j 5 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 30 juin 1995 LETT «Un Oui au referendum aura une incidence favorable sur le tourisme» La ministre québécoise du tourisme, Rita Dionne-Marsolais, était a Vancouver cette semaine pour participer aux célébrations de la Saint- Jean. Nous l’avons rencontrée avantla cérémonie semi-privée organisée parle Bureau du Québecau Musée canadien des arts, a laquelle assistaient notamment le premier ministre Mike Harcourt et la Consul général de France, Maryse Berniau. Elle nous parle de l’accord quela Belle province prévoit de signer avec la Colombie-Britannique et des perspectives du tourisme québécois. _ Le Soleil : Comment se porte lindustrie du tourisme au Québec? Rita Dionne- Marsolais : «Depuis six ou sept ans, nous avons une grosse demande de touristes frangais. Le marché européen dans son ensemble commence aussi 4 s’intéresser de plus en plus au Québec. Les touristes japonais commencent seulement 4 découvrir notre province. Le produit Grande Nature est de plus en plus représenté. On a développé une gamme de produits avec les Francais et on rayonne, on essaye de ne pas se limiter a la France. Une grosse partie de nos visiteurs sont des Québécois.» Le Soleil : Ou en sont les relations touristiques entre le Québec et la Colombie- Britannique? _R.D.-M.: «Elles ne sont pas encore trés développées. 10% de nos visiteurs viennent du reste du Canada, mais nous ne pouvons pas chiffrer le nombre de Britanno- colombiens qui viennent chez nous. En ce qui nous concerne, la destination de la Colombie- Britannique a été classée la premiére pour |’industrie québécoise cette année. J’ai d’ailleurs rencontré le ministre du tourisme Bill Barlee aujourd’hui et nous avons élaboré une stratégie conjointe visant 4 une alliance entre nos deux provinces en matiére de développement touristique.» Le Soleil : Quels sont les termes de cette alliance? R. D-M.: «Il s’agit d’amener les touristes japonais qui arrivent en Colombie-Britannique 4 effectuer un séjour au Québec. De notre cété, nous nous engageons a faire la méme chose avec les touristes frangais qui viennent en grand nombre nous visiter.» Le_ Soleil Quelles conséquences un «oui» au référendum aurait-ilsur lindustrie touristique québécoise? R. D-M: «Le «oui» au référendum aura une incidence favorable sur notre tourisme. On suscitera davantage de curiosité. Les gens voudront découvrir ce peuple de petite taille qui s’affirme. Aujourd’hui, la spécificité régionale québécoise ne ressort pas toujours. Elle estsouventmarginalisée acause d’une approche de promotion gouvernementale axée sur le Canada anglophone, alors que notre promotion 4 nous cible sur notre culture frangaise. A l’extérieur, le Canada est percu comme un pays anglo-saxon, pas comme une province de culture frangaise. Dans un Québec indépendant, les relations avec les autres provinces ita Dionne-Marsolais. et les autres pays seront envisagées avec beaucoup plus de facilité. Il sera plus facile de se positionner comme une destination unique.» Le Soleil : Pensez- vous que le barrage linguistique puisse étre un obstacle au développement touristique du Québec? R. D-M.: «La langue n’est pas un enjeu, c’est une «plus-value». Regardez le nombre de touristes ne parlant pas francais que la France accueille. C’est la culture et les traditions que 1’on veut découvrir quand on visite un pays. La culture francaise est un actif, un élément positif. Nous représentons un phénoméne assez unique qui attire l’attention des francophones et des francophiles, qui sont nombreux aux Etats-Unis et dans le monde.» Le Soleil: La villede Québec vient de perdre dans la course a la candidature pour les jeux olympiques d’hiver de 2002. Comment réagissez-vous a cet échec? R. D-M. : «Cela a été une trés bonne expérience pour Québec. Cela lui a permis dese faire connaitreauniveau international et de démontrer ses atouts. C’était la premiére fois que Québec se présentait, contre quatre fois pour Salt Lake City. Ce n’est donc pas un échec terrible. Sur le plan du rayonnement, on estime que le fait d’avoir posé notre candidature nous a rapporté 12 millions de dollars en valeur de publicité, d’attention médiatique durant le processus de sélection. Cela va donc quand méme avoir des retombées.» Le Soleil : Sur un plan plus personnel, vous avez multiplié les responsabilités. Qu’est-ce qui vous fait courir? R. D-M. : «Le Québec traverse un moment trés difficile. C’est ma contribution 4 1’évolution de la société. Jen’ai pas d’enfant, j’ai déja vécu des expériences intéressantes dans le milieu des affaires. L’expérience politique est un enjeu.» LeSoleil: Aumomentoi les Québécois fétent la Saint-Jean, que souhaitez-vous leur dire? R. D-M. : «Le message le plus important, c’est qu’il faut qu’ils gardent cette fierté, cette confiance dans le rayonnement de la culture francaise en Amérique du Nord. Cela passe par la consolidation de la francité dans le territoire et de tout ce qui gravite autour du rayonnement culturel. Je leur souhaite bonne féte et je les invite 4 revenir visiter le Québec pour retrouver leurs racines!» Propos recueillis par Héléne Peronny L’amelioration des voies d’autobus a |’étude On le sait, les automobiles polluent, coitent cher et congestionnent le transport routier. Pour lutter contre ce fléau du 20éme siécle, le GVRD discutera vendredil’application éventuelle d’un plan intitulé «Etudesur les priorités en matiére de transport : des programmes qui donnent la priorité aux personnes». Un plan susceptible, commeson nom’ indique, de favoriser le développement du transport en commun au détriment de Pautomobile. Une mesure qui réjouira les usagers du transport en commun et fera sans doute fulminer un peu plus les automobilistes pris dans les embouteillages quand ils verront notamment les bus leur passer sous le nez grdéce aux nouveaux réglements prévus. L’objectif est en effet de permettre aux véhicules du transport public de rouler de fagon fluide quand les voitures privées sont prises dans le trafic. I] s’agit d’augmenter la vitesse et la fiabilité des bus et les rendre plus rentables etattirants pour le public. Autrement dit, de promouvoir le transport en commun qui transporte plus de personnes que les voitures privées dans le méme espace routier. Au total, le rapport proposé contient plus de 70 mesures dites physiques, opérationnelles et législatives. Les premiéres incluent les voies et des rues réservées aux bus. Les secondes, des signaux de priorité pour les bus, des signaux activés par les bus, et des lumiéres pour les passages piétons. Les troisiémes prévoient la priorité pour les bus qui quittent les arréts et ceux pris dans les trafics, |’interdiction pour les automobilistes de s’arréter dans les zones de bus. IIs prévoient aussi des passe-droits pour les bus qui pourront dans certains cas, tourer 1a ot c’est interdit et aller ot les véhicules lourds ne sont pas autorisés. Le rapport a été préparé pour BC Transit et le secrétariat des corporations de la cour par Transvision Consultants Ltd et a été terminé en octobre 1994. Lors deson meeting du 8 février dernier, la Commission du transport régional de Vancouver en a approuvé, dans le principe, les stratégies. Le rapport a~ensuite été distribué aux municipalités, au GVRD et au ministére des transports pour que leurs commentaires soient rapportés a la commission le 30 juin. Le tout s’inscrit dans la suite logique du programme «Creating our Future» destiné 4 développer un plan de transport avec le gouvernement provincial et ses agences, qui soit basé sur les politiques approuvées par le conseil du GVRD et donne la priorité aux marcheurs, aux cyclistes, au transport et enfin aux auto privées. Ils’agit de faire le meilleur usage des investissements de transports existant, de soutenir les améliorations du systéme de transport public et d’améliorer la capacité du systéme routier en tenant compte, notamment, de la sécurité, des effets sur ]’environnement, du taux d’occupation des véhicules et de la demande des usagers. Le coit du programme est estimé a environ 27 millions, mais il pourrait permettre de sauver 31 millions en nouvelles routes et, nous dit-on aprés un savant calcul, 156 millions, par rapport au temps passé par les passagers dans les transports chaque année. Le rapport démontre que ces mesures font partie des standards de transport dans de nombreux endroits au Canada etdans le reste du monde depuis plus de vingt ans. Héléne Peronny Travaillant en relation étroite importantes. Elle sera respon gérer un important materiel i it partenaires. CHEF DE SERVICE A AFFAIRES PUBLIQU Société du port de Vancouver (SPV) Société d’Etat oeuvrant dans un environnement globa pleine mutation, la Société du port de Vancouver s "est mission d’améliorer ses installations et de f niveau. Les communications des efforts de la SPV pour a chef de service aux affaires p mise en oeuvre de: programm domaine des communications. La personne recherchée doit pouvoir justifier d’un généraliste des affaires publiques. Elle doit étre a !’aise Notre client, la plus grande entreprise portuaire du Canada, est connu tant pour les méthodes innovatrices qu’il met en oeuvre pour faciliter les échanges commerciaux du Canada que pour son réle de premier plan dans la création d’un — climat positif de relations avec sa clientéle et ses autres *. UX PINTON FORREST & MADDEN Suite 1220 1055 West Hastings St. Vancouver, C.-B. V6E 2E9 avec les médias et posséder des aptitudes supérieuresa lacommunication écrite. Comptant 5 années au moins de supervision de personnel et de conduite de projets, le ou la candidat(e) aura travaillé dans le secteur public et dans le secteur privé et pourra traiter avec aisance 4 tous les échelons d’une entreprise complexe. La Société du port de Vancouver est soucieuse des principes d’équité en matiére d’emploi. Si vous vous reconnaissez dans les fonctions décrites, envoyez votre CV ou téléphonez a George Madden ou a Casey Forrest ou appelez-les au (604)689-9970. 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