| Chroniques Victoriennes Ville de petits vieux ! Manceuvre difficile ! Pour quitter le centre ville et rejoindre la rue Fort a _ partir de la View, il faut d'abord tourner a droite et puis immeédiatement a gauche. A premiére vue, cela a I'air simple et ce le serait si cela n'avait été a Victoria ou les piétons ont pris le pouvoir, il y a quelques années deja et, depuis, imposent un régime des plus autoritaires. Au coin de la View et de la Douglas, il y a un feu rouge qui défend un passage clouté sur lequel les piétons déambulent comme s'ils étaient en vacance. Ils en ont le droit, certes ! Mais le feu vient-il a passer au jaune qu'ils continuent de traverser comme si de rien était et, semble-t-il, encore bien plus lentement. Au rouge, ils sont encore plusieurs sur le passage et c'est tout juste s'ils ne s'arrétent pas en chemin pour humer les embruns qui remontent de la mer. Ne commettez pas l'erreur de klaxonner ou de forcer le passage car il s'en trouverait pour taper du poing sur le toit de la voiture alors que tous s'accorderont a vous lancer des regards et méme des invectives a faire rougir des sans-culottes sur la Place de la Concorde. La place est libre enfin et, quel veinard vous faites, votre feu est toujours au vert. Le clignotant a droite, vous vous engagez et parcourez quelques métres pour vous arréter 4 nouveau. Bien sur, le passage piétonnier qui traverse la Douglas est encombré de gens dont la seule ambition semble se limiter a battre de lenteur leurs records précédents. En ce point stratégique, on voit alors se concentrer nombre de véhicules provenant de tous les coins de la ville. Il y a ceux qui viennent de la View céoté mer, et ceux d'en face, cété colline. Et puis bien sdr, par derriére, ceux de la Douglas car leur feu est passé au vert. Mais il y a toujours des piétons qui traversent ! C'est A ce moment que les mouvements d'impatience risquent de devenir irrépressibles. ll y a quelques années, dans ma toute grande naivete, je me souviens avoir tenté de me faufiler entre deux agrégats de piétons. Quelle folie !| Il me semble avoir été le premier a la commettre, et le seul | Tous ces gens qui paraissaient s'abimer dans une langueur indolente et nonchalante se transformérent soudains en monstres hurlant. Mon salut n'a tenu alors qu'a une seule chose : a l'époque ma voiture était encore neuve et avait de la reprise. bees suite en page 13 Page 12 ........ccceccceeceees