F ——s =r Se LT ON a Te nT ee ea Png Le S os oleil Hebdomadaire de Colombie fondé en 1968 55 cts par André Piolat TPS incluse Courrier 2¢me classe/ Second Class Mail n °0046 vol 24 n°10 980 rue Main Vancouver Té1:683-7092 Fax:683-9686 Vendredi 5 juillet 1991 Rapport Spicer Crise de foi Aprés six mois de travail, lacommission Spicer a rendu un rapport pour le moins alar- mant quant a la santé politique du Canada. Réactions vives des francophones canadiens qui estiment avoir été oubliés une fois de plus dans le débat. «Le Canada est en crise. C'est une crise d identité, une crise de communication, une crise de - leadership.» Voila en peu de mots la conclusion des douze commissai- res membres du Forum des ci- toyens sur l’avenir du Canada, qui ont parcouru le pays pendant huit mois «pour tenter une sorte _d opération chirurgicale a dme ouverte sur 26 millions de Cana-' diens,» selon le président Keith Spicer. _«Notre démocratie est ma- lade,» a déclaré M. Spicer lors du dévoilement de son rapport dans la grande salle du Musée cana- dien des civilisations. «Les Cana- diens n’ acceptent pas la légitimi- _1é de leurs dirigeants. Ca com- mence avec le premier ministre, mais ¢a ne se termine pas avec le premier ministre.» En fait selon Keith Spicer, il existe une «désynchronisation» entre les citoyens et les élus. Dit autrement, les politiciens sont déconnectés des préoccupations des Canadiens. «Ce pays se meurt d’ignorance et de notre refus obstiné da’ apprendre,» ajoute M. Spicer dans l’avant-propos au rapport. Les Canadiens n’acceptent pas le cirque autour de la période des questions a la Chambres des communes, et encore moins «/e comportement scandaleux de certains sénateurs.» Cela, écrit M. Spicer, a ébranlé la foi des Canadiens dans tout le régime politique. Les Canadiens veulent une participation directe aux change- ments politiques au pays. Selon le rapport, le gouvernement ne de- vrait pas rejeter l’idée de former une assemblée constituante pour inciter le public a participer au débat surlanouvelle constitution, La nouvelle constitution, ajoute- - t-on, pourrait étre ratifiée par un référendum, mais avec des majo- rités dans toutes les régions. Il n’y a pas que I ’attitude des politiciens que n’acceptent pas de nombreux Canadiens. Le bilinguisme officiel, la Loi 178 au Québec sur I’affichage, la notion ~ des deux peuples fondateurs, le financement des programmes de multiculturalisme au détriment de l’identité canadienne, 1’affaiblis- sement des symboles nationaux Suite page 4 Oui et non Alors qu'il y a deux mois c’était non, Grace McCarthy a annoncé, mercredi 26 juin, sa décision de participer a la course au leadership du Crédit Social. La député de Vancouver-Little Mountain a reconnu que ce changement d'attitude s'expliquait en grande partie par la publication récente d'un sondage démontrant qu'elle est la mieux placée pour battre le NPD dans une élection provinciale. Enrevanche, aprés avoir dit "peut-étre oui," c'estnon pour Bill Vander Zalm. L'ancien Premier ministre a, en effet, renoncé a participer a la course au leadership, expliquant qu'il craignait d’étre de nouveau lacible des médias. Photos: Grace McCarthy (a gauche) et Bill Vander Zalm. Au fur et 4 mesure que le mois de septembre se rapproche, la programmation des premiéres FrancoFolies de Vancouver se précise. Cette semaine, découvrez le volet cinématographique de cette manifestation avec une présentation du film "Trois pommes a cété du sommeil” de Jacques Leduc. Photo: Nor- mand Chouinard et Paule Marier, deux acteurs de ce long métrage. Et aussi: Pause: Aprés plusieurs années records, le nombre d'ins- criptions dans les classes d'immersion francaise est a la baisse en Colombie-Britannique. L'am- pleur et les raisons de ce nouveau phénoméne. Page 4. Anniversaire: La Confédération suisse féte cette année ses 700 ans d'existence. A cette occasion, le musée de Vancouver présente une exposition sur ce pays parfois déroutant. Page 5. Bangladesh: Pauvre parmi les pauvres, cible répétée des catastrophes naturelles, le Bangladesh accueille pourtant avec chaleur ses visiteurs comme en temoigne le récit de Jean-Claude Boyer. Page 21. Mi