al Te # eM eh SS SS EEE —20 Le Soleil de Colombie, vendredi 8 février 1985 Les trois passions de Raymond Lemoine Suite de la page 1 ce que c'est étre a la téte d'une école”. “Cela devient de plus en plus démoralisant d’enseigner en Colombie bri- tannique, je me vois actuelle- ment avec trente et un éléves, l’an prochain je prévois en avoir trente-six a trente-huit. Avec ses quarante-quatre rofs qui sont partis le ler évrier, il faut penser au cdété émotif chez les enfants, se retrouver avec un nouveau prof, étre dans une classe plus nombreuse du jour au lende- main”. Depuis presque dix ans en Colombie britannique, Raymond a trois passions je vous l’ai mentionné plus haut, vous connaissez les deux, la troisiéme: c'est son épouse Madeleine Mulaire-Lemoine. Ceux ou celles qui recevaient le Soleil il y a quelques années avaient sirement remarqué une page consacrée aux petits, la page du Petit Rayon. C’était une idée de Madeleine. “Elle n’a pas continué parce qu'elle n’a pas été suivie par les enseignants d'ici” me dit Raymond. Mariés il y a quatre ans, Vhistoire d'amour de Madeleine et de Raymond commencent au Manitoba dot ils sont originaires tous les deux, “on se connaissait, mais c’est en allant au Manitoba pour chercher des enseignants, lorsque jétais a Fatima, que jal revu Madeleine a l’entracte d’un spectacle. Elle avait son di- pléme en poche.” _— Depuis: tous les deux ont pris une part importante dans la Troupe, c'est un petit peu le noyau des Danseurs. Raymond connais- sait le milieu du folklore, il avait été pendant quatre ans le directeur artistique des Danseurs de la Riviere rouge, une troupe du Manitoba. Avec ceux-ci il était parti en France représenter le ada. “Aprés, nous sommes allés a la Super Francoféte de Québec, ca a été un choc pour nous, Vhymne canadien hué, le public nous a pris a partie, parce qu'on tait le Canada. On nous a méme crié. u’on n’y connaissait rien a Vhistoire de Louis Riel. Ca nous avait fait un coup.” Surtout pour Raymond qui a du sang métis dans les veines. “Maintenant je comprends ces réactions.” Arrivé en 1976, Raymond en avait “plein son casque de la danse”, mais sa passion est revenue en donnant des ate- liers, mais surtout au contact de Madeleine Mulaire, de Line Thivierge de Marie- Claude Tremblay et de Cécile Kirouac qui ont formé avec lui la base des Danseurs du Pacifique. Et depuis, la trou- pe va bon train, elle a failli aller au Japon, elle doit méme actuellement refuser des invi- tations et des danseuses; la troupe de cette année compte vingt-quatre danseurs, 16 femmes et huit hommes. “Ce- la va trés bien cette année, ca va de mieux en mieux”. Elle donnera _ 81x spectacles mais derriére les tableaux que Raymond a mis en chorégra- phie, il y a beaucoup de travail, énormément de tra- ‘vail. Toutes les fins de se- maine ce sont répétitions sur répétitions. Pendant plusieurs mois, avant la tournée, les danseurs mettent de cdté tou- te vie sociale. Or La Troupe sera dans l’Okanagan début mars, puis 4 Campbell River le 9 mars, 4 Richmond le 15. Elle sera au Festival franco- phone au Carré Robson du 9 au 18 avril le 21 a Chilliwack, les 25 et 26 mai 4a Seattle comme tous les ans, et comme d’habitude elle va ‘organiser une féte de la St-Jean le 22 juin. Le pavillon du Québec a nommé son chef Suite de la page 1 Cette manifestation de moindre envergure qu'une exposition universelle revét le caractére d'une exposition spécialisée, a la fine pointe de la technologie moderne, dont le théme porte sur les trans- ports et els communications. Le mandat du commissaire du Québec comporte plusieurs aspects. “Tl faut assurer la présence du Québec sur le site, notam- ment par un pavillon d’une conception architecturale ori- ginale. A l'occasion des événe- ments qui se dérouleront pa- rallélement a Il’Expo de Vancouver (congrés, foires commerciales, colloques scientifiques, festival des Arts), il faut promouvoir et montrer nos produits et réali- sations”, explique M. Benjamin. Relevant du minis- tre des Transports, Guy Tardif, il di pour l’ins- tant d’un bedeee de 4$ mil- lions et demi pour accomplir cette mission. : Nicole Beauchamp [La Presse, le 16 janvier 1985}. Saskatchewan Défense aux profs de parler francais L’ Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan dénonce une pratique malencontreuse qui existe dans les €écoles d’immer- sion: ils’agit de l’interdiction, aux professeurs de frangais, _ de parler francais entre eux dans les écoles ov ils ensei- gnent, sauf dans la classe ot ils enseignent le francais. L’ Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan s’adressant a toute personne intéressée a la culture canadienne-francaise en Saskatchewan et plusieurs — francophones se retrouvant dans les écoles d’immersion pour lesquelles elle appuie le travail de Canadian Parents for French, elle trouve cette situation aberrante et allant l’encontre des principes de liberté que l’on devrait re- trouver dans toute société dite - démographique. La Charte canadienne des droits et libertés garantit les droits et libertés qui y sont énoncés dont la liberté de pensée, de croyance, l’opinion S Consommation Consumer and ® et Corporations Corporate Affairs | Canada Canada COURS DE FORMATION pour LES ENTREPRENEURS et LES PROPRIETAIRES D'HABITATIONS ISOLEES A LA MIUF s’‘inscrire immédiatement. Un cours de 2 jours sur les mesures correctives est offert par le Programme sur la MIUF du gouvernement fédéral. Puisqu’un programme d’étude a domicile de 2 semaines précéde le cours, toute personne Intéressée est priée de pateEpucours: 18et19 février 1985 ENDROIT DuUCoURS: 1 Wancouver POUR S’INSCRIRE, Téléphonez au: 1-800-567-6870 (sans frais) ou 1-819-994-0921 ou Ecrivez au: Centre sur la MIUF, Hull (Quebec), K1A 0C9 “Ce cours est donné en anglais. Un cours en frangais pourrait étre offert si la demande était suffisante.”’ Canada et d'expression, y compris la liberté de ia presse et des autres moyens de communica- tion. Personne, dans ce con- texte, ne peut nier a un ou plusieurs individus de ne pas parler, en toute liberté, sa langue maternelle. Sur un autre plan, celui de l’enseignement du _ francais, c'est nier toute valeur a cet enseignement et reléguer la langue francaise au rang d'une mode ou d'une option sans aucune valeur sinon pour uelques heures dans la vie ditin étudiant, cette langue ne servant plus a rien ailleurs. [“L’Eau vive”, 23 janvier 1985}. Adieu les Whitecaps Aprés 11 ans et 57 jours, finalement la semaine der- niére le couperet est tombé... la faillite a achevé définiti- vement l’équipe de soccer des White Caps de Vancouver. On se rappellera, longtem l’accueil chaleureux des “tiffo- sis” vancouvérois a l'arrivée du club champion sur le square Robson, il y a 4 peine 6 ans. - Plus de-100 000 personnes s’étaient rassemblées par cette chaude aprés-midi d’automne pour rendre un grand hom- mage a cette €quipe qui avait vaincu celle de New York, l’équipe fanion avec ses Super- Star; Pelé, la perle brésilien- ne, Beckenbauer, “l’'Empe- reur Allemand”, et surtout ‘}'Italo-Américain” roi des buteurs Chinaglia. Mais, de- uis ce jour de gloire, ce fut la ente descente aux enfers. C’est un embroglio de mau- vaises affaires financiéres, un manque de maturité des diri- geants du club et de la ligue nord-américaine qui vient de faire disparaitre un des clubs piliers de ce championnat. Le soccer professionnel a Vancouver a des chances de ressusciter mais certainement pas avec les mémes “€toiles” importées d’Europe. I faudra étre réaliste et développer un soccer jeune, percutant, et vif, fait de recrues 4 95% Canaa- diennes car les ressources humaines sont ici et prétes a étre developpées. Jean-Jacques Israél La libération des rescapés d’ Auschwitz Par Jean-Jacques Israél L’ancien camp de concen- tration de Birkenau- Auschwitz, dimanche 27 jan- vier. Huit hommes et femmes, létoile jaune de David a la poitrine, sortent par les grilles du camp de la mort qui sont a jamais fermées sur plus de quatre millions de personnes exterminées pendant la deu- xiéme guerre mondiale par les . nazis a Auschwitz. Ce sont des survivants des expériences du criminel de guerre, le docteur Joseph Mengele, que, disent- ils, “nous traquons sans cesse pour le trainer en justice au nom des centaines de milliers d’enfants qu'il a assassinés”. Dans le cadre du 40éme anniversaire de la libération du camp par l’armée soviéti- que, le 27 janvier 1945, ces hommes et ces femmes, venus d'Israél et des Etats-Unis, prennent le chemin de la marche de la mort” qu’ils ont parcouru autrefois dans des conditions atroces, quelques jours avant l’arrivée de leurs libérateurs. Au premier rang, les deux soeurs jumelles Miriam Zaiger (Israel) et Eva Kor (Etats- Unis). Elles avaient neuf ans lorsqu’elles ont été soumises aux horribles traitements de leur tortionnaire. Suivent six autres jumeaux et jumelles, anciens cobayes aussi du doc- teur Mengele, et une ving- taine d’anciens déportés. Les visages sont graves. L’é- motion est profonde, les jeu- nes, a l'image d’Ayala (13 ans), fille de Miriam Zaiger, ont les yeux rougis par les larmes. La voila dans la petite ville d’Auschwitz. La colonne des rescapés emprunte la chaussée sur toute sa largeur. Les rares passants sont surpris. a la vue de cette manifes- tation inaccoutumée. La colo- ne s’arréte devant le portrail du camp d’Auschwitz ot figure linscription “Arbeit macht frei” (le travail c’est la liberté) de sinistre mémoire. Les 4 kilométres séparant les deux camps ont été parcourus en moins d'une heure. A Moscou comme dans le reste du monde, les journaux ont accordé une place impor- tante 4 cet anniversaire. A Toronto, l’événement n’est pas passé inapercu non plus a cause du procés Zundel, cet individu sous inculpation de fabrication de propagande_ mensongére et de_ haine. Quant a Vancouver, nous avons “l’honneur” d’abriter un individu ou un groupe d'individus qui s’attaque aux lieux religieux juifs. Se- rait-ceune coincidence? Le 24 janvier, le Temple Shalom sur la 10éme avenue fut totale- ment détruit par un feu d'origine criminelle aprés a- voir recu, la semaine précé- dente un cocktail molotov. Une récompense a été offerte pour la découverte des coupa- bles et l’enquéte est en cours. Le maire de Vancouver, Mike Harcourt, s'est rendu sur le lieu de l’incendie et a déclaré étre outré par cet acte crimi- nel et raciste. Il a aussi ajouté que la _ population de Vancouver doit montrer son aide et sa sympathie envers la communauté juive de sa ville. La réponse ne s'est pas fait attendre et les responsables du temple Shalom remercient les offres généreuses de la popu- lation. Le fait est que la popula- tion juive doit rester vigilante 4 tout instant méme aprés ces atroces souvenirs et cicatrices d’il y a 40 ans passés. Canada. Le C.R.T.C. a iw Conseil de la radioditfusion et des Canadian Radio-television and Tel ; C DECISION Premier Choix-TVEC des- servira seulement l'Est du annoncé qu'il a approuvé la requéte de Premier Choix- C le service national de télévision payante de langue francaise, pour re- définir son aire de desserte de maniére a n’inclure que les régions de ]’Atlantique, du Québec, de |’Ontario et une partie du Manitoba (Décision C.R.T.C. 85-68). Cette approbation demeu- rera en vigueur jusqu’a la date du renouvellement de licence de Premier Choix- TVEC, le ler mars 1987. Actuellement, Premier Choix-TVEC ne compte u’environ . 200 abonnés ans l'Ouest canadien, tous en. Colombie britannique. Les cofits d’utilisation du satellite et de la liaison ascendante liés a la fourni- ture du service se chiffrent a un montant net, pour Premier Choix-TVEC, d’environ 5,000$ par année ur chaque abonné de *Ouest canadien. Le Con- seil a été informé que Premier Choix-TVEC dis- continuera son _ service dans l'Ouest canadien, le 31 janvier 1985, a minuit. Renseignements: Services d'information, Ottawa (Ontario) KiA ON2 (819) 997-0818- Visuor (819) 994-0423, ou a l'un de nos bureaux régionaux a Halifax, Montréal, Winnipeg et Vancouver. Canada Il est sage de compter vos mots, mais encore plus sage de les peser. : ar wwye" _ Sylvia L'Ecuyer~ vous invite a écouter l’émission «Radio-Réveil» sur CBUF-FM chaque matin de 6h00 4 9h00 f GS) Société Radio- Canada Ri Rt HET FE