VOL.13 No 41 VENDREDI 13 FEVRIER 1981 Crise a la BEG: eee Ov en sommes-nous? Huguette Décarie-Desjardins Essayons de faire une mise des deux derniéres semaines. au point sur les événements Le 24 janvier 1981, le Dr. Charles Bouton, président de la F.F.C. et les membres du Conseil Général recoivent une lettre les informant que “si la démission ou le congédiement de M. Jean Riou, Directeur Général, ne leur est pas communiqué a 17h00 , samedi le 24 janvier 1981, de bien vouloir considérer la démission officielle des dix employés signataires.” Ont envoyé cette lettre, Micheline Brodeur, agent ae développement pour la publi: cité- Susan Bouchard, agent régional du Grand Vancou- ver- Léo Prince, agent de _ développement communau: taire- Philippe Lafrance, . agent de développement cul- turel et les animateurs ré- gionaux Roland Poirier, Okanagan-Monique Wyse, Prince George-Catherine Lengyel, Ile de Vancouver- Berthold Pedneault,Vancou- ver Nord- Mary Ann Mac Donald, Kamloops - Claudette “Tremblay, région du Bas Fraser. ‘Nous ne sommes pas sans savoir qu'il existent plu- sieurs malentendus au sein des différents organismes francophones de la province. Si on pouvait régler. ces frictions et ces problémes internes, peut-étre que la situation entre les anima- teurs régionaux et le Direc- teur dela F.F.C. serait moins tendue. . Lors de la Rontéreace de presse tenue par le nouveau Conseil Général, samedi dernier ou assistaient en tant qu’observateurs, Mme Mary zee Morton du Secrétariat # a M. Jean RIOU Les employés reprochent en autre l’absence de commu- nications entre la direction et les employés. Aprés cer- taines démarches, j’ap- prends qu'il y avait une réunion hebdomadaire entre M. Jean Riou et les employés de la F.F.C. Par contre, les mémes employés reprochent aussi recevoir trop de directi- ves qui ne tiennent pas compte de la réalité. On _Teproche aussi au Directeur Général un manque de com- munication avec les régions. dEtat et M. Donald Cyr de la Fédération des Francopho- nes Hors Québec, le Prési- dent . Jean Lagassé ouvre la réunion par ces paroles: “Les membres du Conseil Général se sont réunis ce matin pour réaffirmer les décisions prises le 24 janvier ainsi que le 31 janvier.” En me référant au commu- niqué de presse du 31 janvier je cite: “Suite aux événe- ments dela semaine derniére le Conseil Général demande au nouveau Comité Exécutif Cabinet Bennett de rétablir l’entente entre le Directeur Général M. Jean Riou et les dix employés démissionnaires.” M.- Jean Lagassé continue en souli- gnant que le Conseil Général -déplore les inconvénients causés suite 4 la fermeture des bureaux de la F.F.C. et nous fait par que les em- ployés seront tous a leur poste dés lundi le 9 février 1981 a 9h00. Par la suite M. Lagassé annonce officiellement que le poste de Directeur Général est bel et bien vacant. C’est a si perdre en conjonctures, puisqu’au début de l’assem- ~ blée on nous dit bien et je répéte: “Que les membres du Conseil Général se sont ré- unis pour réaffirmer les décisions prises le 81 jan- vier.” Alors a cette date, il n’était pas question de con- gédier M. Jean Riou, mais bien de rétablir l’entente 4 entre le Directeur Général et les dix employés démission- aires. _ ~ Le Président M. Jean Lagassé continue en nous faisant remarquer l’absence de Mlle Jacinthe Dugas, conseiller général-de Nana- imo. Cette derniére a été empéché de se rendre a la réunion, le vol entre Nana- imo etVancouver ayant été annulé. Par contre, Mlle Dugas a envoyé untélégram-. me indiquant sa solidarité ses collégues. Je suis surprise de constat é M. Guy Martin a assisté aux réunions a huis clos, n’étant pas lui-méme conseiller géné- ral. De plus il ne peut représenter la région de Kelowna car Raymonde Nolius; conseiller régional est sur les lieux. A ma question, a savoir comment il se faisait qu'il avait pf participer aux réu- nions du Conseil Général, M. Guy Martin me répond avoir recu une invitation. Suite page’ 11 Avenir incertain Huguette Décarie-Desjardins Le leader néo-démocrate Dave barrett déclarait dernigre- _ ment lors d’un discours devant un groupe de syndiqués: “Nous voyons a l’oeuvre le Sheik Peter Lougheed de I’Alberta ' se battre au nom de l’Ouest canadien alors que son pantin dela Colombie Britannique ne fait qu’acquiescer et réclamer des directives.” Jusqu’a maintenant, il faut Yadmettre, M. Bennett a scrupuleusement entériné les prises de position de son collégue albertain dans la lutte au pouvoir fédéral. Par ailleurs, M. Dave Barrett ainsi que plusieurs adversai- res politiques, estiment que m. Bennett est allé trop loin en remettant les rénes du pouvoir 4 l'Alberta dans la lutte actuelle que l’ouest livre 4 Ottawa. M. Bill ennett Malgré que le NPD accroit continuellement son audien- ce politique aux dépens du Crédit Social, le premier SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE No 0046 25 CENTS Entente fédérale-provinciale en éducation... Le Fédéral continuera son aide Le Secrétaire d’Etat, Francis. Fox, a_confirmé auprés des ministres provin- ciaux de l'éducation que le gouvernement fédéral vou- lait continuer a aider les provinces en matiére d’ensei- gnement dans la langue de la minorité de langue officiel- le dans chaque province (l'anglais au Québec, le fran- cais dans les autres provin- ces) et a fournir aux Cana- diens la possibilité d’appren- dre le frangais ou l'anglais en tant que langue seconde officielle. Ita en outre déclaré que le gouvernement était disposé a conclure a ce sujet de nouvelles ententes s’éten- dant sur plusieurs années, a la fois pour préserver les réalisations actuelles et pour encourager 1|’élabora- tion et l’amélioration des programmes d’enseigne- ment de langue seconde et de langue de la. minorité a travers le pays. M. Fox a noté avec satisfac- tion les déclarations faites Le Secrétaire d'Etat, Francis Fox par les ministres provinciaux qui ont repris l’engagement des premiers ministres pro- vinciaux au sujet de la responsabilité des provinces en matiére d’éducation pour les groupes minoritaires de langue officielle la ot le nombre le justifie, et de Il a annoncé une augmenta- tion immédiate de $2.6 mil- lions pour les programmes hors formules pour 1981-82. - Les programmes hors formu- , les comprennent des projets spéciaux, des bourses aux- étudiants et aux enseignants -et des moniteurs de langue. Ceci porte a $33 millions la contribution fédérale pour les programmes hors formu- les. A la réunion, le secrétaire d’Etat et les ministres provinciaux ont également conclu un accord intérimaire concernant les paiements formulaires pour |’année fis- cale en cours 1980-81 pour laquelle le gouvernement fédéral avait déja budgeté la somme de $140 millions. ministre Bennett ignore les inquiétudes qu’il souléve quant a l'avenir constitution- nel de la province et semble incapable de percevoir le péril qui pése sur son avenir politique. Les derniers sondages montrent que le NPD a 10 points d’avance sur le gou- vernement et les derniéres élections municipales 4 Van- couver, ont démontré que la population opte définitive- ment pour des leaders plus 4 ‘vauche. Une victoire du NPD au prochain scrutin général mo- difierait certes la position constitutionnelle de la Colombie Britannique. M. Barrett adéja endossé la politique fédérale en matiére énergétique et il désire qu’Ottawa agisse de facon a accorder aux Canadiens un plus grand contréle de ses richesses énergétiques. II appuie également le rapa- triement de la Constitution, en autant que M. Trudeau approuve les amendements réclamés par le leader néo- démocrate fédéral M. Ed Broadbent. Quoiqu’il en soit, l’avenir politique du premier minis- tre de la Colombie Britanni- que semble définitivement en danger. l'apprentissage de la langue seconde. M. Fox a cependant précisé aux ministres provinciaux quill était essentiel que le gouvernement fédéral, dans le cadre des ententes, ait Yassurance que les verse- ments accordés aux provin- ces dans ce domaine sont nécessaires, justifiés, et quiils contribuent effective- ment a aider les gouverne- ments provinciaux a conti- nuer a offrir et 4 améliorer les programmes d’enseigne- ment dans la langue de la minorité de langue officielle et les programmes d’appren- tissage de la langue seconde officielle. Faisant remarquer que certains députés ainsi que les représentants de certains groupes minoritai- res et ceux de certaines organisations intéressées, avaient critiqué les paie- ments formulaires du fédéral aux provinces, qui sont éta- blis d’aprés les frais ea raux d'instruction de le secrétaire d’Etat a réitéré a aux provinces que l'aide fédérale devrait étre reliée plus directement aux “frais additionnels” des program- mes d’enseignement de lan- gue officielle que doit débourser chaque province. C’est 1a; a-t-il noté, ce que la Commission royale d’enqué- te sur le bilinguisme et le biculturalisme avait a l’origi- ne, vers la fin des années 60, recommandé au gouverne- ment fédéral. En plus de discuter de la collaboration fédérale-pro- vinciale dans le domaine des langues officielles dans I’en- seignement, le secrétaire d’Etat et les ministres pro- vinciaux de l'éducation ont aussi convenu au cours de cette réunion de publier le rapport du groupe de travail fédéral-provincial concer- nant l'aide accordée aux étudiants. M. Fox a déclaré que le rapport de ce groupe de travail constituait un bon document au sujet duquel les étudiants et le public en général pourraient faire con- naitre leurs opinions, ce qui faciliterait, pour lui-méme et les ministres provinciaux, le processus de prise de déci- sions en ce qui a trait aux futurs programmes d’aide aux étudiants.