6— Le Soleil de Colombie, vendredi 8 février 1985 Les astres a te ance Le ciel de février_ (NC) — Le débutant ne doit pas se laisser rebuter par l’étude des constel- lations. Le choix de la carte du ciel est important, car une carte donnée n’est utile que pour une saison et une région particuliéres. La nétre montre l’aspect du ciel a la mi-février, vers 21h30, sous une latitude correspondant, a quelques degrés prés, au 45°N. La configuration de la sphére céleste est la méme une heure plus tardau début de février et une heure plus tot a fin du mois. Les étoiles pales sont représen- tées par de petits points, les plus. brillantes par des points plus gros et les plus éclatantes par une forme détoile. Voici comment utiliser la carte: tournez-la de facon que l’horizon auquel vous faites face se trouve en bas, puis tenez- la verticalement sur fond ’ de ciel. L’est et l’ouest sur la carte pointent main- tenant dans la bonne direction. Apprenez d’abord a trouver les constellations les plus simples. Certaines peu- vent étre repérées grace a leurs étoiles brillantes, d’autres grace a la forme caractéristique que des- sinent celles-ci. Quelques constellations, dont la Grande Ourse, située dans la partie nord du ciel, et Orion au_ sud, ‘peuvent servir de points de repére ~~ pour situer des astérismes plus complexes. Commencez par Ursa Major, la Grande Ourse de la _mythologie grecque. Face au nord, orientez votre carte de maniére que “horizon nord” se trouve au bas. Cherchezlacélébre casserole. En février, au moment représenté sur la carte, elle a le corps tourné vers le haut et le manche pointé vers lhorizon nord-est. La carte montre comment la Grande Ourse peut servir a repérer non seulement la Polaire dans la Petite Ourse (Ursa Minor), mais également le Lion a l’est; Cassiopée (la Reine) en forme de W et le grand Carré de Pégase a Pouest. Tournez-vous main- tenant vers le sud, en tenant le carte de facon “que I’ «horizon sud» se trouve en- bas. Une myriade d’étoiles bril- lantes décorent cette tranche de ciel. Notez la forme caractéristique QYON NOZIHOH (LOIWVHO 1113d) 3SYNO 3ilLad er ts * Aldebara' ; af} Betelgeuse//’ GRAND CHIEN HORIZON SUD d’Orion (le Chasseur Géant), la plus riche en étoiles brillantes. La «Ceinture» d’Orion, composée de trois étoiles, est, ainsi que peut-étre la Grande Ourse, la for- mation la plus facile a trouver. Orion figure au centre des «six constel- lations d’hiver» qui renferment chacune au moins une étoile de forte magnitude permettant de les situer. Cet ensemble d’étoiles brillantes en- cercle le Chasseur Géant, de Sirius dans la constel- lation de Canis Major (le Grand Chien) 4 - Aldé- baran dans celle du Taureau. PLANETES: C’est le 26 que Vénus, haute au sud- ouest du ciel au coucher du soleil, atteint son degré de magnitude le plus élevé de année. Elle passe le 8 a 3° (6 fois le diamétre de la Lune) au nord de Mars, la planéte rouge, et le 15 a 4° au nord. Saturne se léve a HORIZON OUEST trouve au sud, au lever du soleil. Calendrier: jh (Temps universel) 5 15 Pleine Lune 8 02 Vénus a 3°N. de * Mars 12 08 Dernier Quartier 12 16 Saturne a 3°N. dela Lune 15 19 Vénus a 4°. N. de Mars 17 10 Jupiter a 4° N. de la Lune 19 19 Nouvelle Lune 23 06 Vénus a 8°N. dela Lune : 23 08 Mars a 3°N. dela Lune 26 18 Vénus a sa plus grande brillance 27 24 Premier Quartier Pour passer du Temps unversel aux fuseaux horaires canadiens (heure normale), soustraire un certain nombre d’heures selon la table de conver- sion ci-dessous: HNT 3h30m HNA 4h HNE 5h HNC 6h HNR 7h HNP 8h Nous irons tous au bois le samedi 9 février ad 14h00 Le parc Stanley est A nos portes et nous ne savons méme pas ce qui s'y p , question faune et flore; wenez donc avec nous le découvrir. Jacques Sirois, un biologiste d’Environnement Canada connait par coeur les animaux et les oiseaux de la Colombie britannique en plus d’étre intéressant 4 écouter et de parler francais! La visite est gratuite. : __ Nous partirons, équipe du Soleil en téte, du Lumberman’s Arch (derriére |'Aquarium) & 2h00 de laprés-midi le 9 février. Il faut compter deux heures de visite 4 peu pres. Apportez vétements de pluie, des vétements chauds et surtout des jumelles; lunettes d’approche ou longue vue. Pour vous donner un petit apercu, les deux kilométres de sentier du parc correspondent aux 27000 Km de cétes de notre province. Si vous voulez venir avec nous passer ces deux heures enrichissantes, dirigez-vous vers ce coin du oe Stanley ou bien appelez Annie au Soleil au 79-6924 pour plus de renseignements. D'AUJOURD'HUI IPE RRR RE SERRE ES LE MEURTRE TIPO PP ERR EEP REBAR EEL SNS GaB tar" / Etats-des-Unis (SHS) Un Américain en tue un autre a toutes les 23 secondes. Depuis 20 ans, le taux d’homi- cide a doublé aux Etats- Unis et atteint aujour- d’hui 10 meurtres par 100 000 personnes par année. Au Canada, ce taux n’est que de 2 pour 100 000. Chez nos voisins du sud, tant les meurtriers que leurs victimes sont en majo- rité des pauvres. Pour- tant, la pauvreté ne suf- fit pas a elle seule a ex- pliquer tout ces meur- tres. Il existe des pays bien plus pauvres ou la violence est moindre. Pour le Surgeon Gene- ral des Etats-Unis, Eve- rett Koop, «la violence atteint les proportions d’une épidémie et est devenue un probléme aussi important que I’é- taient la tuberculose et la variole au siécle der- nier». Sans doute est-ce pourquoi le fameux Centre pour le contréle des maladies d’Atlanta s’est doté d’une section d’étude de la violence. Violence noire (SHS) Toute propor- tion gardée, les Noirs tuent plus que les Blancs aux Etats-Unis. Et la plupart de leurs victimes sont des Noirs. Le taux d’homicide des hommes noirs est 10 fois plus élevé que celui des blancs. Celui des ~ ‘femmes noires cing fois plus grand que celui des blanches. On a tour a tour avancé la discrimi- nation, le chémage et la pauvreté pour expliquer ces chiffres. L’arme du crime (SHS) Sur les 20 000 homicides perpétrés chaque année aux Etats- Unis, deux sur trois sont commis avec une arme a feu. Les Améri- cains possédent plus d’armes a feu per capi- ta que tout autre pays au monde : environ 40 millions y sont en circu- lation et on en fabrique 2,5 millions par année. Pour de nombreux spé- cialistes, la diminution du nombre des meur- tres passe par un con- tréle plus strict de la vente des armes 4a feu. Ils avancent que la plu- part des homicides ne sont pas prémédités mais surviennent sous le coup de la colére. Or la décharge d’un révol- ver a cing fois plus de chance d’étre mortelle qu’un coup de couteau. Mais les gens achétent des armes 4 feu pour se protéger et plus le cri- me augmente, plus ils en achétent, ce qui, en retour, contribue a augmenter le nombre des homicides. Au cours d’une émission publique de radio , le speaker clame: =. $i] -y.8,..dans la salle, un couple qui est marié depuis vingt-quatre heures, France ‘Un engin pour explorer les grands fonds marins On sait depuis quelque temps déja établir la cartogra- phie des grands fonds marins. On en décéle les lignes de niveau grace 4 un “sonar”, c'est-a-dire une espéce de radar qui, au lieu d'utiliser des faisceaux électromagnéti- ques, fait appel a des signaux. sonores, qui se transmettent bien dans la mer. En France | un tel appareil, multifais- ceaux, le Seabeam, avait été installé dés 1977 sur le navire “Commandant Charcot” par - le CNEXO (Centre National pour Vexploitation des océans) aujourd’hui intégré avec l'Institut des péches dans un nouvel organisme créé depuis juin 1984: 1’Ifremer (Institut francais de recher- che pour l’exploitation des mers) . La portée de l’appareil avait été calculée pour des profon- deurs de 7 500 métres, avec des erreurs possibles dans l’appréciation de la hauteur des reliefs, de deux métres. L’Ifremer a expérimenté en juillet dernier et dans des conditions souvent _ difficiles (vents soufflant 4 90 Km-h), au large de Toulon, un nouvel appareil, complémentaire du premier et trés performant: le SAR (systéme acoustique remorqué). Le SAR est, en effet, remorqué par un navire de surface qui, grace 4 un cable de 8 500 métres, peut le télécommander 4 sa guise et recueillir par la méme voie les informations percues par 6 000 metres de fond. Les 6 000 métres-de fond sont la limite de navigation sous-marine pour laquelle Tengin a été concu. Il ne ratisse pas le fond de la mer, comme on pourrait le croire, mais le “survole” d’environ 70 métres, entrainé par son cable a la vitesse de 1 métre - seconde. Ce petit sous-marin inhabité de 5,5 métres de longueur d’un diamétre de 1 métre et d'un poids de 2,4 tonnes est €quipé d’un sonar humour qu'il monte sur la scéne. Un jeune garcon flanqué d’une toute jeune fille se présen- te: : — Vous étes mariés depuis vingt-quatre trés particulier et sophistiqué dit “sonar latéral”. Celui-ci permet d’enregistrer tous les détails du relief avec une précision de 30 cm sur une largeur d’observation de 500 métres de part et d’autre de engin. Lui est adjoint, un sondeur de sédiments qui permet une reconnaissance géomorphologique du fond sous-marin jusqu’a 80 meétres au-dessous .de son niveau. ‘Toute cette puissance €lectro- nique de bord a été réalisée par la société Thomson-CSF. Ce faisant, le SAR servira a établir avec plus d’exactitude encore la carte des reliefs rencontrés. Mais, plus, il pourra évaluer la densité des fameux gisements de modules polymétalliques (fer, cobalt, manganése, cuivre, nickel) que l'on sera bien obligé d’exploiter un jour, les mines ‘terrestres étant épuisées ou difficilement rentables sur le plan économique. Peut-étre aussi le sondeur de sédiments révélera-t-il des structures ot du pétrole se serait accumulé. La France, par l’intermé- diaire de l'Ifremer, et avant la création de ce nouvel or- ganisme, s'est engagée dans une politique hardie de re- cherches océanographiques. II ne faut pas oublier qu'elle est au second rang derriére les Etats-Unis, pour l’étendue de la zone d’exploitation écono- mique des mers qui lui appar- tient. L’avenir est peut-étre sous la surface des océans quand le besoin se fera sentir. Un rapport de 1’Académie des sciences publié en janvier 1984 a propos des modules, indique que ni la rentabilité économique ni les retombées techniques ne peuvent justi- fier la poursuite d’un pro- gramme d’exploitation indus- trielle, mais le jour ow les conditions l'imposeront, la seule nécessité sera d’étre présent.” La France y compte bien. Elle a consacré en 1984, 100 millions de dollars 4 la recherche océanographique. heures? demande le speaker. — Qui, monsieur. — Alors, une seule question: Qu’est-ce que vous faites ici? —