MESSAGE DU NOUVEAU PRESIDENT Je remercie les Membres et le Comité Exécutif de la Société Historique Franco-Colombienne de m’avoir élu président pour l’exercice 1987-1989. C’est pour moi un grand honneur et une insigne marque de confiance. Je voudrais leur redire que je ferais ce qui est en mon pouvoir pour assurer 4 la S.H.F.C. le succés dans ses entreprises et une plus grande participation dans les activités du monde francophone. Pour mener 4 bien cette tache, vos conseils et votre collaboration effective me seront précieux et nécessaires. J’en appellerai 4 votre bonne volonté et 4 votre expérience dans les divers domaines professionnels et personnels avec Vintention et l’espoir d’en faire profiter ce projet éminemment communautaire qu’est la Société. Il y a quelques mois, notre Société fétait son dixiéme anniversaire. Ce fut l’occasion de réfléchir sur le bilan de nos réalisations. Celui-ci est déjA impressionnant. A cet égard, il faut remercier les équipes fondatrices et celles, aussi, des derniers présidents -je pense surtout aux présidents André Chollat et Catou Lévesque- d’avoir pu préserver l’existence de la S.H.F.C. en dépit des nombreuses contraintes budgétaires qui lui ont été imposées. C’est durant leur exercice que le jeune arbre a pu commencer, tant bien que mal, 4 prendre racine. Tout cela aussi n’aurait pas été possible sans l’aide financiére du Secrétariat d’Etat du Canada que nous remercions trés vivement 4 la fois de son soutien 4 notre travail en Francophonie Hors Québec et de reconnaitre, par son action concréte, l’importance fondamentale de la contribution historique francophone 4 l’édification de cette province du Canada. Ce sont en effet les Francophones qui ont ouvert, en grande partie, cette région d’Amérique du Nord au Canada. Faut-il rappeler aussi que la majorité des habitants non-Amérindiens de cette région parlait la langue francaise jusque vers le milieu du siécle dernier? Mais aujourd’hui, en raison des graves difficultés financiéres que rencontrent beaucoup d'associations francophones, le travail de ces pionniers risque d’étre remis en question si les acquis culturels et linguistiques ne sont pas consolidés et si ces soutiens financiers ne_deviennent pas plus substantiels dans les secteurs-clés de l'information francophone dont le rassemblement et la redistribution adéquate sont d’une grande importance culturelle et économique. Ceci est surtout vrai en ce qui concerne le destin immédiat de la S.H.F.C. a@ la veille du Sommet Francophone de Québec. Actuellement, - le soutien 4 l’entreprise francophone se trouve socialement et politiquement sanctionné dans notre région. L’ouverture d’esprit, en Colombie Britannique, des parents d’éléves A l’enseignement de la langue frangaise et de divers programmes en francais est notoire. Dans son ensemble, la population de la Colombie Britannique est trés favorable 4 cette évolution qui va d’ailleurs au dela d’une profession de foi "bilinguiste" de principe et qui souligne une prise de conscience plus aigiie d’une identité canadienne plus conforme au développement historique du pays. Le travail en francais effectué par les universités (S.F.U., U.B.C.) et par Tenseignement secondaire a certainement infléchi, favorablement, cette tendance au méme titre que la venue récente et massive de nouveaux immigrants. Compte tenu de cette situation générale, j’avais proposé, lors des réunions du Comite Exécutif du 17 juin et du 13 juillet d’orienter nos objectifs A court et moyen termes comme il suit: 1. Elargissement de la base communautaire de la SHFC et ouverture au monde de l’enseignement. 2. Plus grande diffusion de notre revue Le Chronographe et plus grande participation de redacteurs franco-colombiens. 3. Politique francophone concertée avec les _ autres associations & regroupements (régionaux et nationaux) et avec les médias. 4, Création d’un centre de documentation et d’archives francophones ayant un statut permanent (CEIDAF). Je me fais certainement le porte-parole du nouveau Comité Exécutif en déclarant que pour mener cette taéche A bon terme; vos conseils, votre expérience et votre participation seront indispensables. Prenez contact avec notre bureau (Tél. 879-3911) Nous nous adressons non seulement aux enseignants et aux membres des associations francophones, mais 4 toutes celles et 4 tous ceux qui sont convaincus, d’une maniére ou d’une autre, que la langue frangaise vaut bien leur contribution, si modeste soit-elle. Que leurs motivations soient d’ordre personnel ou qu’elle concerne la scolarité ou la vie professionnelle future de leurs enfants ou encore la survie culturelle du francais dans cette région du monde ow ils sont venus vivre, il est plus que jamais nécessaire que leur contribution se matérialise. Participez aux efforts de la Société Historique. Devenez-en un membre car La langue francaise et Vhistoire de ceux qui la parlent restent indissolublement liées. Si vous ne l’avez pas fait encore, souscrivez dés aujourd’hui 4 un abonnement au Chronographe, la seule revue francaise paraissant réguliérement dans cette province du Canada. II] ne vous en cotitera que Auit dollars pour quatre numéros par an. Ce prix trés bas se justifie: nous devons assurer 4 la revue une large diffusion. Nous devons permettre 4 tous de mieux connaitre les événements qui ont pris place ici -et qui continuent de prendre place tous les jours- dans cette importante région du Canada en pleine évolution. Guy P. Buchholtzer Le Chronographe Printemps-Eté 1987 Volume IV:1-2