Pionniers dans |’ouest Il est intéressant de revoir l’étymologie du mot PIONNIER. Daprés le Littré, éd. 1963, révisée 1960, p. 921: PIONNIER: (XIles.) n.m. Travailleur dont on se sert a l'armée pour aplanir les chemins, remuer les terres % % Soldat des compagnies de discipline (...). Le Petét Robert, nlle éd. 1982, p. 14440: PIONNIER: n.m. (...) (1828, d’aprés l'anglais pioneer, d'origine francaise). Colon qui s’installe sur des terres inhabitées pour les défricher (...) Ce colon, d’ou était-il, qui était-il? Plusieurs facteurs économiques ont favorisé l’établissement des francophones en C.B.; par ordre chronologique, ils se présentent comme suit: 1808-1850: Erection et entretien des forts de la Cie de la Baie d’Hudson, 1858-1898: Ruées de l’Or du Fraser (1858), Caribou (1862), Kondike (c. 1898 ) 1880-1915: Industrie du bois 1910...: agriculture, élevage de troupeaux, “crise de l'aprés-guerre”’. Métiers et professions En reprenant ce méme ordre, voici la description du pionnier francophone engagé dans les différentes activités sus-mentionnées : La Cie de la Baie d’Hudson préférait, comme homme de confiance, le canadien-francais, dans ce cas-ci, le Voyageur retiré ou son fils, tous deux venus du Québec. Les canadiens-frangais établissaient la permanence aux différents forts. Lorsque la Ruée de I’Or éclata en C.B., des hommes d'origine européenne, pour la plupart (ils fuyaient la Révolution de 1848) affluérent. Par la suite, il y eut aussi des prospecteurs venus par voie de terre, du Québec. L'industrie du bois est peut-étre celle qui causa la plus importante émigration de francophones, par capita. Ce calcul devient évident lorsque nous consultons les annuaires de l’époque (oi les professions suivaient les noms des personnes), et également les livres de paye des compagnies foresti@res. C’est d’ailleurs a l'industrie du bois que nous devons la fondation de Maillardville, communauté francophone fondée en 1913. Depuis 1910, les prairies fertiles et les vallées fecondes de la C.B., attirent grand nombre de francophones. La Vallée de Okanagan, les vergers de la Skeena, la Prairie Hatzic, etc... ont été exploitées et défrichées par des gens tels que les Coté, les Cosier, Desjardins, Gendron, Paquette, Soucie, Vallée... La plupart venaient chercher fortune en C.B., ils quittaient les Prairies, l'Ontario, les chantiers de la Nouvelle-Angleterre, le Québec, la Suisse et la Belgique.