Suite de la page 1 Un projet de rénovations majeures a la Maison de la Francophonie Mais voila, dans la vie, il faut aussi savoir réver. Et on peut dire maintenant que le Centre culturel a visé juste. Aprés prés de quatre années d'efforts, dont la réalisation d'une importante étude de faisa- bilité grace a l'appui du ministére du Patrimoine canadien, notre réve s'appréte a devenir réalité. Le ministére de la Diversification de l'économie de I'Ouest a finalement accepté de débloquer un montant de 250 000 $ qui devrait permettre de mettre en marche le projet de réno- vations qui nous avait été soumis par l'architecte Tom Weeks de la firme Proscenium (également responsable de la construction du Evergreen Theater a Coquitlam et de nombreux projets de rénovation de théatres en Colombie-Britannique et ailleurs). Ces travaux vont considérable- ment modifier le format actuel du Studio 16; l'espace physique du Centre culturel sera également affecté. Nous croyons que ces travaux vont faciliter encore plus la capa- cité du Centre culturel d'offrir une programmation culturelle et com- munautaire de qualité au public vancouvérois. Evidemment, qui dit rénovation dit aussi construction, délais, diminution des services pendant une certaine période de temps. En ce moment, nous envisa- geons le début des travaux de construction vers la mi-septembre, début octobre. Ces travaux devraient durer environ trois mois. Pendant cette période, il nous sera impossible de tenir certaines activités (spec- tacles Nouvelle scéne par exemple). C'est la raison aussi pour laquelle nous n’avons pas prévu d'expositions en arts visuels au cours de l'automne. A I'heure oti j'écris ces lignes (le 16 juin, en plein Festival d'été...), il m'est impossible de donner tous les détails sur la programmation de l'automne. Je préfére ne pas annoncer d'activités qui devraient par la suite devoir étre annulées. Toutefois, celles qui sont inscrites a ce bulletin du Centre auront bel et bien lieu. J'encourage donc la clientele du Centre a demeurer a |'écoute des médias au cours des prochains mois afin de s'informer sur l'échéancier des travaux, et également sur la programmation du Centre qui s‘arti- culera en fonction de cet échéancier lorsqu'il sera connu définitivement au cours de I'été. Nous nous excusons des contre- temps que les travaux pourront entrai- ner pour notre clientéle, et nous vous remercions de votre compréhension. Pierre Rivard Directeur général Vancouv™ Francophen® a Suite de la page 1 La 9e édition du Festival d'été francophone de Vancouver : un bilan positif. Cette année le festival s'est déroulé sous le theme « Le Festival déplace de l'air ». En effet, pour la premiere fois, I'équipe de la neuvieme édition du Festival a décidé d'élargir son territoire en ajoutant le coeur du centre-ville et la rue Commercial a la tradition- nelle scene de la 7e avenue, et ce, afin d'unir les différentes commu- nautés de la région vancouvéroise dans une méme manifestation. C'est donc le vendredi 12 juin, sur la scene Canada 3000, au coin des rues Georgia et Howe, qu‘a été donné le coup d’envoi. Une céré- monie d'ouverture ponctuée de prestations par l'ensemble Choir Leoni et animée par Mme Roxane Vachon, présidente du conseil d'administration du Centre, a précédé le premier spectacle de la soirée. A 19h, le groupe québéco- haitien Ti Kabzy occupait la scéne et a vite fait de créer une ambiance musicale ou s'entremélaient salsa, meringue, reggae, hip hop et compas. Il n'en fallait pas plus pour ré- chauffer la foule qui a rapidement pris de l'ampleur pour le dernier spectacle de la soirée, soit celui de la grande vedette locale Alpha Yaya Diallo. Des rythmes chauds et langoureux, des cartes postales musicales d'Afrique; la foule s'est tres vite abandonnée a cette prestation colorée. Le soleil et une température chaude s'étaient donnés rendez- vous le samedi 13 juin pour la grande féte de la rue qui, comme a chaque année, avait lieu sur la 7e avenue devant l'édifice de la Maison de la francophonie. Dés 17h, les artistes de la troupe Cirkids amu- saient les jeunes et moins jeunes devant la scene. 2] — Les kiosques de nourriture et le « beer garden » ont tdét fait d'assouvir les faims et les soifs les plus coriaces. La série de spectacles a débuté a 18h avec les grands gagnants du Gala provincial de la chanson. Rhéal Poirier a démontré un profession- nalisme hors pair, tandis que Josée Allard impressionnait malgré son trés jeune age. C'est a 19h que la grande interprete locale, Isabelle Longnus, a pris son envol. Forte du succes de son récent disque compact « VOL 069 », Mademoiselle 100 000 volts a proposé un voyage musical teinté d'amour et d’humour. Un voyage sans escale qui a vite fait de conquérir les néophytes. C'est a 21h que la bombe musi- cale a explosé. Jean Leloup, l'enfant terrible du rock québécois, a jeté une conflagration dont les ondes sismiques se font encore sentir sur la 7e avenue. Armé de sa « guétare » et d'un band serré comme une jungle amazonienne, le volubile auteur- compositeur-interpréte a tot fait de jeter son dévolu sur une foule qui n'attendait que lui. Des grands succes tels Cookie, Isabelle et 1990 cétoyaient d'autres piéces moins connues tels Sang d'encre et Le Déme, mais tout aussi électrisantes. Une soirée mémorable dans l'histoire de ce festival. Le lundi 15 juin, le festival faisait place a l'art visuel. LE CENTRE La peintre d'origine haitienne et vivant a Montréal, Marie-Denise Douyon, est venue a Vancouver assister au vernissage de sa nouvelle exposition « Proverbiart »; un corpus d'oeuvres dénonciateur de l'injustice sociale et de la barbarie. Une oeuvre forte qui a suscité de nombreuses réactions au restaurant Lubie de la rue Commercial, lieu de |'exposition. La projection du film Quartier Mozart du Camerounais Jean-Pierre Bekolo marquait les festivités du 16 juin a la Cinématheque du Paci- fique. Un film tourné avec un mince budget, un trésor d'inventions et d'idées audacieuses. Une comédie que les cinéphiles francophones ont fort apprécié. La 9e édition du Festival d'été francophone de Vancouver s'est cléturée avec la prestation attendue du trio Cordes en folie. La foule, nombreuse au Studio 16, s'est laissée entrainer par les rythmes exotiques parfumés d'ardmes méditerranéens et arabes. André Thibault et ses comparses ont démontré un savoir- faire étonnant, une curiosité pour les musiques du monde qu'ils ont géné- reusement partagée. Un bilan positif donc, pour la 9e édition du Festival d’été francophone de Vancouver, un festival qui ne pourrait avoir lieu sans l'appui des différents palliers de gouvernements, des commanditaires, des bénévoles qui ont donné généreusement de leurs temps et énergies, et puis bien sar du public. Merci a tous ! PHOTO : RON VICTOR MONCRIEFF