Les livres G? icicc. O° icicce Un retour: apres “Agaguk”... par Francois Ricard Yves Thériault n’a sdre- ment plus besoin de présen- tation. Rappelons seulement qu'il est l’auteur d'un chef- d’oeuvre (Agaguk, 1958), de quelques romans. remar- quables (Les Vendeurs du temple, 1951; Aaron, 1957; Ashini, 1960) et de plusieurs autres livres. Avec Gabrielle Roy, André Langevin et quel- ; ques autres, il appartient a ; la premiere génération de ; ceux qui ont dégagé le roman ; québécois de ses orniéres : traditionnelles et l’ont situeé dans la modernite. Comme cela arrive (trop) souvent, on reprocha al’écri- vain, apres Agaguk, de ne j pas s'en étre tenu la. Est-ce } pour échapper a ce blame : que Thériault a décidé de rattacher a ce livre mainte- nant vieux de dix-huit ans le dernier roman qu'il vient de faire. paraitre aux éditions Quinze et qu'il a habilement intitulé: Agoak - lhéritage d’Agaguk? Peut-étre. Mais c'est aussi par fidéelité que l’‘auteur revient au monde es- quimau, par fidélité et par souci de vérité. Il a voulu, en quelque sorte, mettre a jour, c’est-dire mesurer aux réalités d’aujourd’hui l’ima- ge proposée jadis dans Aga- guk. Qu’est devenu |l’Esqui- mau en 1975, apres les nombreux changements ap- portes aux paysages et aux moeurs-de'l’Arctique par le développement technique et la colonisation blanche? Tel- le est la question a laquelle tente de répondre l'histoire d’Agoak. Cette réponse, toutefois, reste ambigué. D’abord, le mode de vie d’Agoak, ses idées, sa situation différent radicalement de ceux de son grand-pére Agaguk. Toutela premiére partie du roman le montre. Agoak est instruit, il connait la comptabilité et & : informatique, il parle an- 3 glais, et il vit dans une mai- son moderne de Frobisher Bay, avec eau courante et : telé-couleur. Bref, il a «rat- ; trapé» les Blancs et peut ‘ambitionner de se tailler une 7 . place confortable dans leur 4 systeme social et €conomi- % 4 ees Uh saab cat hades ail Fae a £ ] 7 iiihdel iii babendil lias aR Saat Sab ta Ss ne peut que servir d’exemple aux siens et prouver aux = selon que. Sa réussite, a ses yeux, ‘Blancs la capacité des Esqui- maux. Il ressemble en tous points aux membres des «élites» | canadiennes-fran- gaises de 1950-1960: «éman- cipés», compétents, réalis- tes, bref, en voie d’assimi- lation. Or le vieux fond esquimau, I'«atavisme» qu’Agoak cro- yait avoir dominé, resurgira dans la seconde partie du roman, quand, apres avoir massacre deux Ameéricains qui. violaient sa femme, il devra prendre la fuite vers le Grand Nord et renouer ainsi avec le primitivisme de ses ancétres. Primitivisme d'autant plus exacerbé qu’il avait eté refoulé jusque-la. Agoak redevient alors une sorte de béte: il traite sa femme en esclave, tue un Ours en combat singulier, assassine sauvagement toute Yves Thériault une famille d’Esquimaux pour s’emparer de leurs. -vi- vres, abat deux policiers- et assomme finalement sa pro- pre fille. Sa fureur est totale. De ce revirement - plutdt brusque, avouons-le - se dégage clairement une lecon: L’Esquimau est inassimilable; impossible pour lui d’échap- per a ses origines, le monde moderne lui est a jamais ferme. Agoak a tout fait pour se rapprocher des Blancs, mais l’opposition entre les deux cultures est trop abso- lue, trop violente pour que leur mariage soit possible. A qui la faute? Aux Blancs sans doute, aces deux Amé- ricains qui ont méprisé la femme d’Agoak et rappelé celui-ci a ses origines, sans savoir ce qu’il leur en cotte- rait. Mais aussi a l'histoire, Ou mieux a la fatalité de E conning PAUL LAMBKE Pilote de Course Professionnel lpr: oe “Agoak” lempreinte primitive au coeur d'Agoak. Cette fagon de voir est plutdt courte. Elle aboutit a condamner I’'Esquimau ason mode de vie traditionnel, a lui interdire a tout jamais acces a la modernité. Mais en méme temps, elle dé- nonce cette méme moderni- té, qui est trop exclusivement blanche et qui repose sur !a repression des cultures hété- rogenes. Nous ne serons sau: vés que le jour ou Agoak (ou son fils) pourra partici- per au monde moderne sans cesser d’assumer intégrale- ment, sans concession, sa condition d’Esquimau. Mais ce jour, sans doute, est en- core loin. Le roman de Theriault, écrit dans une langue qui se veut vigoureuse mais qui n'évite pas un certain manié- risme, manque de subtilité. L’intrigue est cousue de gros fil, les personnages plutdt simplistes, et certains épiso- des (scénes de-sexe et de boucherie) assez complai- sants. Néanmoins, il pose des problemes qui ne concernent pas seulement les Esqui- maux, mais aussi notre dou- ble situation de colonisateurs blancs et de colonisés que- -bécois. sya Vient de paraitre aux éditions Bellarmin, un livre de Lucien Campeau intitulé Les finances pu- bliques de la Nouvelle- France sous les Cent- associés, 1632-1665. Une étude soigneusement documentee. Ei La femme qu'il aimait, livre de Ralph G. Martin traduit de l'anglais par Robert Latour, parait aux éditions du Jour. Cet Ouvrage de quelque 450 pages retrace “le roman d'amour du Duc et de la Duchesse de Windsor” et est vendu au prix de $9.00. Avis aux amateurs! ee Le Soleil de Colombie, 9 Avril 1976, 15 SEEEES SEESSEEESSSSE555555 ii Annonces classees a insertion de 20mots ou moins: $2.00 “Chaque mot aaaitionnel: iG} appelez le 879-6924 SEEESSESEESEE55S555S ¢ .10 SEES555 COURS DE. FRANCAIS ET CONVERSATION PAR PERSONNE EXPERI - MENTEE - EGALEMENT TRADUCTIONS - Téléphoner au 526-7497, a- prés 19h00 - Electriciens Jean Lasheras, électricien dipldémé, est A votre dis- gposition pour toutes vos installations électriques. Ses prix sont raisonnables. Appeler au 732-8733 ou au 263-7054 - | Occasions 1’ VENDRE: BILLET D’AVION, vala- ble jusqu’au 12 AVRIL, de Vancouver 4 Québec -$100. Logements demandes - Recherche maison 4 la campagne, avec grand ter- rain, 2 chambres - Loyer mensuel maximum $250.00 Priére d’appeler Colette au No.874-2131 Tableaux — Peintures A VENDRE: Tableaux réa- lisés par des peintres Ca- nadiens - Frangais, tels que René Richard, Ayot, Vincelet, Pelan, Poirier et plusieurs autres. - Téléphoner au 665-4204, ou, aprés 17h00, au 684-1046 - Demander Monique au No.: 874-7744. - BOUTIQUE BOUTIQUE BOUTIQUE BOUTIQUE Visitez l’ IMPORTATION DE TANGER,’843 rue Den- man, 4 Vancouver (Té1.:689-5023) . 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