ee 4— Le Soleil de Colombie, vendredi 4 avril 1986 Printemps Heure avancée ou heure normale de l’est ? Chaque année, 4 l’arrivée du printemps, nous sommes obligés d’avancer d’une_ heure nos montres, horloges, _ réveille- matin, etc. Cette mesure entre en vigueur le dernier dimanche d’avril et prend fin le dernier dimanche d’octobre. Chaque fois qu'il faut se mettre a Vheure avancée ou revenir, a l’automne, a l’heure normale de l'Est, plusieurs citoyens s’interro- gent sur les motifs de ce changement. Pour des raisons économiques En réalité, cette fagon de jouer avec le temps n’a’ aucun fondement _ scientifique. Au Canada, elle remonte 4 1918. Cette année-la, le gouvernement fédéral a adopté la Lot concernant l'utilisation de la lumiére du jour (Statuts du Canada, chap. 2, 1918). Applicable durant l’année de son adoption seulement, cette loi contenait cependant un article précisant qu'elle pourrait étre reconduite par un arrété en conseil au cours des années suivantes. C’était l’époque de la premiére guerre mondiale, le gouverne- ment voulait avant tout €conomi- ser de l’énergie et faire en sorte que les citoyens se rendent a leur Si les mots “crime organisé” €évoquent pour vous un type au teint basané, en imperméable et au chapeau mou, |’étui a violon sous le bras, vous avez du crime organisé une idée bien démodée. Aujourd’hui, les représentants du monde interlope préférent sou- vent les motos aux voitures de luxe et appartiennent _ plus probablement aux “Hells Angels” qu’a la mafia... Ces bandes de motards, qui comptent des membres. en Europe et sur tout le continent, se livrent a presque toute les activités criminelles, allant du meurtre au crime économique. En outre, ils disposent de ressources financiéres économi- ques considérables. Ancétre Lancétre” des clubs de motards, les “Hells Angels”, a été créé en 1946, en Californie, par des vétérans de la Deuxiéme guerre mondiale, qui se voyaient comme des intouchables. Quarante ans plus tard, au Canada, ily a au moins 25 bandes de motards qui, souvent or- ganisées de facon paramilitaire, pratiquent des activités crimi- nelles de plus en plus raffinées... “Ce sont des durs”, affirme le sergent Bob Badyck, de Vancouver, chef de l'une des sections de la G.R.C. qui, dans tout le Canada, ne s’intéresse travail une heure plus tét; de maniére a augmenter la produc- tivité. Tout le monde n’approuvait pas une telle politique. Les cultivateurs, par exemple, le plus sérieusement du monde, allé- guaient que leurs bestiaux ne pouvaient pas se conformer 4 Vheure de la ville, car ils avaient leurs propres habitudes de vie. Les fermiers considéraient aussi que l’heure avancée signifiait la perte d’une heure de travail le /] matin, car le soleil se léverait alors une heure plus tét. De nombreuses méres de famille ne débordaient pas non _ plus d’enthousiasme pour la Loz concernant U’utilisation de la lumtére du jour, car elles jugeaient que cela leur occasion- nerait une surcharge de travail. Elles ne pourraient plus envoyer leurs enfants au lit a l’heure habituelle, car il y aurait une heure de plus de clarté. Une telle loi séduisait cepen- Chronique GRC L = : . Sei Giorns. hors a qu’aux bandes de motards. Selon le sergent Badyck, les bandes canadiennes, et en particulier les “Hells Angels”, sont méme mieux établies et mieux renseignées que leurs homologues américains. Ils connaissent fort bien les lois, notre mandat, en tant que policiers et l’étendue de nos pouvoirs. Les motards s’intéres- sent maintenant a des secteurs comme les investissements im- mobiliers et dans des entreprises légitimes. S’il y a de l’argent a faire ils en profiteront. Crime organisé Les bandes se livrent aux activités traditionnelles du crime organisé: drogues, jeu, préts usuraires et prostitution. Elles contrélent, selon les autorités, jusqu’a 70% des drogues douces au Canada. Elles ont aussi été trouvées responsables d’attentats a la bombe et d’exécutions de membres de bandes rivales. Selon le rapport annuel du SCRC, (Service de renseignements cri- minels) au moins 33 des meurtres commis au Canada en 1984 avaient des liens directs avec des bandes de motards. En juin dernier, les corps de cing membres de la division de Laval des “Hells Angels” étaient retirés des eaux du St-Laurent. La plupart de ces décés, estiment les autorités, résultaient N’'ATTENDEZ PAS ABONNEZ-VOUS s bandes de motards apna de rivalités territoriales ou simplement de _ 1|’élimination d’'indésirables dans la bande. Par ailleurs si vous passiez a Laval-Ouest vous pouviez voir leur garage de débosselage avec un canon anti-aérien, (hors d’usage) , devant le batiment. Ce lieu de rencontre pour ces motards inspirait une certaine crainte aux gens des environs. Il y a maintenant des bandes qui surveillent constamment les transmissions radio et _ les déplacement des policiers. Il a aussi €té prouvé que des motards ont essayé de faire chanter des policiers et d’avoir accés 4 des renseignements confidentiels de la police, par le biais d’informa- teurs de l’intérieur. Union Partout au pays, les corps policiers s’unissent pour lutter contre cette forme de crime organisé. Seulement, le motard “sophistiqué” abandonnera sou- vent la veste de cuir et la motocyclette chromée de 12000$ pour mener des affaires en complet de ville. Il faut étre deux fois plus professionnel et vigileant pour les attraper et adopter de nouveaux modes de répression du crime organisé. Malheureusement un des pro- blémes qui subsiste est l’influence des bandes de motards sur des illuminés attirés par limage intimidante que ces derniers projettent. Les recrues, motivées par une vie de crime ou par soif _ de drogues, se surpasseront souvent dans leur démence pour démontrer leur appartenance a une bande de __ hors-la-loi. motorisés. ; Jacques Lavoie Prévention du crime Dét. Burnaby dant les patrons, puisque leurs employés rentreraient au travail une heure plus tét le matin, période la plus productive de la journée. D’une ville a l'autre Au cours de la Deuxiéme Guerre mondiale, l'heure avan- cée a été en vigueur au Québec de septembre 1940 a septembre 1945. Elle avait été introduite par un arrété en conseil du fédéral sous la Loz des mesures de guerre. Le gouvernement du Québec, lui aussi, légiféra dans le domaine, d’abord en faisant voter la Loz concernant la consultation des électeurs par vote de référendum au sujet de l’avance de l’heure (Statuts du Québec, chap. 15, 1924). En 1941, la méme loi, avec quelques modifications, se trouvait de nouveau en applica- tion (S.R., chap. 226, 1941). Par ces lois, le gouvernement du Québec laissait 4 chaque conseil municipal le soin de tenir annuellement un référendum auprés des citoyens pour savoir sils voulaient l’heure avancée dans leur ville. Cela donna lieu a un véritable casse-téte, certaines villes décidant, au printemps, d’avancer leur horloge d’une heure, pendant que d’autres restaient a l’heure normale de . I'Est. Dans une ville, il pouvait étre 7h du matin et 8h dans une ville voisine. Le service ferroviaire, lui, fonctionnait 4 l’heure normale. Un train pouvait donc _arriver dans une ville a 13h et, quelques _ minutes plus tard s’arréter dans une autre ow il était 14h05. Cela occasionnait, selon le cas, des avances ou des retards d’un heure dans le transport par chemin de fer. Et les usagers ne savaient pas sile train serait en gare a l’heure de leur village ou a celle de la ville qu'il venait de quitter. En 1963, un arrété en conseil du - gouvernement du Québec placait la responsabilité de la modifica- tion de I’heure sous l’égide du | Appels d'offres soumissions. —————— Bie Travaux publics Public Works En qualité d'agent pour La Société canadienne des Travaux publics Canada recevra les SOUMISSIONS CACHE- TEES pour les projets ou services cités. ci-dessous adressées au Chef, Politique du Contrat et Administration, Région du’ Pacifique, Département des Travaux Publics, Canada, 1166 rue Alberni, Vancouver, C.B. V6E 3W5 seront regues jusqu’a l’heure et la date limite spécifique. On peut se procurer les documents de soumission par l'entremise du bureau ci-dessus, Département des Travaux Publics, bureau de Vancouver. : SERVICES Nettoyage intérieur et entretien des terrains - Station Postale “B”, 295 est rue Hastings, Vancouver, C.B. Date limite: 11h00 AM PST -21 avril 1986. INSTRUCTIONS Le’Ministére ne s'’engage a accepter ni la plus basse ni aucune des SOCIETE CANADIENNE DES POSTES ministére des Affaires munici- pales. Par cet arrété en conseil, lorsque vint le temps, le dernier dimanche d’avril, d’avancer Vheure, toute la province fut touchée par cette mesure. Ainsi, © les voyageurs du Québec purent se déplacer d’une ville 4 une autre sans se demander si l’heure y était bien la méme. L’heure officielle et ’heure universelle Mais peu de gens savent que de nos jours, au Canada, il y a deux sortes d’heure: l’heure officielle et l’heure locale. La premiére sous juridiction fédérale, est donnée a l'ensemble du pays par le Conseil national de recherches du Canada, et cela, a partir d’un groupe de quatre horloges. L’heure que ces __ horloges fournissent est par la_ suite transmise aux principales régions du Canada. Elle est considérée comme lI‘heure officielle ou l’heure normale de l'Est”, mais a cause des fuseaux horaires, elle différe d’un point a l’autre du pays. Lorsque cette heure est donnée dans une province, comme au Québec par exemple, elle devient |’“heure locale” et Passe sous juridiction provin- ciale. A noter que depuis un siécle et jusqu’en 1985, I“heure univer- selle” précise était donnée par Vobservatoire de Greenwich, situé prés de Londres. L’observa- toire utilisait depuis quelques décennies six horloges atomiques pour donner l’heure exacte ou Vheure ire avec une précision dépassant le millioniéme de seconde. Méme les horloges du Conseil national de recherches du Canada dépendaient de l’observatoire de Greenwich. Maintenant, le privi- lége de donner l’heure précise incombe au Bureau international des poids et mesures qui se trouve a Paris. i George Bervin et France Galarneau postes, grub hale 8