Information Il n’est jamais facile de se défaire de nos préjugés; les sté- réotypes ont la vie dure. Que penser des personnes, au nombre de 10 000, qui vivent dans le quartier le plus défavorisé de Vancouver? Downtown Eastside, avec son coeur au coin des rues Main et Hastings, a une réputation peu enviable. Au début des années 70, ce quartier, connu sous le nom de «Skydrow» (quartier des clo- chards), entreprend de se refaire une fierté et se donne un nom dont les résidents n’auront pas honte: Downtomwn Eastside. Au- dela des problémes qu’engendre la pauvreté, au-dela des réelles difficultés d’ adaptation sociale, il existe une communauté qui veut se prendre en main. Que ce soit pour dénoncer les abus des pro- priétaires, pour défendre les droits des ex-patients psychiatriques ou pour refuser de taire le terrorisme économique de certaines institu- tions, il y a des voix qui s’unis- sent. Vous parlez francais? Jusqu’a récemment, per- sonne ne s’était vraiment attardé ‘a se demander s’il y avait des francophones dans ce quartier. ~~Aujourd’ hui, grace’ une recher- ~ che-action menée par le Groupe de recherche sur les besoins des francophones du Downtown East- side, nous découvrons une autre facette de la francophonie en Colombie-Britannique. Le groupe de recherches voit le jour au mois demai 91. Les quatre bénévoles du groupe, Brian Roy, Normand Lévesque, Jacques Massé et Marie Dussault, ébau- Les francophones du Downtown Eastside Donc qui est ce fran- cophone? C’est d’abord un homme (92% des ré- pondants) dont 1’age moyen est de 36 ans. Il est célibataire, vit de prestations d’aide so- ciale et a suivi des étu- des secondaires. Il vit dans une chambre d’hé- tel qu’il paie environ 300 $ par mois. Comme il n’a généralement pas accés a un réfrigérateur ou a une cuisiniére, il prend ses repas a l’ex- térieur, soit dans un res- taurant, soit dans une cafétéria subventionnée. On pense souvent que Defence Construction Canada Construction de Défense ivi Canada Les SOUMISSIONS SOUS PLI CACHETE, pour le(s) projet(s) indiqué(s) ci-dessous seront re- gues al'adresse et ]' heure indiqué sur la formule de soumission. Dossier: CK 199 16 Vancouver, (Colombie-Britanni- que). Draquer 4a HMCS Discove- ry. Date de fermeture: Le mardi 14 janvier 1992. Dépét pour documents: Nil Les documents de soumission sont disponibles au bureau de Cons- truction de Défense Canada, Otta- wa, Ont., K1A 0K3, tél.: (613) 998-9549 ou fax (613) 998-1061, sur présentation du dépdt appro- « prié. Les documents de soumission peuvent étre examinés aux bu- reaux de CDC 4 Victoria et sur rendez-vous au bureau de chan- tier de CDC. Canada chent un questionnaire destiné a prendre le pouls d’une vingtaine d’ associations et de groupes déja établis. Ce sondage, effectué au cours de l’été 91, révéle qu’il existe, sans l’ombre d’un doute, un im- portant bassin de population fran- cophone dans ce quartier. Et, plus encore, ces derniers ne rec¢oivent pas de services en francais sur une base réguliére. A la suite a ces constats, le Groupe de recherche passe a la deuxiéme phase de la recherche. Une recherche-action est l’outil choisi pour rencontrer les franco- phones du quartier et pour tenter d’identifier leurs besoins. Financée par Educacentre, cette recherche-action comprend deux volets. Le premier se veut une recherche quantitative sur les besoins des francophones du quartier, le deuxiéme volet se Garde cotiere canadienne iw veut une intervention communau- taire. Petit profil La recherche-action tire a sa fin et grace 4 une dynamique équipe d’interviewers bénévoles, prés de 125 questionnaires ont été remplis. De plus, 200 autres fran- cophones ont été répertoriés. Trois personnes se sont jointes au Groupe de recherches: Claude Noél, Jean- Claude Dechamplain et Claude Laforest. Et plus on se fait con- naitre dans le quartier, plus on rencontre de francophones...Nous avons eu |’occasion de discuter avec des gens qui vivent en péri- phérie du quartier et qui connais- sent les difficultés auxquelles sont confrontées leurs compatriotes. On sent déja beaucoup de solidarité et d’interét! les gens ne sont que de passage dans le Down- town Eastside. En réalité, plus de 60% des personnes interrogées y vivent depuis en moyenne huit ans. ” Résultats de l'étude Bien que la compilation de la recherche ne soit qu’amorcée, il est clair que les répondants souhaitent un endroit de rencon- tre dans le centre-ville. Un en- droit pour obtenir de I’informa- tion en frangais et pour recevoir un coup de main. Le deuxiéme besoin qui ressort clairement concerne la loi et la défense des droits. Prés de la moitié des ré- pondants aimeraient avoir accés a des avocats francophones pour des consultations. Ici, encore une fois, le besoin d’information est grand. Dans le secteur éducatif, les cours d’anglais ont été le pre- Un portrait difficile a saisir... mier choix. I] est 4 souligner que plusieurs aimeraient retourner aux études pour terminer le secon- daire ou apprendre a lire et a écrire. Enfin, dans le dernier secteur identifié, la santé, le premier choix des répondants est d’avoir accés a des médecins ou a des infirmié- res francophones. Suite... Il reste a rédiger le rapport de cette recherche; des recom- mandations seront faites. Mais attendre ce rapport pour agirn’est surtout pas dans l’esprit des membres du groupe. L’action, c’est ce que les sept membres ont en téte! Déja, les demandes des indi- vidus se font pressantes et les organismes et les groupes du quartier nous sollicitent. Le Groupe de recherche veut s’incorporer, se solidifier et, surtout, étre pré- sent physiquement dans le Down- town Eastside. En septembre, nous avions bon espoir de trouver un local mais depuis, nous allons de déception en déception. Il semble cependant que nos efforts pour- raient finalement porter fruits. Offrir des services, c’est donner «aux gens les clés pour se prendre en main», comme dit Brian, un des membres fonda- teurs du groupe. Nous y croyons tous. Lenombre de personnes qui nous appuient et qui nous offrent bénévolement de leur temps, de leur expertise et de leur enthou- siasme renforcent notre croyance. A vous tous et toutes, un grand merci! Marie Dussault Membre du groupe de recherche serctnaveaceoerettre et jew Canadian Coast Guard eaves On _ Assurez-vous de _les ramener tous _abon port. La sécurité de son équipage préoccupe tout bon capitaine. Avant de sortir en mer, le capi- taine s’assure que tout le monde a bord sait quoi faire en cas d’urgence. Il s’assure aussi que tout I’équipement de sécurité se trouve a bord, et que tous les membres d’équipage savent s’en servir. Sécurité d’abord et avant tout. La Garde cétiére canadienne peut vous aider, ainsi que votre équipage. Composez sans frais le 1 800 267-6687 et demandez votre exemplaire gratuit du Manuel de sécurité des petits bateaux de péche. Canada Péchez prudemment. Le Soleil de Colombie Vendredi 10 janvier 1992