oe "ction, mouvements et chansons expriment bien le monde intense de Glynis Leyshon, de la compagnie Arts Club Theatre qui a su adapter la piéce Three Penny Opera, un classique de Bertolt Brecht, aux réalités du monde moderne d@’aujourd hui. Les costumes colorés et excentriques des prostituées et des travestis ressortent parmi ceux, rapés, dés vagabonds et des criminels du quartier. Les scénes mettent en évidence la lutte de chacun pour avoir sa place, la lutte pour sa vie et la lutte pour un peu de pouvoir, difficilement acquis. Three Penny Opera n’a pas vieilli. Cette piéce est toujours d’actualité. On y retrouve ceux qui vivent dans la rue et ceux qui les exploitent, également ou non. Par moment on se croirait au centre ville de Vancouver, dans le quartier des rues Granville et Hastings, ou encore, transporté dans un film de Luc Besson, 14 ot: chaque détail est & outrance. David Marr interpréte le rdle de Macheat, chef de bande du quartier. Il donne au personnage une couleur & la fois sans scrupule et tendre, de fagon & lui rendre un air insensible, tout en révélant au spectateur le cdté fragile de sa personnalité. Comme tout le monde, il éprouve le besoin de se cacher quand les choses vont mal et de mentir pour se défendre. Les femmes de sa vie, Polly (Laara Sadiq), Jenny (Karin Konoval) et Lucy ont du caractére. Elles disent l’aimer, mais, elles ne se génent pas pour exploiter ses faiblesses et le trahir. Les comédiennes ont beaucoup de charisme, spécialement Laara Sadiq qui interpréte le role d’une femme douce, munie d’une poigne de fer. Les parents de Polly, les Peachum (Donald Adams et Ruth Nichol), ressemblent a de nouveaux riches & Pambition démesurée. Ils exploitent tout le monde afin de s’élever dans la société. Ts font un peu penser & ces animateurs de cirque que personne ne prend pas au sérieux. Three Penny Opéra, au Arts Club Theatre jusqu’au 7 juin, est un spectacle amusant ott le mauvais got devient un art. Le metteur en scéne, Glynis Leyshon, a traité les personnages de maniére égale, chacun a son importance. Bien sr, Macheath demeure au centre de laction, mais les décors, les costumes et les mouvements, sur une musique ; exceptionnelle de Kurt Weill, apportent également un élément non-négligeable a cette pléce.. Pour renseignements et billets: 687-1644 SARA LéHA Développement des Human Resources ressources humaines Canada Development Canada Assemblée Publique Ente Cette rencontre est orga- nisée pour discuter de la prestation des services bi- lingues dans les bureaux de Développement des ressources humaines Ca- nada du Lower Mainland Le mardi, 3 juin de 9h a 12h au Théatre de la Seiziéme 1575, 7e avenue ouest a la Maison de la francophonie Soyez des notres! Canada _ Saviez-vous que e frangais associe de nombreuses émotions a des cris d’animaux: la surprise se coasse, le rire se glousse, la douleur fait glapir, hululer yoire beugler. Les bramements évoquent la colére, tout comme les rugissements, les grondements, les grognements. On couine de peur, on grogne son désaccord, on se roucoule des mots tendres. Une gorge serrée fait croasser ou coasser. Méme les éléments empruntent au régne animal : ne dit-on pas que le vent mugit? Aux hommes les rugis- sements de douleur ou de colére, aux femmes les gémissements et les feulements. Remarquez, c’est toujours de chats qu’il s’agit, mais diffé- rents : rugir exige une Voix grave de timbres de voix alors que feuler fait appel & Paigu. Heureusement, tout le monde peut aboyer des ordres! Mais revenons & nos moutons, c’est-a-dire l’aspect éducatif de cette chronique. plusieurs animaux ne possédent pas de cri? C’est le cas de la girafe, de Vhippopotame, de la moufette et du castor. Encore que, dans ce dernier cas, certains fins finauds classiques me diraient que le castor polluxe... Et les féministes exigeraient de savoir pourquoi la mouffette est muette, alors qu’on peut crier comme un_ putois. Remarquez, on pourrait ajouter que l’oie cacarde et que son mile, le jars, jargonne. Le liévre et le crocodile poussent des vagissements, com- me les nouveaux-nés. Remarquez, puisqu’on parle de larmes de crocodiles... Le chat miaule, ronronne et feule, tandis que le tigre feule, rale et rauque. Le bélier et le chameau_ blatérent; seuls les étres humains débla- térent. Les bélements du mouton et de la brebis sont bien connus; ceux de la chévre beaucoup moins. Le rhinocéros et ’éléphant barissent. Rien ne saurait étre plus banal que [expression le