VOLUME X, NUMERO 2 "gentillesse", l'empereur n’a pu faire rien d'autre que des "confidences" a ses nouveaux "amis" qui, aprés lui avoir délié la langue, l'ont envoyé rejoindre ses ancétres. L'aventure s'est étendue au Canada, ou Francais et Anglais se sont disputé son territoire. Avons-nous été honnétes avec nos Indiens? Jamais de la vie! On a fait signer des traités a des gens naifs qui se sont fait ravir leurs terres pour une poignée de "pebelles". Aujourd'hui, malgré la dette de reconnaissance énorme que nous devrions avoir vis-a- vis de ceux qui nous ont accueilli chez eux, nous les avons confinés dans des réserves oll certains croupissent et meurent a petit feu. Puis, nos "gentillesses" se sont poursuivies jusqu'a, pour des "raisons humanitaires", organiser des "croisiéres" (aller seulement) pour les Noirs d'Afrique qui ont été arrachés de leurs foyers et soumis a l'esclavage. Pendant des siécles, ces pauvres gens ont subi les pires sévices: humiliation, torture, viol, pendaison et, assez récemment, deux tristes individus (des Blancs) ont commis le meurtre le plus odieux qui soit: ils ont attaché a l'aide d'une chaine, un pauvre Noir a leur camionnette et l'on trainé sur des kilométres. IL va sans dire que l'homme est mort dans des souffrances atroces. Alors, le 11 septembre, a bien y penser, devait tot ou tard arriver pour nous sensibiliser et nous forcer a faire un examen de conscience. C'est cher payé, mais qu'est la vie de quelque 3 000 personnes, comparé aux millions que nous avons tués et spoliés au nom de la civilisation et d'un Dieu qui, normalement aurait di modeérer nos aspirations illégitimes. Quant a bin Laden, jamais il ne sera capturé, car sa capture pourrait en- voyé a la Haye bien des gens de haut rang dont peu soupconne les activités criminelles. Et pour terminer la lecture, un conte plus philosophique que religieux de Claude Brun Un vieux sage, un jour m’a raconté cette histoire : « En ces temps 1a, il ne restait plus rien de la terre, un véritable chaos, le monde avait briilé, tout était rasé et détruit... A cause de cela, I’homme fit condamné de- vant l’univers tout entier. II avait tout anéanti ce qui avait été créé pour lui, ce fameux « paradis terrestre » dont la bible avait tant parlé. La justice Divine se mit en place car toute la création demandait réparation pour un acte aussi insensé dans sa bétise et son ignorance. Comme dans tout tribunal, un avocat de la défense fit dépéché. Personne n’accepta cette tache, on di alors en nommer un d’office; devinez qui ? Et oui, lui-méme, en person- o—___—_ PAGE 7 ne, avec toutes ses cornes et un visage triomphant en dessous, « le malin », ma foi il avait bien influencé un petit peu, c’était son boulot aprés tout.... II parla de la soif immodérée de I’homme pour le pouvoir, de cette attitude similaire envers la Nature et la femme. Finalement il préféra plaider coupable tout de suite pour son client et demanda la peine la plus sévere, sa disparition! Le jury consentit, incapable de pardonner une telle stupidité qui n’avait d’égal que I'infini. Il y edt un trés long silence, entrecoupé d’autres encore plus pesants..... Soudain, la voix calme et douce d’un ange s’éleva dans 'assemblée, II avait des plumes de lumiére et tenait dans sa main une boite rouge. Il demanda au tribunal de préter attention a ce qui en sortirait ; ’ouvrant doucement d’abord, puis entiére- ment, il en laissa sortir un cri terrifiant de douleur et de souffrance, un cri terrible, poussé par toutes les femmes en train d’accoucher de I’espéce humaine depuis sa création... Tous furent atterrés, sans voix, abasourdis et profondément émus. II parait que méme le diable avait les yeux mouillés. L’homme resta a genoux, il ne pouvait plus se relever, immobilisé par la peine et la honte. Debout devant lui se trouvait la Mére de |’univers. Il sanglota trés longtemps avant de pouvoir demander pardon. Elle le lui accorda et annonca que » dorénavant les femmes se porteraient garantes de la survie de notre espece et de notre planéte. » Je demandais au sage comment cela avait il pu arriver? II faut aller voir bien au-dela des écritures dit-il, car dans les temps anciens ce n’est pas Dieu qui chassa I’homme du Paradis Terrestre mais bien ce dernier qui en chassa le Créateur. Il en profita d’ailleurs pour faire porter le fardeau a Eve.... - Le pire, c’est que méme dans notre vocabulaire l'amour est masculin et la guerre féminin... c’est une erreur, comme histoire du Paradis Terrestre... Peut-étre aurait-il fallu une explication différente, Adam étant la raison, Eve le sentiment et le serpent, la connaissance et le libre arbitre... Dans la nature c’est de la femme que nait I’homme, de la mer que vient la nourriture, de l’eau que vient la vie et de la terre que nous vient notre culture..... A suivre.... Toi aussi tu peux écrire des articles, poémes ou nouvelles pour le journal du Centre. On veut te lire! Nicole : ccfo@shawcable.com