12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 16 Septembre 1977 En parcourant le Japon... par leon HURVITZ Me voici, Canadien d’origine américaine, qui écris, a l'aide d'une machine a écrire fabriquée en Allemagne par une société britannique, une lettre en fran- ¢ais a bord d’un hateau japonais. Le bateau est incontestablement japonais, car toutes les ensei- gnes et toutes les instructions sont écrites en japonais, toutes les annonces sont faitttes exclu- sivement en japonais. Toutefois, je ne suis pas le seul “barba- re roux” qui fasse ce voyage. Hier soir, quand je venais de monter a bord, j’ai remarqué quelques Furopéens causant en une langue que j'ai prise, 4 tort ou a raison, pour le néerlandais. Ils étaient accompagnés de quel- ques Japonaises, qui leur ser- vaient d’interprétes et de... Hier (20), vers la fin de mon séjour 4 Kydto, j’ai revisité l'Institut des Recherches Huma- nistes, sans, pour autant, y trouver ceux que je cherchais. Puis j'ai téléphoné a M. N., spécialiste en études bouddhi- ques, a qui j’avais servi d’inter- préte dune série de conféren- ces a ]'U.B.C. l’été dernier. J’ai accepté son invitation de passer une heure chez lui, puis je suis rentré chez Mme T. pour ache- ver mes bagages et. pour atten- dre son fils, qui avait promis de me conduire a la gare ferrovi- aire de Kyéto. Nous avons fini par prendre un taxi, et le jeune T n'est arrivé que quelques minutes avant le départ du train. Le train a fait le parcours entre Kydto et nishi- Maizuru (M. - ouest) sans incident. Une dame japonaise, assise en face de moi m’a dit qu’elle allait aussi a Otaru, ov elle habitait, et qu’elle savait le numéro de téléphone d'une société de taxis qui pour- rait envoyer une voiture pour nous conduire jusqu’au port. - Aprés avoir monté, portant une valise extrémement. lourde, un escalier qui ressemblait plutét a une montagne, je me suis instal- lé dans ma chambre. Ah, ma chambre! Lors de achat de mon billet 4 l’Agence de Voyages -- agence du gouver- nement japonais qui donne des services efficaces et toujours courtois ~- 4 Kyéto, j’étais sur le point de demander une accom- modation seconde classe. Puis, aprés quelques secondes de ré- flexion, j'ai demandé un billet premiére classe. J'ai fait le bon choix, car les “chambres” de seconde classe ne sont que d’énormes dortoirs: ouverts, tan- dis que la mienne est une chambre particuliére. Voila tout ce que l’on peut dire pour cette chambre. Flle est bien sale, comme l’est le bateau en gene ee Le saviez-vous? CAMPBELILTON, N.B. — L’état . de la Louisiane, aux Etats-Unis, le seul état bilingue de ce ‘pays, pourrait étre jumelé au Nou- veau-Brunswick, la seule provin- ce officiellement bilingue au Canada. C’est ce que déclaraient le Ministre du Tourisme du N.B., Me Fernand Dubé et le juge Allan Babineau de la Louisiane, qui faisait partie d'une déléga- tion de 45 L.ouisianais invités a visiter le Nouveau- Brunswick par le gouvernement de cette province. Swe ee + ee oe ral; elle n’a ni bain ni toilette. Elle a, il faut l’avouer, un lavabo, mais l’eau “chaude” est tiéde, tandis que la froide ne coule presque pas. Elle a deux lits, mais ni commode ni armoire. J’étais tellement fatigué, a cause de mon bagage lourd et d’une chaleur presque incroya- ble, que je me suis couché dans lintention de me reposer un peu. Quand jai réouvert. les yeux, il- _était déja 1 heure du matin, et la salle de bains était fermée a clef. Or; je me suis recouché, puis je me suis levé un peu aprés 7 heures. Le petit déjeuner, tel qu’il est, est servi 4 partir de 8h30.Comme on dit en améri- cain, I shoulda stood in bed. J’ai choisi le “petit déjeuner occiden- tal”, composé des éléments sui- vants: une tranche de pain blanc comme la neige et ressemblant au Wonder Bread; un (?) oeuf froid; une demi-tranche de jam- bon; des nouilles ('); une petite salade. Le repas était accompa- gné d'une tasse de café. Soup- connant qu’il y avait déja du sucre la-dedans, j’ai posé la question a la serveuse. Il faut remarquer qu’entre- “temps l’eau tiéde est devenue chaude. De plus, l’avantage de ma chambre particuliére est que, quand je la quitte, je peux la fermer-a clef. C’est. important, surtout a cause de la caméra”™ toute neuve que je viens d’ache- ter pour mes enfants. Mme T. m’avait cautionné, avant mon _ départ, de faire bien attention 4 la caméra, parce que c’est un objet favori des voleurs, surtout - des jeunes qui en ont envie mais qui n’ont pas le prix d’une caméra. — Attendez, monsieur. Je vais demander... Oui, monsieur, le café est sueré, — C’est dommage. Je ne prends. jamais les boissons sucrées. — On pourra vous préparer un café noir sans sucre, si vous voulez. — Ce serait bien gentil. En effet,.on me donna un café noir, qui n’était pas du tout, mal, avec une petite hoite de créme. En haut, je retrouvai la dame qui eut bien voulu partager le taxi avec moi. Quand je lui eus raconté mon amére expérience, disant que j’aurais peut-étre mieux fait de commander un petit déjeuner purement japo- nais, elle me répondit que son petit déjeuner delle, typique- ment japonais, avait. été égale- ment sans gofit et cofité égale- ment cher (Y 500, qui équivaut a un peu moins de 2 dollars canadiens). A part les susdits Néerlan- dais (?) et moi-méme, tous les voyageurs sont japonais, jeunes pour la plupart, dont quelques couples qui semblent faire leur voyage de noces. J] faut mention- ner que le “paradis de la lune de miel” japonais ne se trouve plus * au Japon, que beaucoup de jeunes mariés voyagent a Hawaii, bon nombre en Améri- que du Nord. Le premier choix je le comprends bien. Il y a tellement de Japonais sur les “fles dorées” qu'il est: parfaite- ment possible de s’y tirer d’affai- re sans parler un mot d’anglais. Mais en Amérique du Nord? Les grandes sociétés japonaises sont si bien représentées 4 New- York, par exemple, que, pour peu que l’on ne s’éloigne pas trop du Manhattan, on peut toujours trouver quelqu’un qui parle japo- nais.Puis, dans notre Belle Pro- vince Britannique, il y a la petite ville de Steveston, ot on parle presque partout en japonais. A part ces deux, i] y a toujours, a San-Francisco, 4 J.os-Angeles et a Seattle, des populations japo- naises importantes, mais c’est tout. Ailleurs, en dépit des enclaves originaires de tous les © coins du monde, et parlant en toutes les langues, les Etats- Unis sont un pays. plut6ot un bastion, de l’anglophonie uni- lingue militante — et intolé- rante. Un bateau qui fait la navette s’appelle, en vrai japonais, wata- shibune, “bateau de transport-a- travers”, mais le bateau qui me transporte actuellement s’appel- le fuerf, forme ‘corrompue (ou, peut-étre, améliorée?) du mot anglais ferry. Le japonais:du Haut Moyen-Age avait un f bila- bial (pas, comme le ndtre, labio- dental), qui est devenu, pour- ° tant, h avant toutes les voyelles . sauf le u. Par conséquent, quand les Japo: ais sont obligés de dire fa, fe, fi ou fo, dans les trois premiers cas i]s insérent un u entre le f et la voyelle en question; dans le dernier cas, ils disent tout simplement ho. Pour la dame mentionnée dessus, méme fuerf pose de telles diffi- cultés qu’elle le modifie en furerf. Voila une Odyssée: du vieux francais, 4 travers l’an- glais, en japonais, puis en idiolec- te. En ce moment, on tourne des — disques de “musique” américai- ne. Le vieux Beethoven a la bonne chance d’étre sourd, mais nous autres? SEEELESEEESE SEES EELESESE SEES ETE Teese sees eees PUBLIC RELATIONS OFFICER Personne chargée de créer un climat de confiance dans le S erstinele et dans le public en vue de soutenir I’activité de l'entreprise et. d’en favoriser le déveloovement. (C. Salleron, cité par Robert) Traduction: RELATIONNISTE Observation: Nous croyons que ce néologisme, formé sur le modéle de nutritionniste. est. de bonne frappe. PRESSURE [to work under ...] En frangais, i] v aurait une distinction 4 faire entre travailler SOUS TENSION et travailler SOUS PRESSION. La tension évoque une contrainte éprouvée de l’intérieur, alors que la pression, elle, s’exerce de l’extérieur. Cette derniére peut provoquer la tension, mais pas nécessairement: tout dépend du tempérament de chacun. Ex.: Quelles que soient les circonstances, Jéréme travaille toujours SOUS TENSION. A l’époque des Fétes, les postiers travaillent SOUS PRESSION. CONVENTIONNEL 1) Qui résulte d’une convention. Ex.: Clause conventionnelle. 2) Qui est conforme aux conventions sociales. Ex.: Avoir des idées conventionnelles. 3) Anglicisme dans le sens de: classique, walters standard. (FAUTE)) Pneu CONVENTIONNEL (CORRECT) Pneu ORDINAIRE, STANDARD, de MODELE COURANT (FAUTE) Armes CONVENTIONNELLES (CORRECT) Armes CLASSIQUES, NON ATOMIQUES CARBON INTERLEAF Feuille de papier carbone insérée dans une lasso Traduction: CARBONE INTERFOLIE. ° SUBSIDIAIRE (compagnie) Une société qui jouit d’une personnalité juridique distincte, mais qui est dirigée ou étroitement contrélée par la société mére s’appelle une FILIALF. Dans ce cas, l'expression COMPAGNIE SUBSIDIAIRE est un anglicisme. (FAUTE) la ABC est une COMPAGNIE SUBSIDIAIRE de la XYZ. (CORRECT) J.a ABC est une FILIALE de:la XYZ. ’ SPOT CARRIER PROGRAM Emission de radio ou de télévision dans jaquelle on peut insérer des réclames de plusieurs annonceurs. Leur durée est variable: 120, 60, 30 ou 20 secondes. qraduction: EMISSION A CRENEAUX PUBLICITAIRES. Questions et réponses sur: L’Eglise Catholique Libérale “"Rév. G. LAPLANTE QU’EST-CFE QU'UNE EGLISE? » Iln’est pas inutile de commen- cer 4 répondre en posant la définition des termes 4 la lumie- re de la théologie principale. Eglise (du grec ekklésia, déri- vé de ekkaléo, j'appelle de, je convoque), c’est le rassemble- ment des hommes convoqués par Dieu et par les ministres de son salut. Il n’y a qu ‘un appel, qu’une convocation, qu’une Eglise de Dieu qui est universelle. C’est pourquoi l’RGLISE inclut les ' EGLISES: I’ensemble des Egli- ses locales avec leur tradition respective particuliére, rassem- blées sous le chef d’un siége ' épiscopal (Eglise Orthodoxe, Eglise Luthérienne, Eglise Vieil- _le-Catholique, etc.)._ Peut-on en effet contester qu’il y ait une pluralité d’Egli- ses? Dans: le seul Conseil Oecu- ménique des Figlises, il y a plus © de 200 Fglises, abstraction faite de l’Eglise Catholique Romaine et de plusieurs Eglises protes- tantes. Mais toutes ces Eglises constituent, 4 leur plus haute expression, une seule Eglise, un seul peuple de Dieu, un seul Corps du Christ, une seule eréature de l’Esprit. Tout le message du Nouveau Testament » en témoigne. Les textes classi- ques sur l’unité de l’Eglise sont » bien connus: 1 co J, 10-30 (union - en Christ), 1°Co:12 (unité de l’Esprit dans la Diversité des dons, un corps en des membres multiples); Ga 3, 27 et suiv. (tous, sans aucune distinction, sont dans le Christ); Rom. 12, 3-8 (la multitude constitue un seul corps dans le Christ); Ac. 2, 42 (la persévérance dans la doctrine des Apétres et dans la commu- nion fraternelle); Jean 10, 16 (un berger et un troupeau); 17, 20-26 (tous comme le Pére et le Fils). La théologie catholique romaine _déclare avec, notamment, I’école de Tiibingen, post-conciliaire: un résumé pratique de tout ce qui, d’aprés le Nouveau Testament, fonde l’unité de |’Eglise, se ’ ‘trouve textuellement dans Ep. 4, 1-6: “Je vous exhorte donc... a ‘mener une vie digne de l’appel que vous avez recu, en toute humilité, douceur et patience, supportez-vous les uns les autres avec charité; appliquez-vous a conserver l'unité de l’Esprit par le lien de la Paix. ; Il n’y a qu'UN corps et qu’UN esprit, comme il n’y a qu'une espérance au terme de l’appel que vous avez recu; UN SEUL Seigneur, UNE SEULE Foi, UN SEUL Baptéme; UN SEUL Dieu et Pére de tous, qui est au | dessus de tous, par tous et'en tous”. L’EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE [Paroisse St. Raphael] 715, 51éme avenue est. Vancouver. Tél. 325-8147 GUERISSEZ-VOUS DE VOUS MANIES INFLATIONNISTES Pour obtenir un exemplaire gratuit de la brochure “Guérissez-vous de vos manies inflationnistes”, il suffit de remplir KI formule et de EIN a l'adresse TION IT Le Soleil de Colombi e; For your free copy of the booklet “Kick The Inflation Habit”, just fill out this form aa send it to: C.P/Box 9700 Ottawa, Ontario K1G 3Z4 NOM NAME. - ADRESSE VILLE ; < ADDRESS. TOWN. PROVINCE CODE POSTAL PROVINCE POSTAL CODE Désirez-vous recevoir la brochure en anglais en canes Do you want the booklet in English _ French Sill iil