t Daniel, maitre d’hétel - Suite de la page 1 vienne rejoindre son person- nel. Mais a l’époque je savais pertinemment que le restau- rant et le bar, appelés “Pelican Bay’, allaient ren- contrer des problémes de personnel, comme toute en- treprise hételiére qui débute. En effet, lorsque je suis entré il y a sept mois environ, c’était la vraie pagaille. J’ai pris tout de suite des initiatives au niveau de la salle-a-manger.” Et il continue d’en prendre s'il n’y avait le gouvernement, le département des Alcools. “J'ai organisé au Québec des marathons de danse qui pou- vaient parfois durer trois, quatre jours. Mais la-bas, le gouvernement est trés accessi- ble. Ici, rien, inflexible : on ne boit pas le dimanche, si ce n’est au repas. Au Granville Island Hotel, si on ouvre la terrasse, et qu’on laisse les clients s'installer dehors et consommer, on doit fermer la salle intérieure. Les deux ne peuvent fonctionner en méme temps! Allez expliquer cela a la clientéle. Quels réglements idiots!” Pendant que nous parlons, un client s'approche et nous serre la main. Il est pilote sur les avions d’Air Canada et il est francophone. Le bilinguisme de Daniel l’a énormément aidé et plus ici qu’ailleurs. “Je ne comprenais pas pourquoi quand j’étais gamin, pourquoi mes copains allaient a l’école francaise et moi a l'anglaise!” Plus superficielle L’atmosphére de Vancou- ver? “Elle y est plus superfi- cielle qu’a Québec. Je parle du milieu disco et bar. Elle y est beaucoup plus vieille ici et plus instable, elle se déplace et suit les endroits 4 la mode.” “Certains clients, d’ajouter Daniel, ne sortent que pour épater la galerie, comme ce client qui s’est fait servir dans: une soirée quatre bouteilles de champagne Don Pérignon a 85 dollars la bouteille’: Soyons indiscrets, de quoi peuvent bien discuter les clients et clientes? “Ils criti- quent et parlent de leurs voisins de table.....” Par la baie vitrée, la vue est agréable et le sera d’autant plus lorsque les chantiers de Expo 86 seront terminés. le stade de la place BC est en face, les yachts se balancent au pied du restaurant et de V'hétel. Car le complexe com- prend donc le restaurant, son bar-disco, un autre restau- rant, genre campagnard fran- Cais, la marina et l'hotel avec ses 57 chambres, son sauna, son bain tourbillon et sa salle de massage. Comédiens et comédiennes Plusieurs comédiens et co- médiennes séjournent a I’hétel ou bien amarrent leur somp- tueux yacht a la marina. Robert Wagner y est venu, il y a quelques semaines avec son 70 pieds, Timotty Hutton a séjourné plusieurs mois dans l'une des chambres surplom- bant l’eau de False Creek. Et comme pour prouver la fréquentation de la gent artistique, Daniel me pousse du coude et me chuchote : “A la table a cdété, la’ jeune femme est la chanteuse du groupe local de rock les “Headpins”. Si tu pouvais me prendre en photo avec elle! et de ce pas, Daniel va le lui demander. “Au fait, me dira plus tard Darby Mills de ce groupe, nous revenons d’une tournée au Québec avec les “Loverboy”. Mais on parle, parle, jase, que fait un maitre d’hétel? “Il est responsable de la qualité de la nourriture, du service et de l’atmosphére du _ restau- rant. Il est l’intermédiaire entre le client et la direction de l’établissement. Le client aime qu’on prenne soin de lui, surtout lorsqu’un incident se produit.” Avec ses 140 cou- verts par soir, il est presque normal que des incidents se produisent. Comme ce client, l'autre soir, qui a trouvé un clou dans une de ses huitres. “Jai enlevé l’assiette et j'ai offert une tournée gratuite a sa table. Notre clientéle du restaurant et surtout du bar est principalement formée de célibataires, pendant la se- maine masculine et le week- end féminine. Ils et elles me comptent leurs problémes. C'est curieux mais ces temps- ci, les couples se séparent plus que d’habitude. J'ai égale- ment remarqué que les clien- tes de Vancouver sont plus indépendantes qu’elles 1’é- taient 4 Québec il y a cing ans. Mais ici une femme ne sortira pas seule, comme elles le font 4 Québec.” Quant au cété connaissance politique, Daniel est quelque peu décu : “Ils sont ignorants, ils mettent des étiquettes, tu es Québécois, alors tu veux te séparer du Canada!” L’avenir de Daniel est dans louest pour I'instant. “Je reste dans l’ouest jusqu’a Expo 86. Jy aurais peut-étre une con- cession ow je servirai des repas.” Retournera-t-il_ au Québec? “Difficile a dire, car l’ouest a été trés généreux pour moi. Mais il est certain que je prendrai ma retraite (a 37 ans) .” Mais a peine agé de 26 ans, Daniel regarde son passé avec objectivité: “J'ai eu de la chance mais j’ai aussi dire- nent travaillé. La moralité? Ne pas avoir peur de se lancer, de travailler et de se servir le plus possible de la chance qui se présente.” ® Les proverbes sont le fruit de lexpérience de tous les peu- _ ples, et comme le bon sens de tous les siécles réduit en for- mules. Rivarol, Pensées. «La tension est moins grave» Suite de la page 1 M. Crowe s’€était proposé d’al- ler dans I’'Okanagan et de revenir avec un rapport” ex- plique M. Martel. “Le probléme racial est bien moins grave qu’on nous Ia fait sentir dans les journaux. Nous “avons peut-étre deux a trois plaintes par année. Je dois aussi souligner qu’a 98% les travailleurs agricoles sont des gens trés corrects, du bon monde. Mais le logement est vraiment le plus gros proble- me,” Déja l'année derniére Michel Martel s’était penché sur le probléme. “Nous allons batir sous la tutelle du Centre Culturel de l’Okanagan des genres de cabines avec dou- ches et’ __toilettes. Nous ne sommes pas en faveur des terrains de camping. L’ar- gent pour ces cabines viendra a 75% du gouvernement fédé- ral, les autres 25 des proprié- taires de vergers. Le provin- cial pourrait venir s’ajouter et faire descendre ces 25%. Les propriétaires éprouvent actuellement des problémes financiers a cause des récoltes abimées par les intempéries et a cause de la concurrence qui arrive des Etats-Unis et d’Aus- tralie.” M. Martel ajoute que l’Association des propriétaires de vergers veut améliorer les conditions des travailleurs agricoles en majorité des Qué- bécois. Liassociation veut donner une meilleure image au Canada de la vallée de l’Okanagan. “Aucun journaliste ne m’a contacté a Kelowna. Et pour- tant je bouge beaucoup pour la cause francophone” ajoute avec amertume le vice-prési- dent de la FFC. Celle-ci, contactée par les nombreux correspondants et journalistes n’a pas jugé bon de donner l’adresse de monsieur Martel. “Et .pourtant j’accompagne souvent les autorités et pro- priétaires lorsqu’il y a un probléme, en premier lieu pour servir d’interpréte” ajou- te Michel Martel. Le rapport que la Fédéra- tion des Franco-colombiens dévoilera dans les semaines prochaines l’enquéte faite par le Centre Culturel Francais de l' Okanagan. Un automobiliste se présente a la frontiére. — Rien & déclarer? — Bennon. — Ouvrez quand mé- me le coffre. Le gars ouvre son coffre: a& |’intérieur 50,000 dollars. — Et vous n’aviez rien & déclarer? — Mais c’est rien, ca; c’est de I’herbe pour mes lapins. — Vous vous fichez de moi? De I‘herbe pour vos lapins, ca? — Parfaitement. Et s‘ils n‘en veulent pas ils n‘auront rien d’au- tre. L'informatique a la Société canadienne des postes, Cest l'avenir et nous nous y jetons corps et me. Les ser- vices informatiques ont pour objectif de mettre au point les systemes d'information essentiels qui permettront 2 la Société canadienne des postes de s‘imposer de plus en plus dans le monde de la communication €n constante €volution. Pour relever ce défi, nous avons besoin de spécialistes aussi énergiques que nous et qui partagent notre enthousiasme et notre détermination. Notre proposition est exceptionnelle: c‘est l'occasion révée de développer, a partir de la base, des systemes d'information de gestion avec les moyens offerts par la technologie la plus €voluée. Nous nous efforcons de dépasser les frontiéres des connaissances afin de créer les systemes de gestion interne de l'avenir. . Nous sommes donc a la recherche de personnes de dans le développement et I'exploitation de systemes informatiques importants. Des postes sont offerts dans les domaines suivants: O Chefs de projet-informatique © Analystes de gestion 0 Chefs — fonction informatique O Planificateurs - informatique: © Formateurs - informatique © Technologues - informatique O Concepteurs de systémes informatique 0 Analystes —- méthodes et procédures O Programmeurs (© Opérateurs Les titulaires occuperont ces postes 4 notre nouveau Centre informatique d’Ottawa ainsi que dans d'autres grandes villes du Canada. INFORMATICIENS. ETES-VOUS PRETS A RELEVER LE DEFI AVEC NOUS? Si vous savez tirer profit de l'occasion quand elle se ; formations variées et qui jouissent d'une vaste expérience présente et désirez relever des défis de taille, l'avenir est 3 avec nous. Les personnes intéressées sont priées d’envoyer leur curriculum vitae : A/S Agent de recrutement/informatique. (SW-MIS-014-GF) Société canadienne des postes, succursale 220, édifice Sir Alexander Campbell, Confederation Heights, Ottawa (Ontario) KIA OBI. Discrétion assurée. La Société canadienne des postes offre des chances égales 4 tous. ci ae at pe ice ei ae tA ee ae tn i eae ee SOCIETE CANADIENNE DES POSTES Ca