t } brOgl'o @utour do 12 rj = = 1 suffit, par les temps qui courent, de prononcer le nom de la Société d’Histoire de Colombie-Britannique pour qu’aussitdét les esprits s’échauffent. En revanche, une sorte d’omerta s’est bel et bien installé depuis quelques mois autour du nom pour en faire aujourd’hui une “Affaire”, car il s’agit, 4a bien peser les mots, d’une véritable affaire qui fait de !organisme, malgré tout, le sujet de Pheure. Les sensibilités et les susceptibilités personnelles des protagonistes sont loin d’étre absentes et participent comme des ingrédients corsant encore plus cette mésentente entre la Fédération des francophones et la Société d’Histoire. Le microcosme institu- tionnel francophone, le Conseil d’adminis- | tration de la Société d'Histoire et sa direc- tion manifestent peu d’empressement a fournir des informations pertinentes sur les | tenants et les aboutissants de l’affaire et préferent adopter un profil bas. Pendant ce temps, ce qu'il est convenu d’appeler un feuilleton continue de prendre des tour- nures rocambolesques avec le déménage- § ment, dans la nuit du 19 au 20 avril dernier, © de toutes les archives de lorganisme, qui se trouvaient depuis sa création a la Maison de la Francophonie. Durant le déménagement, # une partie des archives a été retrouvée dans les dépotoirs d’ordures a l’arriére de la _ Maison de la Francophonie et le reste est } allé rejoindre une maison privée de Vancouver-Nord. Le Conseil d’administration de la Société d’Histoire se mure dans un silence radio et refuse de donner toute explication, si minime soit- elle , concernant la situation qui prévaut depuis bientdt six mois. Aucun membre nest autorisé a s’exprimer. La présidente du C.A ,seule habilitée a le faire, répond aux abonnés absents. Dans la foulée, le directeur de la Société d'Histoire, qui a démissionné depuis le 31 mars dernier, avait, dans un premier temps, accepté de donner une entrevue au Soleil, mais a finalement décidé une semaine aprés, de renvoyer sine die la rencontre et a menacé de se munir d’une batterie d’avocats au cas ov un article mentionnerait son nom ou celui de la présidente du C.A Recontactée 4a la fin avril, la Fédération s’est aussi donné une semaine avant de se prononcer compte tenu, selon elle, de la complex- ité du dossier. La Fédération des francophones de Colombie- Britannique, qui chapeaute les organismes francophones de la province, a préféré répondre a la question en mettant en avant les changements apportés par la signature, le 22 mars 1996, de l’Entente Vendredi, le9 mai 1997 3 O°'ete Canada-Communauté francophone de Colombie-Britannique, plutdt connue au niveau national sous le terme générique d’Entente Canada- Communauté. Cette nouvelle formule établit un nouveau cadre décen- tralisé de collaboration entre les deux entités. De cette entente découlent deux structures: le comité de concertation provinciale com- posé de cing membres représentant les régions ainsi que des groupes constitués de la Communauté et le comité, dit conjoint qui, lui, regroupe cing personnes issues du premier et cing autres désignées par le ministére du Patrimoine canadien. C’est le comité conjoint qui, en novembre dernier, a refusé d’oc- troyer le deuxiéme versement annuel a la Société d’Histoire, mais s’est ravisé par la suite en mars 1997. Cette péri- | ode coincidait, 4 quelques jours prés, avec la démission du directeur de l’organisme. == Mme Diane Cété, présidente de la Fédération, qui siége au comité conjoint, n’y voit aucun lien . La Société d'Histoire a commencé 4a étre sur la sellette, selon Mme Cété, a partir de la fin de l'année derniére quand le comité conjoint a émis de sérieuses interrogations concernant d’une part sa gestion et d’autre part son utilité en tant qu’organisme au service de la collectiv- , ité francophone. Elle ajoute qu'il y a aussi «un manque de visibilité de lorganisme, des ® difficultés d’accés aux locaux, l’impossibil- ité de rejoindre la direction et des plaintes de différents membres de la communauté. Suite a cette réunion , le comité a posé deux conditions: obtenir la liste des membres de la Société d’Histoire et des lettres de confirmation des organismes avec lesquels elle travaille .» La Société d’Histoire de Colombie-Britannique a été fondée en 1976 et fut enrégistrée comme organisme en 1979. Au mois de juillet prochain aura lieu le renouvellement de son Conseil d’administration, celui-ci décidera si l’institution restera dans le giron de la Fédération, a linstar des autres organismes francophones de la province. I] aura également pour tache de veiller au rapatriement des archives qui ont été déplacées. : Dici la , les spéculations peuvent continuer sur les possibilités que l’Association Historique de Victoria devienne le futur foyer provincial de la mémoire des francophones de Colombie-Britannique si, comme on lui préte l’intention, la Société d'Histoire décide de sortir du para- pluie de la Fédération. On donne déja, dans certains cercles, le crédit a l Association de Victoria d’étre autonome financiérement. PAR MAMADOU GANGUE ne délégation bri- tanno-colombienne dune douzaine de personnes était pré- sente a Moncton, du 30 avril au 3 mai dernier, lors du IIléme Congrés nation- al de VACREF (Alliance canadienne des respons- ables et des enseignant-e-s en francais). «J'dirions que j'ai eu de la fun comme c’est pas possi- ble». De retour de son -séjour dans la capitale du Nouveau-Brunswick, Sophie Lemieux, ensei- SS gnante a VTEcole Anne Voyage en Acadie Hébert, en était encore toute étourdie. En compag- nie d’autres enseignants de la province, elle aura cotoyé des collégues fran- cophones de tout le pays, suivi plusieurs ateliers pro- fessionnels, et surtout été a la rencontre des éléves aca- diens, de leur enthousi- asme et de leur folklore. Et ce grace a la participation financiére du ministére de lEducation et du Conseil scolaire francophone.Car les responsables de PACREF s’étaient fait un point d@’honneur a respecter le théme du Congrés: Les éléves a la barre, du souffle dans les voiles. Et les participants ont ainsi multiplié les vis- ites dans les écoles de Moncton, de Shidiac, de Dieppe et d’ailleurs. Car important était moins dans les relations profes- sionnelles que dans les échanges. «Nous nous sommes rendus dans une école francophone de 2000 éléves, ce qui est totalement inimaginable pour nous, explique Thierry Ponchet, le nou- veau vice-président de TPACREF qui conduisait la délégation de Colombie- Britannique. Parler avec les jeunes et leurs professeurs, étre devant un peuple qui est fier de sa culture, c’était bouleversant et enri- chissant a la fois. Pour nous, qui avons besoin d’af- firmer notre héritage, ce fut une expérience trés profitable». Les provinces de l’ouest auront en tout cas l’occa- ’ sion de montrer qu’elles ne sont pas en reste lors du IVéme Congrés de l’'ACREF, qui aura lieu 4 Edmonton | en octobre 1999. LAssociation provinciale des professeurs d’immer- sion et du programme cadre (APPIPC), qui offre un grand choix d’activités de perfectionnement pro- fessionel 4 ses membres, a déja souhaité, en la person- ne de son _ président Thierry Ponchet, que lensemble du _ corps enseignant francophone de Colombie-Britannique puisse y participer. DENIS GUERIN