveaux, de la maternelle a |’université, un systéme que nous dirigerons nous-mémes». ETATS-UNIS 3, CANADA 1. { LAmericain moyen donne trois fois plus aux oeuvres de charité que le Canadien moyen : le saviez-vous? Et ce nest pas parce qu il gagne mieux sa vie. A vous de donner. Vou une excellente occasion a saisir par une personne souhaitant louer une station- service a cing postes de travail avec restaurant/relais routier, a Fort St. John (Colombie-Britannique). STATION-SERVICE/ RESTAURANT A LOUER Une expérience de la restauration est néces- saire et une expérience de la gestion d'une station-service serait préférable, mais les principales qualités nécessaires sont l'esprit d'initiative, l'enthousiasme et la volonté de s'intégrer a une équipe gagnante. Vous aurez également a faire un investissement. 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