Le vendredi 13 février 1998 7 VERS UNE MANIFESTATION ITINERANTE Les Rendez-vous du cinéma québécois et francophone La cinquiéme édition des Rendez- vous du cinéma québécois et francophone aura lieu du 23 février au 22 mars 1998. Régis Painchaud, celui-la méme qui a porté l’événement sur les fonts baptismaux, nous a expliqué que les cinéphiles d’autres maintenant, a régions peuvent Vimage de ceux de Vancouver, profiter de la manifestation, qui comporte désormais une dimension internationale. ly acing ans, la cinéma- ‘tographie francophone était quasiment inexis- tante 4 Vancouver. « Il était difficile, nous dit Régis Painchaud, d’avoir plus de 10 films en langue francaise & - Vancouver. Progressivement, il s’est opéré une sorte de déblocage avec |’implication de nombreuses personnes. Et les Rendez-vous ont commencé & avoir une certaine présence. » La premiére édition n’a attiré que 600 individus. « Le nombre de spectateurs n’était pas déclare Régis Painchaud. Cependant, ce qui importait c’est que les gens élevé, soient présents et soutiennent P’événement. Et on s’est rendu compte que les gens se reconnaissaient en ce produit qu’est le cinéma québécois. Le nombre de _ spectateurs a doublé dés la seconde édition et ceux qui honorent Pévénement de leur présence sont de plus en_ plus nombreux. » Les Britanno-Colombiens qui oeuvrent pour le dévelop- pement de la cinématographie francophone ont réussi a convaincre les dirigeants des clubs de vidéos d’avoir dans leur sélection des films comme ceux de Robert Lepage ou Denis Arcand. Les films en question ont été loués par Les responsables de clubs de plusieurs personnes. « vidéos se sont alors dit qu’il y avait la un petit marché qu’il était possible de développer », explique Régis Painchaud. Le volet international de cette édition sera consacré au cinéma francais, avec comme entrée en matiére le film On connait la chanson d’Alain Resnais. Mais comment en est- on arrivé la ? « Lors de l’édition de l’année derniére, déclare Vinitiateur des Rendez-vous du cinéma québécois, nous avons demandé aux gens de nous des nombre d’entre eux nous ont faire suggestions. Et dit que ce serait une bonne idée de faire également venir des pays francophones. L’année_pro- chaine, nous aurons des films de la Belgique, de la Suisse ou d’Afrique. » films d’autres Cette année, c’est le film québécois La Comtesse de Baton Rouge d’André Forcier qui marquera l’ouverture de la cinquiéme édition des Rendez- vous du cinéma québécois et francophone. L’équipe organi- satrice proposera aux ciné- philes de Vancouver, mais aussi & ceux de Victoria, Kelowna, Prince George et Powell River une sélection de 39 films dont quatre destinés aux jeunes. « Dans deux ans, nous dit Régis Painchaud, les Rendez- vous partiront de Winnipeg pour ensuite passer en Alberta, dans les Territoires du Nord- Ouest, quelques villes en Colombie-Britannique avant de se terminer & Vancouver. » Vous avez dit cinéma itinérant ? LipassE NIANG Comité consultatif sur la diversité culturelle Nommé récemment membre du comité consultatif sur Ia diversité culturelle de Ja ville de Vancouver, Pierre Rivard, directeur du centre culturel francophone, explique ici le réle et la mission de cet organisme qui oeuvre a I’échelle municipale. nous « Il s’agit dans le cadre de ce comité de réfléchir sur les liens que la ville de Vancouver veut mettre en avant pour représenter la diversité cultu- qui métropole. Quand on parle de relle existe dans la communautés culturelles, on fait référence 4 la langue, Porigine ethnique de méme qu’a Vorientation sexuelle & propos de la communauté gaie considérée comme un groupe en tant que tel. C’est une définition du terme com- munauté culturelle dans un sens tres large. Pour 6tre plus précis, ce comité se charge de réfléchir sur une maniére de représenter ensemble de la population. Chacun apporte le bagage de sa communauté d’origine mais en méme temps il n’est pas dit qu’on doit simplement parler au nom de ce groupe en question, Le réle du AM & os a comité ¢’est d’aviser la ville de Vancouver lorsque la doit position sur des enjeux locaux et municipalité _ prendre nationaux. = Comme les politiques. d’équité en matiére d’emploi, les rapports de la police avec ‘les différentes communautés, les coupures dans le budget de la commission scolaire de Vancouver qui affecteraient des programmes se rapportant 4 la notion de diversité. Par exemple, lors dela consultation sur la politique de Yimmigration au Canada, nous allons nous prononcer dans le cadre de nos rencontres et soumettre le fruit de nos recommandations a4 la ville. Nous sommes en fait un comité qui municipal. D’ailleurs, © -un conseil dépend du membre du conseil siége dans cette structure et joue le réle de lien.» DE L’IMPLICATION DES FRANCOPHONES « La communauté francophone est un élément important de la diversité a Vancouver. Elle est active’ et Elle médias, visible. posséde ses propres ses institutions et dispose d’évé- nements culturels marquants. Elle role joue ainsi un important dans son cadre de vie. [] est donc normal que les francophones participent & ce genre de comités pour faire valoir leur point de vue et se faire entendre en tant que groupe. Nous devons étre plus présents et nous impliquer davantage & tous les niveaux : social, politique et culturel de la ville de Vancouver. [] faut reconnaitre que nous travail- lons beaucoup a l’échelle de notre communauté mais il est aussi important de sortir de celle-ci pour nous impliquer dans le but de mieux connaitre le fonctionnement des autres palliers de décisions. Jexplique ma pation & ce comité comme une contribution personnelle & une partici- ville qui m’a adopté et en retour il me semble juste que je puisse témoigner de ma fierté en tant que citoyen de la ville et des qui aideront peut-€tre 4 améliorer d’apporter idées la vie dans la cité. En d’autres mots, il concerne, de poser un geste en s’agit en ce qui me redonnant & Vancouver ce m’avait offert en qu'elle arrivant ici. » PROPOS RECUEILLIS PAR MaAmMabDou GANGUE