4 —Le Soleil de Colombie, vendredi 21 janvier 1983 En ne ee a ee eee eS “Les Chroniques’’ de la Société Historique Franco-Colombienne 9, rue Broadway est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone[604]879-3911 3— La petite histoire de noms de lieux en Colombie britannique Par André Chollat Nous l’'avons déja vu, les noms de lieux en C.B. sont souvent dis aux caprices du hasard; ils ont été attribués, de facon plus ou moins libé- rale, par des politiciens et des fonctionnaires qui se succé- dérent au cours des ans. I] est vrai que depuis toujours, sem- ble-t-il, des noms de_per- sonnages influents (de la mythologie, du monde reli- gieux; héros du passé et du présent dont la bravoure ou les exploits dans les domaines les plus divers en font des noms de légende, et cela dans tous les pays du monde) furent donnés a des lieux géo- graphiques dominants; mais, que de méconnus, vu la multitude de noms propres! “Pavillon” Dans le passé, lors de la venue des Voyageurs, les noms donnés répondaient au besoin de s‘orienter; tout au long des voies de communicaton tra- cées par ces pionniers, on retrouve des noms de lieux descriptifs dont l’origine peut étre des plus inattendues. Ainsi, “Pavilion”, une loca- lité dans les Cariboo (entre Clinton et Lilloett) fut le nom choisi par les voyageurs au début du siécle dernier, en raison d’un grand au blanc (en vieux francais et flottant dans un village indien pour marquer la tombe des chefs, selon la coutume de l'endroit; le pavillon blanc n'est plus 14, mais son nom est resté. “Pend d’oreille” Dans le sud des “Koote- nays”, se trouve une riviére “Pend d’oreille”, un affluent du Columbia. Elle aurait été baptisée ainsi, paratt-il, en raison des pendants d’oreille de coquillages spectaculaires, portés par les indiens de cette région. Une raison semblable est & l'origine de Babine dont on retrouve le nom dans le centre Nord de la province entre Prince George et Prince Ru- pert; (C'est le nom d’une chaine de montagne, d’un lac spectaculaire, d'une longue rivitre se jetant dans la Skeena, et de deux localités dont l’une & un “Portage’’).- Les voyageurs avaient nom- mé ainsi les indiens de toute cette région, dont la tradition était de s’étirer la lévre infé-~ rieure de facon démesurée avec un os ou une piéce de bois, distinction particuliére chez les femmes ayant passé l’age de la puberté (il n’y a pas de limite aux canons de la beauté, n’est-ce pas! Que ne ferait-on pas pour étre dési- rable.) zoloviging. de, comains nome. peut étre discutable aujour- @hui; c'est le cas de Barriere dont une montagne, une rivie- re, deux petits lac et une localité portent encore le nom au Nord Est de Kamloops; certains soutiennent que ce nom est di a la riviére qui était un obstacle difficile a franchir, donc une barriére; d’autres pensent que ce nom fut donné en raison des piéges a poissons, ou barriéres de branchages, utilisés par les indiens péchant dans cette ri- viére. Mais encore, s’agirait-il d’enclos de branchages instal- lés dans la nature pour arré- ter le gibier, ou méme n’est- ce que le nom d’un pionnier (mais cette derniére possibi- lité est la moins vraisembla- ble). “Jambes courtes” Tl en est de méme du nom Trépanier que l'on retrouve d’une part dans l’Okanagan Courtes”, ce dernier souffrant d'un traumatisme — cranien aprés avoir été malmené par un ours. “Villeneuf: Newton” Mais peut-on penser que Trépanége (le nom d’un pla- teau des environs de Kam- loops) soit de la méme ori- gine? Toute personne ayant les réponses serait vraiment gentille de nous les faire connaitre. Quoi qu'il en soit, des‘noms se transmettent de généra- tions en générations, qui per- dent le sens méme de leur existence; ils rejoignent les milliers de noms de ces illus- tres inconnus (peut étre mé- connus, devrais-je dire) dont (une riviére Trépanier se jette ‘#/’. dans le lac Okanagan, prés ‘ d’Osoyoos) , d’autre part dans le district de Cassiar (ot une rivitre Trépanier est un. af- fluent de la riviére Lizard). Pour la riviére de l’Okanagan connue autrefois sous le nom de “Riviére de Jacques’, il est dit que le nom Trépanier aurait été donné aprés que Alexander Ross (agent de la Cie du Nord-Ouest) ait réussi une trépanation du crane d'un chef Suswap, “Jambes_ Les premiers missionnaires du Canada francais par Paul-Frangots Sylvestre A travers les principaux événements qui font date dans notre histoire, depuis l'arrivée des premiers colons jusqu’a la fondation des premiéres villes, nous retrouvons la présence des missionnaires, religieux et religieuses venus évangéliser les peuples d’Acadie et les indigénes aussi bien sur les bords du St-Laurent qu’en Huronie. On sait que le premier signe de la religion catholique en Nouvelle-France est cette croix de trente pieds élevée le 24 juillet 1534 par Jacques Cartier, 8 Gaspé. Mais l’arri- vée des missionnaires ne s’ef- fectuera que soixante-dix ans plus tard, soit en 1604, avec le sieur de Monts et Champlain. Les colons du sieur de Monts sinstallent d’abord sur I'tle Saint-Croix qui fait aujour- d@hui partie de la Nouvelle- Ecosse; puis, l'année suivante, se transportent a Port-Royal. Un ministre huguenot et deux prétres catholiques les accom- pagnent. L’évangélisation se poursuit en Acadie sous le lieutenant Pontrincourt avec l’abbé Jessé Fléché et, surtout, avec I’arri- vée de deux Jésuites a Port- Royal, en 1611. De son cété, Champlain est décu de l’Acadie et reprend la route du Saint-Laurent. Le § juillet 1608, il fonde Québec et obtient du Roi et des évé- ques de France l’envoi des Récollets. Les péres Denis Jamet, Jean Dolbeau, Joseph LeCaron et le frére Pacifique Duplessis débarquent au pied du Cap Diamant en juin 1615. Le pére Dolbeau se dirige vers Tadoussac pour y évangéliser les Montagnais et le Pére LeCaron chez les Hurons. (A noter que la nouvelle école secondaire francaise de Pene- -tang porte le nom du récollet LeCaron.) Le zéle des missionnaires n’est pas toujours accompa-” gné d'une compr¢hension de la maniére de vivre et des moeurs des Indiens. Le projet de les franciser et de les rendre sédentaires prend forme mais se heurte a de graves obsta- cles. En 1625, le missionnaire Nicolas Viel est précipité dans les rapides du Sault-au-Ré- collet par ses compagnons de voyage indiens et devient ainsi le premier martyr de la foi au ‘Canada. En 1689, le cardinal de Richelieu invite les Capu- cins a seconder les Jésuites en Acadie, Les missionnaires capucins oeuvrent surtout au- prés des Indiens du Nouveau- Brunswick et de la Nouvelle- Ecosse, et ce jusqu’a la pre- miére conquéte anglaise en 1654. Les Récollets installés a Québec se sentent bien vite incapables de suffire a la tache. immense et difficile d'évangéliser les tribus indien- nes. Dés 1624, ils recoivent l'aide des Jésuites. Les péres Charles Lalemant, Jean de Brébeuf et Ennemond Massé arrivent l’année suivante et vont préter main-forte aux Récollets en Huronie, en 1626. L’année 1689 marque I’ar- rivée des soeurs Ursulines et des soeurs Hospitaliéres. Les premiéres s'occupent d’édu- quer les enfants des colons et -des indiens alors que les secondes se vouent au soin des malades, a l’Hétel-Dieu de Québec. Deux ans plus tard, en 1642, on assiste a la fondation de Ville-Marie, ou Montréal, et a l’oeuvre mis- sionnaire d'un Jean-Jacques Olier et d'une Jeanne Mance. L'évangélisation dans 1’On- tario actuel se poursuit, entre la baie Georgienne, le lac Simcoe et la riviére Severn, par les Jésuites. Les conver- sions se multiplient mais les Iroquois se rebellent. Le mas- sacre commence; on assiste a la destruction -de plusieurs villages et a une tuerie géné- rale. Des centaines de per- sonnes meurent entre juillet 1648 et décembre 1649, dont les péres Brébeuf, Daniel, Lalemant, Garnier et Chaba- nel. L’Eglise missionnaire a désormais ses martyrs. Dans les dix années qui suivent, les oeuvres d’ensei- gnement, d’hospitalisation et d’évangélisation se poursui- vent et se consolident, tant en Acadie avec les Récollets et Capucins, qu’en Nouvelle- France avec les Jésuites, Sul- piciens, Ursulines et Hospita- liéres. Le pas décisif de l’orga- nisation religieuse au Canada sera franchi en 1659 avec la nomination du premier vicai- re apostolique. Francois de Montmorency- Laval est sacré évéque le 8 décembre 1659, a Paris, et arrive 4 Québec le 16 juin de la méme année. Il améne avec lui quelques prétres séculiers; d'autres viendront le seconder d’année en année, attirés par la présence et le zéle du premier prélat canadien. Louis-Marie Suite de la page 1 95.000 personnes — et qui doit partir en tournée na- tionale — ‘Same time, next year”, interprétée trois mois 4 guichets fer- més tous les soirs, “Pri- vate lives” qui, il y a deux ans, a sillonné les thé- tres de la C.B., les piéces de Michel Tremblay qui ont été amenées dans Vouest grace a lui. “Jai eu un plaisir fou avec les piéces de Michel Trem- blay” : “les piéces déta- chées jouées en 1974, “la duchesse de Langeais” in- terprétée pour la premiére fois en anglais par Claude Guay, “Damnée Manon, Sacrée Sandra”, “Bonjour la bonjour.” sont interpétées en anglais, Louis-Marie n’oublie pas sa langue maternelle et en est fier, comme en témoi- " gne cette affiche “le fran- cais je le parle par coeur” placée dans le bureau du théatre. Il n’existe pas de comé- dien ni de comédienne de notre province avec les- quels notre régisseur cana- dien-frangais n'a pas tra- vaillé.. “Et il- y en. a, car le tiers des interprétes- comédiens inscrit au syndi- cat habite en C.B.” Marié depuis deux ans a une artiste-clown et fu- nambule, Louis-Marie est heureux a Vancouver. Mais il pense a étendre son champ d'action. “La télévision m/‘intéresse, j'ai- de ce medium électronique et du cinéma. Comme par exemple, connattre le pro- cessus d'une entrevue, son découpage etc..” Mais avec les productions a venir et celles en train aux théa- Mais méme si ces piéces - merais avoir l’expérience- d’envoi Le fait francais en C.B. Extraits d'une étude de Glen Cowley sur la participation des francophones a ja colonisation de la Colombie-Britanni- que(Traduit de l'anglais) l'exemplaire:$2.00 plus $1.00 de frais Total:$5. 5 Saar ater ee on a baptisé et rebaptisé les moindres recoins de la provin- ce. En effet, comment saura- t-on dans le futur que la localité de Newton dans le district de New Westminster est ainsi nommée a cause de Etienne-Joseph Villeneuf. Ce dernier était bourrelier ou sellier (fabricant de selles et harnais) au début du siécle dernier; trouvant que sa clientéle avait des difficultés a prononcer son nom (et sans doute pour mieux se faire accepter des anglophones) il fit changer son nom_ en Newtown, puis Newton. Il ne fut, sans aucune doute, pas le seull Tl en sera de méme* de h yy a O’Keefe au Nord du_ lac Okanagan (nom d'un lac, d'une petite localité et gare sur la voie ferrée du C.N.); comment saura-t-on qu'il s’agissait d'un Canadien fran- cais d’origine irlandaise, ayant importé un troupeau de vaches de l’Orégon pour ré- pondre a la demande en nour- riture de la ruée vers l’or des Cariboo. Son ranch qui faisait fonc- tion d’hétel, restaurant et magasin général, est aujour- d’hui classé “monument histo- rique”. Il était catholique et on a dit de lui que, bien qu 'Irlandais d'origine, il était le meilleur des hommes, dé- brouillard et le coeur sur la main. ta —— . _— at Se ae tres, il n'a que peu de temps _ libre. il n’a pu assister aux piéces francophones. “Je travaille pendant les représenta- tions.” Comme il ne pour- ra assister, le 28 janvier, a “Broue” en francais. Ce soir-la, il sera sur le pla- teau de cette nouvelle pié- ce “Betrayal” qui, comme les autres productions, ne souffrira de la récession économique. “Le public n’a jamais été autant au théatre!” Ii n'est rien de si absent que la présence d’esprit. Rivarol Il n'y a pas de situations désespérées; il y a seulement des hommes qui désespérent ‘des situations. Anonyme Par Jean-Claude Arlutson brité spectaculaires”. coca-cola. janvier, figurait. .. précise-t-on. _A batons rompus St les organtsateurs de combats de boxe ont dressé une liste noire, ils vont certainement y placer en bonne position le nom du Dr George Lundberg. Ce docteur des Etats-Unis qui est rédacteur du Journal de l’associa- tion médicale américaine a en effet lancé un appel pour que ce soi-disant sport soit interdit. Il a qualifié la boxe d'“obscénité” et a dénoncé, dans un éditorial, le fait que bien des boxeurs paient cher sur le plan médical le droit de tenter de décrocher “une fortune et _ “La boxe me semble étre moins encore un sport que les combats de cogs; la boxe est une obscénité. L’homme barbare était peut-étre assoiff¢ de sang. La boxe qui provoque un recul vers la barbarie ne devrait étre acceptée par aucune société civilisée.” Le fait est que les spectateurs d’un combat de boxe rappellent étrangement ceux des combats de gladia- teurs... mis a part leur sac de popcorn et leur verre de La jeune actrice Brooke Shields est devenue une idole pour les jeunes nord-américaines. Et, bien sar, les — compagnies les plus diverses s’efforcent d’exploiter son — succés. Des poupées et un nécessaire de maquillage portent méme l’appellation de Brooke Shields TM (trade mark) : ce qui signifie que le nom de cette jeune personne est devenue une marque déposéel! La lecture des petites annonces réserve souvent des surprises. Dans la rubrique des objets trouvés du 15 un Saint Bernard, de grande taille, Enrichissons notre vocabulatre: cette semaine, le mot passétste: adj. et n. Se dit d'un partisan du retour au passé, de la conservation des traditions et des pratiques d’autrefois: une architecture passéiste. Voila, sans aucun doute, un mot dont l'avenir est assuré. une célé- Shs, Ges