| Ali 7 | MONTREAL 2495 corm 20 - Le Soleil de Colombie, vendredi 3 aout 1990 INFORMATION Conflit de Kanesatake Meech hante les discussions Par: Eric Barbeau (collabora- tion spéciale) MONTREAL (APF): Le chef de \'Assemblée des Premiéres Nations du Québec croit que interminable conflit armé qui oppose les Mohawks de Kanesatake au gouvernement du Québec est di en grande partie 4 la mort du Lac Meech. Konrad Sioui fonde ses propos sur |’accueil froid qu'il a regu lors de la réception du 24 juin, organisée par le premier ministre québécois en |’honneur de la Saint-Jean. Au lendemain de |’échec constitutionnel, M. Bourassa n’a pas caché son amertume a |’égard du chef des autochtones du Québec, invitéa se joindre aux festivités. Le premier ministre avait alors dit a M. Sioui: «On ne corrige pas une injustice par une autre injustice. Comment espérer l'appui des Québécois apres un tel affront?», rappelle le chef autochtone. M. Bourassa faisait évidem- ment référence a l’effort de Elijan Harper pour «tuer l'accord constitutionnel et a l'appui qu’avait manifesté Kon- rad Sioui a |’endroit du député manitobain. Or M. Sioui estime que par un «tel manque de diplomatie», le premier ministre a montré le chemin de l’intransigeance au peuple québécois. «M. Bouras- saatres mal réagi dés le départ. En s'attaquant sans vergogne au chef des Indiens [sic], il donne une bien mauvaise image du Québec», a-t-il déclaré a ‘APF au cours d’un entretien téléphonique. Les Amérindiens de Kanesa- revendi- take, rappelons-le, quent un territoire sur lequel on s’apprétait, il y a quelques semaines, a agrandir le terrain de golf d’Oka. Au mois d’avril, les Indiens ont érigé une barricade sur la route 344, bloquant ainsi l’accés a toute une partie du village en guise de protestation. A lademande du maire d’Oka, la Sdreté du Québec a donc lancé une opération policiére, le 11 juillet, pour s’emparer du barrage routier d’Oka. Décision, assure-t-on au ministére de la Sécurité publique du Québec, émanant exclusivement de la direction de la SQ. «La SQ na pas a faire approuver ses interventions par le ministre», indique Johanne Denault, porte-parole du ministére. Selon Konrad Sioui, Québec aurait justement dd intervenir dans cette crise. Le probleme est d’ordre politique et il congoit mal qu’une_ intervention si massive n’ait jamais été présentée au gouvernement. Or on le sait, l’opération tactique a échoué et un policier de la SQ est mort d’une balle provenant du camp adverse. De leur cété, les Mohawks de la réserve de Kahnawake, prés de Chateauguay, ont bloqué |’ac- cés au pont Mercier (principale voie d’accés a la _banlieue sud-ouest de Montréal) en guise d’appui a leurs fréres d’Oka. Les citoyens de Chateauguay, pratiquement gardés en otages, ont manifesté a leur tour pour réclamer |’intervention de |’ar- mée dans le conflit. C’est*par centaines quils se sont rassemblés prés des barricades pour manifester leur méconten- tement, notamment en brilant \'effigie d’Amérindiens. M. Bourassa et son principal négociateur dans |’affaire, le ministre John Ciaccia, ont déclaré que les actes criminels répréhensibles d’Oka seraient jugés et considérés indépen- damment des _ revendications amérindiennes. Ottawa, de son cété, exige un retrait des effectifs armés Mohawks avant de se présenter a la table de négociation. Pourtant, les Warriors gardent encore leurs barricades. L’im- passe persiste donc dans les pourparlers et la grande majorité des forces policiéres de la SQ sont mobilisées, dans la région métropolitaine de Montréal, dans le but d’isoler les deux diennes. reserves amerin- Les revendications autoch- tones dépassent la_ simple question d’Oka et s’étendent maintenant a l’ensemble du pays. Le ministre Ciaccia est pourtant clairace sujet. «// nest pas question, pour le moment, de négocier autre chose que le litige territorial d’Oka.» La crise risque donc de durer encore longtemps, et ce, méme si le conflit d’Oka se régle dans les prochaines semaines. Com- me |’indique M. Sioui, «/e mal est déja fait. Sachez que !'on tue un Indien chaque fois qu‘on brale une effigie. Les blessures sont /a et elles devront étre pansées un jour ou |’autre». A l’approche d’une commis- sion parlementaire élargie sur l'avenir du Québec, M. Sioui prévient le gouvernement que les autochtones du Québec ne participeront aux débats qu’en tant que peuple souverain. «Autrement, Robert Bourassa ne pourra jamais se vanter d’amener un Indien a la commission parlementaire. Nous voulons étre reconnus comme des nations distinctes, ayant droit a notre propre auto-détermination.» Le discours ressemble étran- gement a celui des «Blancs» du Québec qui s’apprétent a définir leur société distincte. + Taxes: KE + Taxes le LUNDI & 2°vols directs par semaine le JEUDI MAXIMUM SEJOUR: 1 AN MINIMUM SEJOUR: 4 JOURS |* Vols supplémentaires tous les mardis entre le 3 juillet et le 28 aodt 1990. T « qeoe. er-ret 2 rN, Al : ppt "1098 “ne. fie simple cowr HORAIRES: sez Dép. Vanc. 11h00, Arr. Mont. 1840. Dép Mont. 6h40, Arr. Vanc. 9h20 REZ cono™ | VOLS ADDITIONNELS: Le mercredi 4 et 11 juillet de V: Le 29 aoiit et le 5 septembre de Montréal. onsultez votre agent de voyages pour réservations et|conditions Les parcs et sites historiques du Canada -Mémerveillement Vous avez soif de grands espaces? Vous aimeriez revenir aux sources de vos traditions les plus chéres? 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